
Un beau p’tit Metroidvania à la forme rétro tout droit sorti de la fin des années 80 ou du début 90. Le descriptif évoque d’ailleurs les « belles années 19XX » une belle époque où le pixel régnait en roi et où souffler sur une cartouche suffisait à réparer un monde.
Un parfum de Goonies dans les pixels
J’ai comme l’impression que les développeurs chez Gravity ont eu un gros faible pour Les Goonies (1985, Spielberg/Donner). Dès les premières minutes de jeu, les clins d’œil sont si flagrants qu’on s’attend presque à entendre Data hurler « Booby traps! ».
Le protagoniste principal s’appelle Sean, comme l’acteur Sean Astin, alias Mikey dans le film. Et, surprise, son groupe d’amis se nomme… The Noogies. Pas The Goonies, faut pas exagérer ! Mais entre Astoria (le lieu du film) et Arostia (le lieu du jeu), disons que la coïncidence sent la nostalgie assumée à plein nez.
Même l’intrigue fait écho : au lieu de sauver sa maison d’une saisie, Sean doit rembourser une dette contractée par son père disparu. L’usurier joue les méchants de service et, bien sûr, un trésor de famille caché dans des souterrains devient la clé du salut. Original ? Pas tant que ça. Amusant ? Absolument.

Des souterrains, des bombes… et beaucoup de fric à ramasser
Sean s’enfonce donc sous terre, armé d’une bombe magique (cadeau de l’usurier, on a vu plus fiable comme allié). Cette bombe infinie lui permet de faire exploser des portes à tête de mort, de découvrir des clés et d’ouvrir de nouveaux passages.
Comme tout bon Metroidvania, plusieurs zones sont d’abord inaccessibles, mais le jeu encourage l’exploration libre : le joueur peut s’aventurer à peu près où il veut. En libérant ses amis prisonniers, Sean obtient de nouveaux pouvoirs, ouvrant la voie à d’autres sections du labyrinthe. On change de personnage en une touche, simple et efficace.
Le jeu se démarque par sa non-linéarité. À ma première partie (environ deux heures), j’ai libéré un seul ami, Foodie, et remboursé la dette avant d’avoir vu la moitié de la carte ! Plusieurs fins sont donc possibles selon vos choix, vos trouvailles et vos priorités. Une approche rafraîchissante pour un jeu à l’ambiance rétro.

Le temps, c’est de l’argent (et de la survie)
Ici, pas de vies limitées : chaque fois que Sean tombe au combat, il réapparaît au dernier point de contrôle… mais trois minutes s’ajoutent au chronomètre de la dette. Le joueur dispose de plusieurs heures pour rembourser ce qu’il doit, mais attention : le sablier tourne.
J’ai préféré jouer prudemment à mon premier essai, question de ne pas finir ruiné et honteux devant l’usurier. Et surprise : il me restait largement assez de temps pour explorer davantage et casser encore quelques mâchoires ! Après avoir remboursé la dette, on passe en mode New Game+, conservant nos équipements (comme les vêtements ignifuges, toujours pratiques pour traverser les flammes).

Dialogues peanuts et humour rétro
Les répliques sont simples, parfois un brin moqueuses, mais parfaitement dans le ton. On est loin des monologues de Baldur’s Gate 3, mais ça fait la job.
Et puisqu’il n’y a pas de doublage, les voix textuelles comme les adultes dans Charlie Brown ajoutent une touche délicieusement anachronique. Les personnages, hauts en couleur et un peu caricaturaux, s’inscrivent bien dans l’esprit d’un dessin animé des années 80 : un peu n’importe quoi, mais toujours attachant.

Côté visuel et sonore
Les décors font le travail sans éblouir. On sent bien les changements d’ambiance, mais aucun panorama ne m’a fait dire « wow ». Disons que c’est du rétro fonctionnel : simple, lisible, mais rarement inspiré.
La musique, en revanche, est une très belle surprise !
Elle commence sur un ton léger et aventurier, puis s’assombrit à mesure qu’on descend dans les souterrains, avec des trompettes étouffées façon film noir. Ça s’accompagne tellement bien que je me verrais l’écouter seul en fond pendant que j’écris des critiques (coucou méta).

Accessibilité et plaisir de jeu
Le jeu n’est pas bien difficile, surtout avec une manette, et tant mieux ! Les sauts répondent bien, et le niveau de défi reste juste assez relevé pour garder le joueur alerte sans le punir inutilement. Pour tout débloquer, il faudra sans doute un peu de patience, mais The Good Old Days se veut avant tout une aventure détendue (pas trop détendue non plus) et pleine de charme.

Nostalgie, humour et exploration
The Good Old Days fait mouche là où il faut : dans le cœur des nostalgiques de la NES, de la Genesis, de la Super Nintendo… et des Goonies.
Ses multiples fins, son exploration libre et son humour bien dosé en font un hommage vibrant à une époque où l’imagination faisait office de 4K.
Un jeu qui respire la passion et le plaisir de créer, et qui vous rappellera peut-être pourquoi on est tombé en amour avec les pixels.
Merci à GRAVITY pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.


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