Petracal est un jeu développé et édité par FeralSquid et sorti le 15 décembre dernier sur PC. Petracal vous met dans la peau d’un homme à la recherche de sa petite fille. Le jeu est un dungeon-crawler dans lequel vous explorez des cavernes sous-terraines en rampant, littéralement, à travers le dédale de chemins devant vous.

Survie dans les tunnels
Sur le plan du gameplay, Petracal adopte des mécaniques simples, voir simplistes. L’exploration constitue le cœur de l’expérience, ponctuée de quelques interactions avec l’environnement. Les déplacements à travers le tunnel vous demanderont de gérer 4 ressources essentielles: votre santé, votre énergie, votre faim, et finalement, la pile de votre lampe torche. Les trois premières ressources fonctionnent en symbiose et la chute de l’une peut provoquer la baisse de l’autre et vice-versa. Pour ce qui est de la lampe torche, vous la voudrez constamment ouverte, bien sûr, mais vous devrez occasionnellement basculer entre un mode régulier et un mode UV, beaucoup plus énergivore. Heureusement, vous avez à porter de main un sac à dos rempli de nourriture, médicaments et batteries de secours. Attention, toutefois: ces ressources ne sont pas infinies et vous devrez gérer leur utilisation si vous voulez survivre.

Le jeu encourage ainsi une progression réfléchie, loin de toute précipitation et où chaque mouvement doit être calculé. D’ailleurs, le jeu permet de noter et dessiner ses déplacements dans un carnet de voyage. Si la mécanique a du potentiel et de l’intérêt, j’ai trouvé qu’on en voyait les limites assez rapidement.

Facile de se perdre
La prise en main est globalement accessible, même si certaines interactions manquent de clarté. Il arrive que le joueur ne sache pas immédiatement quoi faire ou quel élément du décor est réellement interactif. Ce flou semble parfois volontaire, afin de favoriser l’expérimentation, mais il peut aussi être source de frustration. Malgré cela, Petracal reste cohérent dans ses règles internes et récompense ceux qui prennent le temps de comprendre sa logique.

Les environnements dans Petracal sont volontairement minimalistes: on a souvent l’impression de tourner en rond et de se perdre dans les tours et détours des sous-terrains. Le joueur se doit d’être alerte et attentif aux détails (et de les prendre en note dans le carnet de voyage, pourquoi pas?). Si le tout renforce le sentiment de claustrophobie et de désespoir, ça fait aussi pour une exploration pas toujours des plus excitantes.

Le décor qui raconte
Sur le plan narratif, Petracal choisit la suggestion plutôt que l’explication. L’histoire se construit à travers des fragments, des indices visuels et quelques éléments de texte disséminés avec parcimonie. Cette approche laisse une grande liberté d’interprétation, ce qui plaira aux joueurs amateurs de récits ouverts. En revanche, ceux qui recherchent une intrigue clairement définie avec des personnages développés pourraient rester sur leur faim. Dans tous les cas, le narratif est très secondaire dans le jeu et ne sert que de fond et de contexte pour le gameplay.

Conclusion
Au final, Petracal est un jeu qui s’adresse aux amateurs d’exploration et de puzzles. Son côté survie et son ambiance angoissante sont ses plus grandes forces. Le jeu devrait plaire aux amateurs du genre, mais risque de déplaire aux joueurs à la recherche de gameplay plus rapide et de narratif plus soutenu.

Merci à FeralSquid pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.

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