
Dans le précédent tome de Vinland Saga, le roi Knut prenait officiellement possession du trône du Danemark suite à la mort de son frère, le défunt roi Harald. Désormais à la recherche de nouvelles sources de revenus, il décidera de sacrifier un fidèle serviteur en Ketil. Décidé à mettre la main sur les possessions du fermier, Knut organisera une mise en scène pour justifier l’emprisonnement du maître d’esclave. Malheureusement pour lui, le fils de Ketil, Thorgeir, verra clair dans le jeu du roi et, avec l’aide de Leif Eriksson, ils reprendront la route vers le domaine. Pendant ce temps, sur la ferme, la rumeur court qu’un esclave d’une ferme voisine est en fuite et massacre tout le monde sur son passage…
Vinland Saga est écrit par Makoto Yukimura et publié en français aux éditions Kurokawa. Le tome 12 couvre les chapitres 79 à 86.
Esclave en liberté
Si le tome 11 laissait en arrière-plan Thorfinn, Einar et la ferme de Ketil, le tome 12 se concentre exclusivement sur ces personnages. L’esclave en fuite ne perdra pas de temps à atteindre le domaine, non sans tuer quelques gardes au passage. C’est ainsi qu’Arneis retrouvera Gardar, son mari, esclave depuis des années dans une ferme voisine. Évidemment, Gardar finira enchaîné. Ce qui ne plaira pas à tous, notamment à Einar qui souffre devant la détresse dans les yeux d’Arneis.
Une question de fidélité
Dans ce tome, la question de la fidélité sera centrale. À qui Arneis devrait-elle être fidèle? À son maître qui détient droit de vie ou de mort sur elle, ou à son mari, qui a causé lui-même leur mise en esclavage après avoir abandonné sa famille pour partir à la guerre? Qu’en est-il de Thorfinn? Il peut presque sentir la liberté se pointer le bout du nez. Devrait-il tout risquer pour sauver un homme qu’il ne connait pas? Devrait-il s’opposer à son maitre, qui a pourtant toujours été, somme toute, bon pour lui? Osera-t-il opposer sa fidélité à celle de Serpent, inébranlable et toujours au service de Ketil?
Dans la même veine, la question de la violence demeure toujours autant centrale au récit. Gardar, que la violence a rendu esclave, est désormais complètement consumé par elle. Serpent y voit une solution nécessaire pour faire respecter la loi et l’ordre. Thorfinn, lui qui a fait vœu de ne plus en faire usage, se verra contraint de mettre son idéal à l’épreuve.
Ok, je m’essaie à parler du dessin
J’ai toujours beaucoup de difficulté à mettre en mots mon appréciation du dessin. J’ai l’impression que je ne lis pas suffisamment de mangas (en fait, je SAIS que je ne lis pas suffisamment de mangas) pour bien témoigner de mon opinion à ce sujet. Je dirai tout de même que j’ai beaucoup aimé le dessin de ce tome 12. J’ai l’impression que Yukimura est a son meilleur dans les passages plus introspectifs, où les pensées et les ambitions des personnages transpercent leur regard. Certaines scènes d’action me paraissent encore un peu brouillon, mais beaucoup moins que dans certaines tomes passés. Pour ce qui est de l’émotion, c’est toujours très réussi. Mention spéciale à la toute dernière planche du livre, à la fois d’une grande tristesse et d’une incroyable beauté.
Conclusion
Vinland Saga continue de m’impressionner et de me captiver. Je recommande fortement la lecture à tout ceux qui ne l’ont pas encore lu, et j’ai très hâte de vous revenir avec une prochaine critique.
Merci à Interforum pour la copie du livre.

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