Introduction : dactylographie et baston
Keys of Fury mélange la dactylographie et le beat’em all, invitant le joueur à se concentrer sur sa vitesse — mais surtout sa précision — alors que Ping, notre héroïne, devient maître du Kung-fu à force de taper des mots. On frappe en écrivant : le concept est aussi simple que clair.

Une esthétique trompeuse
La pochette du jeu présente Ping dans un style qui évoque directement Chun-Li de Street Fighter. L’illustration est soignée et j’ai cru un instant qu’elle représentait fidèlement les graphismes du jeu. Finalement, non : Keys of Fury adopte un style bien plus rétro, quelque part entre Yie Ar Kung-Fu et Kung Fu sur la NES. Résultat : le jeu roule sur n’importe quelle machine.

Un scénario volontairement absurde
Ping se bat d’abord contre des robots, puis des ninjas, puis des marchands de fruits et légumes… pour des raisons de plus en plus ridicules, et le jeu assume cet humour. L’important n’est pas l’histoire : c’est la dactylographie.

Le mode histoire est court : quatre niveaux dont le dernier est resté verrouillé. Quelques modes arcades ajoutent un peu de fantaisie : course contre des dinosaures façon Jurassic Park, mode blagues/devinettes, reprises des niveaux de l’histoire… Rien de renversant, mais ça amuse un moment.

Le magasin : améliorations et cosmétiques
Le joueur peut acheter des couleurs pour l’habit de Ping, trois variantes de chapeau, deux couleurs de bâton… Le plus utile reste les améliorations : plus de temps pour écrire les mots, récolter plus d’argent, remplir la jauge de fureur plus vite, etc.

Un gameplay intéressant mais limité
Le principe est clair : on tape, Ping frappe. Elle avance automatiquement dans le niveau.

Au début, les mots sont simples, mais la difficulté monte : plus de variété, des phrases complètes, un temps limité, des mots qui clignotent contre certains ennemis.

La barre de vie (cinq cœurs) pardonne très peu. La moindre faute coûte un cœur. Le jeu encourage donc la précision, mais d’une manière qui peut se révéler frustrante : on regarde le clavier plus souvent que l’écran, ce qui va à l’encontre d’une bonne technique de dactylographie. Les points de contrôle existent, mais ne suffisent pas toujours, et les mêmes mots reviennent trop souvent.

Pour un jeu qui flirte avec l’idée d’être pédagogique, il manque de variété et de niveaux.

Ambiance sonore rétro mais moderne
La musique fonctionne bien : un rythme soutenu, un piano dominant, quelques cordes à saveur chinoise. Les sons de machine à écrire, de renvoi et de touches frappées sont bien intégrés et se marient à l’action.

Conclusion : un concept unique, mais pas assez exploité
Keys of Fury: Typing Action s’avère un petit jeu original dans un créneau niche. Il n’est pas pensé pour être éducatif, mais aurait gagné à l’être un peu plus. Il est court, offre peu de variété, et son humour aurait eu besoin d’être davantage peaufiné. Le concept a du potentiel, mais l’exécution manque de richesse.

Merci à Elecom pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.

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