
Le jeu Donkey Kong Bananza est sorti le 17 juillet 2025, exclusivement sur la Nintendo Switch 2. Il est développé par la plus grande division de Nintendo, Nintendo EPD (l’équipe derrière Super Mario Odyssey), et édité par Nintendo. Le jeu est entièrement en français, et le personnage de Pauline est également doublé. Il se joue en solo, mais propose un léger mode coopération dont je parlerai plus en détail plus bas. Donkey Kong Bananza est un jeu de plateforme et d’action-aventure, offert au prix de 99,99 $ plus taxes.
Retour attendu et nouveau look
Avant de me lancer dans ma critique de Donkey Kong Bananza, laissez-moi vous partager quelques informations importantes sur le jeu. Il s’agit du tout premier jeu de Donkey Kong en trois dimensions, je parle ici d’un vrai jeu de plateforme en 3D avec notre héros, depuis 1999, lorsque le studio britannique Rare était encore aux commandes. Ce retour marque un tournant important pour la franchise.
Notre célèbre gorille a aussi droit à une refonte visuelle. On dit officiellement adieu au look emblématique créé par Rare dans Donkey Kong Country pour adopter une apparence plus vintage, inspirée de ses origines et du film Super Mario Bros.. Et pour ceux qui se posent la question : non, King K. Rool n’est pas le vilain du jeu. Depuis que Rare a quitté Nintendo, le personnage n’a plus été utilisé de la même façon par l’éditeur japonais.

Une aventure explosive au cœur des bananes
Vous incarnez Donkey Kong, devenu pour l’occasion une sorte de mineur… de bananes, oui, vous avez bien lu ! Alors que vous êtes en plein travail, un cataclysme vient bouleverser l’univers : toutes les bananes sont mystérieusement aspirées par une force magique. Derrière ce phénomène se cache le plan maléfique de Void Kong et de ses acolytes. Vous partirez donc à l’aventure, accompagné de Pauline, pour vaincre cette bande de voyous et récupérer les précieuses bananes dispersées.
Pour progresser, vous devrez plonger dans d’immenses cavités qui servent de portails entre les niveaux. En chemin, vous affronterez une grande variété d’ennemis, accomplirez des quêtes secondaires et ferez la rencontre de nouvelles populations. Le tout rappelle beaucoup la structure de Super Mario Odyssey. Toutefois, Donkey Kong n’a pas les acrobaties ni les power-ups de Mario. À la place, le gameplay repose sur la démolition et des transformations uniques qui vous aideront à progresser. Comptez entre 15 et 20 heures pour compléter l’histoire principale, et plus de 50 heures si vous visez la complétion totale des 17 niveaux et la collecte des 777 Banandium Gems.

Des mécaniques de démolition et un soupçon de RPG
Comme je vous l’ai mentionné, le jeu repose sur un mécanisme de démolition. Vous pouvez littéralement mettre en ruines la quasi-totalité des environnements que vous explorez. Sous les décombres, vous découvrirez toutes sortes de matériaux : des bananes, de l’or, des fossiles… et même des fusils. Les bananes sont bien sûr l’objet de collection ultime, mais les fossiles jouent un rôle clé, puisqu’ils servent de monnaie d’échange pour acheter des costumes pour Donkey Kong et Pauline. Ces tenues ne sont pas que cosmétiques, elles offrent divers bonus utiles à votre progression.
L’or, quant à lui, est essentiel pour vous procurer des jus, nécessaires pour restaurer votre vie ou recharger votre jauge de jus de banane. Vous pourrez aussi acheter des ballons, très utiles pour éviter les chutes mortelles, ou des cartes qui affichent les emplacements de bananes et d’objets clés sur la map. Toutes les cinq bananes récoltées, vous obtenez un point d’attribut. En effet, contrairement à la majorité des jeux de plateforme de Nintendo, Donkey Kong Bananza intègre une légère composante RPG. L’arbre de compétences vous permettra de personnaliser votre style de jeu, de faciliter certains passages et d’augmenter votre plaisir de jeu. Car oui, malgré une certaine répétitivité, le titre devient rapidement addictif, à la manière d’un bon jeu mobile.

Un vent de fraîcheur pour le genre
La mécanique de démolition apporte un véritable vent de fraîcheur au genre, et je dois dire que ce Donkey Kong Bananza pourrait bien devenir mon jeu de l’année personnel. Il faut dire que je suis un amoureux du genre, Astro Bot était d’ailleurs mon jeu de l’année 2024. Le level design est très réussi, même si on peut facilement se perdre dans les environnements. Heureusement, créer des trous dans le décor devient vite un moyen naturel de se repérer. De plus, la carte se met à jour automatiquement en fonction de vos démolitions, ce qui facilite grandement l’exploration.
Cela dit, le jeu penche clairement plus du côté de l’action-aventure que du pur jeu de plateforme. Oui, quelques mini-jeux façon Donkey Kong Country ou DK64 sont présents et ajoutent une touche rétro sympa, mais l’essentiel du gameplay repose sur la destruction et l’utilisation de vos points plutôt que sur les sauts de plateforme en plateforme. Autre élément marquant : les transformations. Offertes à la manière de Banjo-Kazooie, elles sont impressionnantes et utiles. Grâce aux chansons apprises par Pauline, vous pouvez les activer à tout moment, un peu comme dans The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom, rendant leur intégration encore plus fluide et originale.

Un mode coopératif modeste, mais présent
Le mode coopération dans Donkey Kong Bananza est plutôt simpliste. Au lieu d’offrir un vrai duo de personnages jouables (allo, Diddy Kong?), le jeu reprend une mécanique similaire à celle de Super Mario Odyssey. L’un des joueurs incarne Donkey Kong, tandis que le second contrôle Pauline, dans un rôle de soutien. Ce n’est rien de révolutionnaire, mais cela fait tout de même partie des fonctionnalités disponibles, et peut ajouter un peu de variété si vous jouez à deux.

Un défi minimal, mais cohérent
Le jeu est étonnamment facile. Pour ma part, je l’ai terminé sans rencontrer la moindre embûche, et même ma copine, qui n’est pas très à l’aise avec les jeux exigeants, n’a eu aucun problème. Cela dit, difficile de vraiment le reprocher, car cette facilité découle directement de l’essence même du jeu. Donkey Kong est très puissant, et l’accent est mis sur la destruction et la création de parcours plutôt que sur la difficulté pure. C’est un peu l’effet Superman : quand un personnage est trop fort, les obstacles deviennent accessoires. Mais au fond, je suis simplement heureux d’avoir enfin un bon jeu en 3D centré sur Donkey Kong, comme je rêve d’avoir un jour un bon jeu Superman.

Graphismes et ambiance sonore
Nintendo Donkey Kong Bananza est visuellement impressionnant et très fluide. Pour un jeu axé sur la démolition, il tourne à 60 images par seconde de façon très stable, que ce soit en mode portable ou docké en 1080p. Durant mon test, je n’ai observé aucun ralentissement, ce qui est un excellent point pour l’expérience de jeu.
Le jeu utilise des caméras d’appoint pour mieux se repérer sous terre lors des phases de démolition, mais quelques problèmes de caméra subsistent. Ce n’est rien de gênant, mais c’est perceptible. Côté sonore, la trame musicale est agréable, voire magnifique, même si j’ai remarqué quelques moments sans musique, ce qui est rare dans les jeux Nintendo. J’ai aussi été agréablement surpris de retrouver Pauline doublée, comme dans Super Mario Odyssey, ce qui ajoute une belle continuité.
Conclusion
Vous l’aurez probablement compris, j’ai très peu de points négatifs à soulever concernant Donkey Kong Bananza. En fait, c’est le meilleur jeu Donkey Kong auquel j’ai joué, et j’ai terminé l’intégralité des titres de la franchise. Est-ce la hype de retrouver notre gorille favori sur le devant de la scène ou simplement la nostalgie ? Peut-être un peu des deux, mais j’ai vraiment adoré Donkey Kong Bananza.
Le prix reste élevé, mais malheureusement, c’est la norme aujourd’hui. Et dites-vous qu’avec Nintendo, on n’est jamais déçu par leurs jeux. Pour ma part, je lui attribue une note de 9,3 sur 10.
Merci à Nintendo pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.


Laisser un commentaire