Un hommage un peu trop appuyé
Ce jeu d’arcade signé Brainium Games LLC nous met dans la peau de Bob, chargé de détruire une avalanche de briques à la manière d’Arkanoid, à l’aide d’une solide poutre d’acier. Pour imager la chose, disons que c’est Bob le Bricoleur qui décide de se prendre pour le vaisseau d’Arkanoid et de démolir des briques placées par un savant fou rappelant fortement le Dr Robotnik… ou peut-être son cousin irlandais, vu son accoutrement vert. Ce n’est jamais explicitement assumé, mais les inspirations sont si évidentes qu’on frôle parfois la copie. On se retrouve devant un jeu presque original, mais pas tout à fait.

Une mise en scène maladroite
Dès le départ, le jeu tente de nous raconter une histoire à l’aide d’une courte animation d’introduction. On y voit Bob avancer vers la droite, une grosse bille apparaître, frapper la poutre, puis le méchant surgir avant de disparaître dans un rire maléfique. Résultat: une animation confuse, inutile et franchement ratée qui n’explique absolument rien. Elle donne surtout envie de soupirer… puis de rire un peu.

Une jouabilité sans surprise
Le cœur du jeu est simple: envoyer une bille contre des briques jusqu’à leur destruction. Des améliorations temporaires tombent parfois pour faciliter la tâche, mais si vous avez déjà joué à Arkanoid, vous connaissez déjà la plupart d’entre elles. La mécanique est pratiquement identique. À l’occasion, un robot fait son apparition pour offrir une résistance supplémentaire, mais sans jamais créer une réelle montée de difficulté. Le faux Robotnik arrive ensuite avec ses deux robots, on les détruit, puis on recommence. Le pire, c’est que le même boss revient au cours d’une même partie sans aucune variation de forme ou de mécanique. On progresse en apparence, mais on tourne en rond.

Contenu famélique et trophées express
Il m’a fallu environ une heure pour obtenir tous les trophées, sans jamais forcer ni viser un objectif précis. Tout s’est débloqué naturellement. Encore plus étonnant: je me suis retrouvé dans le top cinq des scores en ligne sans me considérer particulièrement bon. Ça en dit long sur la profondeur et la longévité du défi.

Direction artistique et ambiance sonore
Certaines critiques vantent la beauté visuelle du jeu. Oui, les personnages sont bien dessinés et adoptent un style inspiré des années 1930. Par contre, l’animation est presque inexistante, ce qui enlève beaucoup de vie à l’ensemble. Les décors sont propres, lisibles et fonctionnels, mais rien de mémorable. La musique, en revanche, est très agréable: jazz, swing, parfois même une touche manouche. Ça se laisse écouter avec plaisir. La voix de Bob, lorsqu’il perd une bille, évoque fortement un plombier moustachu italien habitué à sauter pour sauver des princesses… difficile de ne pas sourire.

Des modes secondaires anecdotiques
Deux modes supplémentaires sont proposés: un mode affrontement et un mode bataille. Dans ce dernier, on peut envoyer un robot chez l’adversaire pour lui ajouter des briques, ce qui apporte une légère variation. Le mode affrontement se limite à détruire les briques chacun de son côté. Personnellement, le mode classique avec la possibilité de jouer en coopération reste le plus plaisant.

Une expérience charmante, mais redondante
À 9,49 $, alors qu’Arkanoid est jouable gratuitement en ligne, Bob the Brick Breaker offre surtout une courte expérience coopérative sympathique, efficace pendant une heure… peut-être davantage pour un jeune public. Le charme est là, mais la répétition s’installe rapidement. À moins d’être un collectionneur de trophées platine ou d’attendre un bon rabais, difficile de recommander l’achat à plein prix.

Merci à Brainium Games pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.