Une visite guidée en enfer… version minimaliste
Développé par Daniels Šlosbergs, Scary 8 Bits m’a pris environ vingt minutes à compléter lors de mon premier essai, et honnêtement, j’étais pas mal dans le néant quant à ce que je faisais. (Je riais pareil, faut croire que je suis bon public.)

Concept simple, ambiance efficace
Scary 8 Bits se présente comme un jeu d’horreur psychologique très léger, mélangé à un simulateur de marche. On incarne un personnage en vue à la première personne qui traverse un couloir avant d’entrer dans une salle où une entité aux allures démoniaques nous invite joyeusement à « nous amuser » en trouvant les anomalies dans la pièce.

Graphiquement, c’est de la 3D pixelisée qui colle bien à l’esthétique annoncée. La salle est remplie d’éléments occultes : murs de pierre, toiles d’araignées, tableaux aux visages tordus, bibliothèques poussiéreuses, têtes de mort, pentacle, grimoire, glaive, potions étranges, marmite verdâtre et chandelles vacillantes sur chandeliers… mais attention : aucune trace de la danseuse Maddie Ziegler. (Dommage pour l’ambiance danse contemporaine démoniaque.)

La mécanique : un huit fois rien
Le concept est simple : deux portes. Une « aucune anomalie », une « anomalie ». Il faut choisir la bonne huit fois de suite. Chaque mauvaise réponse remet le compteur à zéro, et si on se trompe trop souvent, on meurt d’une façon vaguement mystérieuse.

Lors de la première visite, c’est pratiquement impossible de savoir s’il y a une différence, puisque tout est nouveau. On y va donc au pif… ce que j’ai fait. J’ai enchaîné huit bonnes décisions du premier coup, en y allant au hasard. Puis, j’me suis acheté un 6/49.

L’acharnement : un sport extrême
Comme la fin semblait nulle et que je ne comprenais pas trop ce qui venait de se produire, j’ai recommencé. Là, j’ai commencé à mémoriser la salle. Au début, je ne trouvais absolument rien. Puis, à force de voir cette fichue pièce pendant une heure — littéralement — j’ai fini par connaître la place comme mon salon. Les anomalies devenaient évidentes.

Mais même en jouant « comme il faut », la fin restait aussi plate que la première fois.

En consultant les deux critiques sur Steam, j’ai constaté que les joueurs n’avaient pas dépassé 15 minutes. Mes 72 minutes, soudain, semblaient un cas clinique d’acharnement vidéo-ludique. Surtout que j’avais déjà débloqué l’unique succès du jeu après moins de 20 minutes.

Ambiance sonore : le minimum syndical
Aucune musique.

À un moment donné, une anomalie consiste en des sons de machine à écrire.

On entend nos propres pas.

On entend l’entité malfaisante qui explique les règles.

Et bien sûr, on entend notre personnage criant pendant qu’il se casse la gueule.

C’est tout. Littéralement.

Verdict : un amuse-gueule sympathique, mais rien de plus
Pour 3,89 $, Scary 8 Bits — qui sonne honnêtement comme un nom de film porno rétro — est trop cher selon moi. À 2 $ ou moins, OK.

Le jeu prend 15 à 20 minutes à compléter, offre zéro rejouabilité, et même s’il possède une bonne idée de base, on sent qu’il n’est qu’un élément qui devrait être intégré à un jeu plus ambitieux.

Pris seul, c’est plutôt un amuse-gueule avant un vrai repas vidéoludique.

Merci à Ysbryd Games pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.

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