
Développé par Kasur Games et publié par CobraTekku Games, Verho Curse of Faces est un RPG en vue à la première personne sorti le 10 novembre 2025 sur Steam. Le jeu se présente comme un hommage aux classiques du dungeon-crawler, notamment King’s Field, tout en développant son propre univers sombre où la malédiction des visages menace l’humanité.
Un univers oppressant et mystérieux
L’histoire de Verho est simple mais puissante : dans le monde de Yariv, la « malédiction des visages » fait des ravages : si l’on révèle son visage, c’est la mort instantanée. Ainsi, les masques sont devenus un symbole vital de protection et d’identité.
On incarne un voyageur masqué, choisi parmi plusieurs classes, qui part à la recherche des origines de cette malédiction. Le monde de Verho est baigné d’un sentiment de solitude et de danger : donjons claustrophobes, ruines brumeuses, forêts inquiétantes… Chaque zone regorge de secrets, d’énigmes et de passages cachés, ce qui pousse à l’exploration constante.

Gameplay : entre nostalgie et modernité
Le gameplay rappelle fortement celui de King’s Field, avec des combats lents, des attaques chargées et un système de soins / potions typique des RPG d’antan. On ressent une vraie fidélité à cette époque, mais Kasur Games n’a pas simplement copié : ils ont simplifié et peaufiné certaines mécaniques pour les rendre plus accessibles, tout en gardant la tension du combat et le défi de l’exploration.
Le choix de classe au départ (guerrier, voleur, mage, etc.) semble important, mais les différences de statistiques entre classes s’estompent assez tôt, ce qui encourage à expérimenter et à construire un personnage hybride selon son style. Les arbres de compétence, les masques (qui ne sont pas que cosmétiques) et l’équipement offrent suffisamment de latitude pour varier son approche.

Ambiance et direction artistique
Visuellement, Verho adopte un style rétro-PS1 : graphismes low-poly, textures sombres, éclairage dramatique. Ce parti pris renforce l’aspect “vieux RPG classique” et fonctionne très bien pour installer une ambiance pesante et mystérieuse. La musique, parfois minimaliste, alterne entre percussions graves et synthés discrets, renforçant l’impression d’être dans un monde ancien, brisé et maléfique.
L’écriture des PNJ et le lore sont bien développés : les quêtes secondaires, les dialogues cryptiques et les fragments d’histoire cachés dans des livres ou des objets ajoutent une profondeur appréciable. Il y a un vrai travail sur l’atmosphère et la sensation d’un monde qui cache ses vérités sous des couches de silence.

Points faibles : les défauts marquants
Malgré ses qualités, Verho présente des défauts assez visibles. Le plus saillant est l’animation faciale : certains dialogues souffrent de visages rigides, sans expressions crédibles, ce qui nuit à la connexion émotionnelle avec les personnages. Cette lacune technique est regrettable dans un jeu où l’histoire et l’atmosphère sont centrales.
Ensuite, le jeu reprend tellement d’éléments à King’s Field que certains peuvent reprocher un manque d’originalité. Si l’inspiration est claire, il arrive que les environnements, la structure des quêtes ou les mécaniques de combat ressemblent fortement à celles d’un classique déjà existant. Cela peut donner l’impression, pour un joueur familier, de déjà-vu.

Conclusion
Verho – Curse of Faces est un RPG qui joue sur la nostalgie sans s’y noyer: Kasur Games parvient à faire renaître l’esprit des dungeon-crawlers des années 90 tout en apportant un souffle moderne dans l’accessibilité et la construction de personnage. Son univers sombre, sa malédiction intrigante, et sa mécanique de masques en font une expérience riche et immersive.
Malgré des animations faciales maladroites et quelques emprunts très visibles à King’s Field, le jeu réussit à se donner une vraie personnalité. Il ne plaira pas à tout le monde (notamment à ceux qui recherchent des systèmes ultra profonds ou des visuels AAA) mais pour les amateurs de RPG old-school, de mystère et d’exploration, c’est une belle réussite.
Merci à CobraTekku Games pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.


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