Le troisième et dernier tome d’Absolute Power est sorti le 6 mai 2025, publié en version originale par DC Comics. La version française est éditée par Urban Comics et distribuée au Québec par La Boîte de Diffusion. La bande dessinée est vendue au prix de 43,95 $ et compte un total de 288 pages, couvrant les onze derniers chapitres de la série. Le scénario est signé par Mark Waid, connu notamment pour The Brave and the Bold (1999-2000) et Kingdom Come, entre autres. Quant aux dessins, ils sont réalisés par Dan Mora, très en vogue ces dernières années grâce à des séries telles que Klaus ou Dawn of Shazam.

Un monde sans super-héros
L’idéologie des super-héros est au bord du gouffre. Amanda Waller a mis en place un plan d’envergure avec l’aide de la Reine Brainiac et d’une ligue d’Amazos, de redoutables super-guerriers. Son objectif est simple et radical : anéantir les super-héros de la planète.

Chaque Amazo possède la capacité d’absorber les pouvoirs des super-héros, ce qui rend la menace immédiate et écrasante. Dès les premières pages du premier tome, Superman et Wonder Woman tombent, donnant le ton à un récit sombre et sans concession.

Face à cette défaite initiale, des héros de catégorie B, épaulés par les derniers survivants de la catégorie A, doivent élaborer un plan désespéré pour contrer Amanda Waller. Cette dernière complique encore la situation en réussissant à rallier à sa cause Oliver Queen, alias Green Arrow.

Un plan enfin déclenché, mais un rythme inégal
Ce fameux plan, que l’on comprend petit à petit dans le deuxième tome, se met officiellement en marche dans ce dernier volume. Cela fonctionne bien avec l’histoire que l’auteur souhaite raconter, que je considère comme un véritable méga-événement dans l’univers DC.

Je vous mets toutefois en garde dès maintenant : ma note sera en baisse, une note qui était déjà inférieure dans le deuxième tome par rapport au premier. Et ce n’est pas à cause de l’histoire en tant que telle, mais plutôt en raison du choix d’y inclure la totalité des interludes. Il s’agit d’histoires ayant eu un rôle majeur dans l’événement, mais qui se sont déroulées dans d’autres séries comme Batman, Green Lantern ou encore Superman.

Urban Comics a choisi de les intégrer selon leur date de sortie, ce qui respecte la chronologie, certes, mais j’ai trouvé que plusieurs de ces interludes n’avaient pratiquement aucun impact sur le récit principal. Résultat : cela vient nuire à l’ambiance et à l’immersion que l’on ressent en lisant Absolute Power.

Le troisième tome s’ouvre sur trois chapitres consacrés aux origines d’Amanda Waller. On y découvre pourquoi elle en est venue à concevoir ce plan et ce qui l’a motivée à agir de la sorte. On la voit évoluer d’une simple mère de famille à l’une des personnes les plus puissantes du gouvernement américain, et j’ose dire que ce début de tome est tout simplement fantastique.

Malheureusement, les numéros de Task Force, Super Sons et Green Lantern viennent briser le rythme de l’histoire et casser le tempo pourtant très bien installé.

Un affrontement final trop expéditif
Prenons maintenant le temps de parler de l’affrontement final. Celui-ci se déroule sur une dizaine de pages à peine, et le plan est, comment dire… assez rapide et plutôt simple. Le combat est efficace, mais Amanda Waller perd rapidement de son aura et de son pouvoir cathartique. On a même le pressentiment que l’auteur ne savait pas comment l’amener vers une conclusion aussi marquante que l’ouverture spectaculaire du premier tome.

Ce qui captive le lecteur dès les premières pages de la série, c’est avant tout le fait que Superman frôle la mort et perde ses pouvoirs. Ensuite, on voit les héros tomber un à un, ce qui amène naturellement la question : comment vont-ils réussir à s’en sortir ? Et c’est précisément là que le bât blesse. La finale n’est pas aussi grandiose qu’on l’imaginait.

Heureusement, elle évite certains raccourcis narratifs trop faciles, comme le simple « ce n’était qu’un rêve » ou un bond expéditif dans le multivers, mais cela ne suffit pas à compenser une conclusion qui manque d’ampleur et d’impact émotionnel.

Un verdict mitigé, mais satisfaisant
Je donne la note de 8 sur 10 au troisième tome. Malgré une conclusion qui n’est pas aussi grandiose qu’espéré et un milieu un peu trop étiré, l’ouvrage propose de très bons combats ainsi qu’une origin story d’Amanda Waller qui vaut réellement la lecture.

Si vous êtes comme moi et que vous avez absolument besoin de connaître la fin de chaque histoire que vous commencez, alors, après avoir lu le premier tome, il est impératif de lire l’ensemble des trois volumes. J’ose croire qu’un simple trade paperback, centré uniquement sur la trame principale et débarrassé des interludes, aurait été un choix éditorial plus judicieux dans ce cas-ci.

Merci à La Boîte de Diffusion pour la copie du livre.

Pour se procurer le livre, c’est ici.

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