Le manga de gare
En cette fin d’année 2025 et marquant la fin de mes 3 premiers mois chez G pour Geek, j’ai envie de vous faire découvrir la série qui m’a fait plonger dans le monde des mangas. De retour d’un weekend en amoureux à Colmar (France/Alsace), nous arrivons un peu en avance à la gare. Et les gares françaises ont cela de cool : un kiosque avec un vrai coin librairie. J’étais très fan des romans de gare et là je tombe sur le manga de gare (appellation ironique, car acheté dans une gare). Cela faisait quelques années que les mangas m’intriguaient, mais sans passer le cap. Un manga m’appelle et m’attire, avec une couverture montrant un sorcier cassant une baguette magique et avec une cicatrice en forme d’éclair. Potterhead de la première heure, je me dis : woaw ! ils ont adapté Harry Potter en manga. Je lis quand même le synopsis et découvre qu’il s’agit de l’histoire d’un garçon nommé Mash, qui évolue sans pouvoir dans un monde où la magie prédomine. Ni une ni deux, je tente l’expérience manga en achetant le premier tome. Notre train arrive, quasiment aucun mot n’est échangé tant je dévore ce premier opus, écrit et dessiné par Hajime Kōmoto, fort de 192 pages et publié aux Éditions Kazé. Bon, malheureusement le doigt, puis tout le bras sont pris dans l’engrenage des mangas et la place manquante dans la bibliothèque commence à gentiment se faire sentir. Mais c’est monstre cool !

Une parodie de Harry Potter
Dans l’univers de Mashle, on est très loin d’une adaptation japonaise de Harry Potter. Cependant, on est sur une excellente parodie de la série éponyme. Dans ce monde, tout le monde est doté de pouvoirs magiques et les parias qui en sont dénués, eh bien, ils sont traqués et éliminés. Mash Burnedead n’en a pas dans le sens le plus strict que leur monde requiert. Afin d’échapper à une fin certaine, il doit accéder au titre d’Élu Divin de l’Académie de magie d’Easton. Et cette série de dix-huit tomes va s’articuler autour de ses cours, ses réussites et échecs, sa vie d’étudiant dans laquelle il doit dissimuler son absence de pouvoirs magiques et les épreuves de l’Élu Divin. Les lieux, la structure de l’école et même certains personnages ne peuvent que nous faire penser à Harry Potter. Et là où Hajime Kōmoto frappe fort, il nous dépeint cette parodie tant par les planches de dessins que par l’histoire. Cependant, c’est une histoire qui a sa propre trame et ses propres intrigues. C’est une parodie qui reprend de manière humoristique des traits de la saga originale, mais cette série a son identité propre.

Mash : le musclor gourmand
Mais il a bel et bien un pouvoir : Mash a une super force. Imaginez le mec à la salle de fitness qui s’entraîne en permanence avec des biceps qui ont le même tour que mes cuisses. Vous avez notre héros. Toutefois, au contraire des musclors qui se gavent de blanc de poulet et de riz, lui il a une passion viscérale, même qu’il pourrait en mourir : les choux à la crème. Je dois avouer qu’un excellent chou à la crème, c’est vachement bon. Mais ne vous avisez pas d’essayer de lui piquer le sien, ou même de l’endommager, vous y risqueriez votre vie (ndlr : ce que je peux comprendre, car si tu tentes de piquer dans mon assiette, coup de fourchette dans ta main il y aura…). Bon, trêve de digressions culinaires et sucrées et revenons à notre héros. Grand, musclé et avec une cicatrice en forme d’éclair. Harry Potter bodybuildé ? Non ! car dans ce monde les cicatrices sont courantes et marquent même la puissance et la force des sorciers. Le point en commun : ils ont tous les deux un boss final à affronter pour terminer leurs quêtes respectives.

Les acolytes de Mash
Que ne peut être notre protagoniste musclé et dénué de magie sans quelques acolytes. Très rapidement, il se fera un ami, loyal mais peureux : Finn Ames. C’est un peu le mec qui subit la vie, pas non plus du genre à se plaindre en permanence, mais comme tout bon acolyte, il fera preuve directement ou subtilement de bravoure. Finn a un frère, Rayne. Cet étudiant, qui est aussi un Élu Divin, peut paraître froid et distant, mais il protège son petit frère et respecte Mash pour sa détermination. Il s’avèrera un allié utile et fiable. Mais face à des profils calmes, il faut bien mettre un peu de dynamique dans les relations humaines. Le bon moment pour introduire Dot Barrett. Impulsif est un mot encore beaucoup trop doux pour décrire Dot. Cependant, il a une faiblesse : il aime les filles, pas de type particulier, mais dès qu’elle lui plaît, on le perd. Et il a une âme de rivalité, car il déteste les mecs qu’il qualifie de « beaux gosses », ce que Mash représente. C’est un peu une sorte de relation amour-haine qui se joue entre Dot et Mash.

Visuellement immersif, graphiquement agréable
Cette série nous plonge dans une ambiance d’école de magie et qui fait monter la tension petit à petit, d’un tome à l’autre. Les premiers tomes ont une trame plus légère, avec une découverte de l’école, des personnages et des premières épreuves. Les derniers tomes gagnent en rythme narratif mettant en valeur les actions qui s’y déroulent, avec des risques et des dangers, tant physiques que psychologiques, ainsi qu’une approche de la mort beaucoup plus présente. Globalement, c’est agréablement amené, tant par les textes que par la qualité graphique. On est clairement sur les codes du manga japonais, qu’il s’agisse du placement du texte, du mouvement et de l’expression des personnages ou dans les bulles avec une traduction très bien réalisée. Le travail est chouette et nous permet de nous immerger visuellement dans cet univers. Comme je l’ai déjà cité plus haut, on est à la première vue, par le travail principalement graphique, sur une parodie de Harry Potter. Toutefois, et c’est là que réside la force du scénario : toute la série a sa propre identité.

Et finalement ?
Bon, vous l’aurez bien compris, la série Mashle et moi, c’est un peu comme mon premier amour. Cette série m’a immergé dans le monde de manga en m’attirant avec cet aspect parodique d’un univers que j’affectionne particulièrement. Pour quiconque ayant envie de découvrir le monde de manga, je ne peux que la recommander. Elle est abordable graphiquement, avec des planches bien équilibrées, le scénario est bien traduit et l’histoire est plutôt assez fun. Même si le public officiel est plus jeune, j’ai beau avoir trente-cinq ans, j’ai franchement adoré.

Vous comprendrez ma note finale comme cela : j’ai adoré, mais j’en aimerais encore plus.

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