Le jeu Oni: Road to be the Mightiest Oni est développé par Kenei Design et édité par Shueisha Games ainsi que Clouded Leopard Entertainment, tandis que la version physique est distribuée par Red Art Games. Il s’agit d’un jeu d’action et d’aventure sorti le 8 mars 2023 sur PC (via Steam), PlayStation 4, PlayStation 5 et Nintendo Switch. Le jeu est traduit en français et vous prendra environ huit à dix heures à compléter. Il est offert au prix de 39,99 $.

Une quête de courage et de rédemption
Oni: Road to be the Mightiest Oni nous plonge dans un univers à la fois mystique et mélancolique, inspiré du folklore japonais. On y incarne Kuuta, un petit démon courageux ayant survécu à une bataille légendaire contre un héros humain. Fragile en apparence, il porte pourtant en lui le désir de se relever et de prouver sa valeur dans un monde où même les esprits ont leurs blessures.

L’histoire se déroule sur l’île sacrée de Kisejima, un lieu isolé où les âmes des anciens démons viennent se confronter à leurs propres souvenirs. Kuuta y rencontre Kazanmaru, un esprit bienveillant qui devient son allié dans cette aventure peu commune. Ensemble, ils affrontent les vestiges du passé et explorent une terre habitée par des créatures étranges, parfois hostiles, mais toujours empreintes de mystère.

Le récit ne se veut pas complexe, mais il sait comment toucher le joueur. À travers des scènes simples et des moments de silence, Oni: Road to be the Mightiest Oni raconte avant tout une histoire de persévérance et d’amitié. Le jeu met en avant l’idée que la force ne réside pas seulement dans la puissance, mais aussi dans la capacité à affronter ses erreurs et à se relever.

Sans en dire trop, on peut affirmer que cette aventure invite à la réflexion, tout en offrant un regard poétique sur le courage et la solitude des esprits oubliés.

Une île à explorer librement
Le gameplay de Oni: Road to be the Mightiest Oni se déroule dans un monde semi-ouvert, où le joueur explore librement l’île mystérieuse de Kisejima, lieu où Kuuta s’est retrouvé après sa défaite. L’exploration s’ouvre graduellement à mesure que vous progressez dans les missions, révélant de nouvelles zones à découvrir. Chaque recoin de l’île regorge de coffres cachés, dont certains nécessitent l’aide des pouvoirs spirituels de votre compagnon pour être ouverts. Ces moments de coopération apportent une belle dynamique entre les deux personnages, tout en offrant des récompenses précieuses.

En parcourant l’île, vous croiserez aussi de nombreux champignons, utilisés comme monnaie locale. Ils permettent d’acheter divers objets auprès du marchand, tels que des habits pour personnaliser Kuuta, des armes pour renforcer vos capacités, ou encore de la nourriture servant à regagner de la santé en combat. Le jeu valorise la curiosité et l’exploration : fouiller chaque recoin de Kisejima devient non seulement utile, mais aussi gratifiant.

Des combats dynamiques, mais parfois imprécis
Les combats dans Oni: Road to be the Mightiest Oni se déclenchent à mesure que vous trouvez des missions réparties sur l’île ouverte. Une fois à l’intérieur de ces zones, l’action se déroule en vue à la troisième personne. Kuuta dispose de plusieurs mouvements de base : une attaque régulière, une attaque chargée, la roulade pour esquiver, ainsi que la chasse aux esprits, une mécanique essentielle pour vaincre définitivement les ennemis. Une attaque spéciale est aussi disponible, et vous pouvez en interchanger jusqu’à trois autres au fil de votre progression, offrant une belle variété dans les styles de combat.

Cependant, le jeu n’intègre pas de système d’auto-ciblage, ce qui apporte parfois une certaine confusion dans l’action. Lorsque vous mettez un ennemi au sol, vous devez détruire son esprit pour l’empêcher de se relever, ce qui peut mener à des enchaînements satisfaisants, presque comme des combos. Malheureusement, l’absence de ciblage automatique fait que vous risquez souvent de frapper dans le vide, surtout lors des affrontements les plus chaotiques. Cela n’enlève pas tout le plaisir des combats, mais crée par moments une impression de désordre qui nuit un peu à la fluidité du gameplay.

Un monde ouvert charmant, mais trop vide
Si le monde ouvert de Oni: Road to be the Mightiest Oni se montre visuellement réussi, il souffre malheureusement d’un certain vide. Les environnements, bien que jolis et apaisants, manquent souvent d’activités ou d’éléments interactifs. Heureusement, votre compagnon spirituel vient ajouter un peu de vie à cette exploration. Grâce à lui, vous pouvez détecter et capturer des âmes perdues disséminées un peu partout sur l’île.

Mais attention : le mangeur d’âmes rôde, prêt à vous attaquer pour récupérer ces précieuses entités. Ces âmes ne sont pas qu’un simple bonus : elles fonctionnent comme des fragments de cœur, à la manière de The Legend of Zelda. En collecter quatre vous permet d’obtenir un nouveau cœur, augmentant ainsi votre vitalité. Cette progression devient vite essentielle avant d’affronter les combats de boss, qui, malgré la simplicité générale du jeu, se révèlent plutôt intéressants et bien conçus.

Une direction artistique pleine de charme
Là où Oni: Road to be the Mightiest Oni frappe fort, c’est sans contredit dans sa direction artistique et sa trame sonore. Le jeu affiche un style visuel rappelant fortement Naruto, avec ses couleurs vives et son univers empreint de spiritualité, tout en dégageant une petite vibe à la The Legend of Zelda: Wind Waker. Ce mélange donne un rendu unique, à la fois chaleureux et poétique, qui attire immédiatement l’œil.

Côté bande sonore, le titre mise sur des compositions classiques, mais très bien exécutées. La musique qui accompagne l’exploration du monde ouvert est particulièrement réussie : grandiose, inspirante et immersive. Dommage cependant qu’elle tourne en boucle, car après plusieurs répétitions, elle perd un peu de son impact. Malgré ce petit bémol, l’ensemble sonore reste l’un des points forts du jeu et contribue grandement à son ambiance apaisante et mystique.

Une expérience imparfaite, mais attachante
Je donne une note de 7.5 sur 10 à Oni: Road to be the Mightiest Oni. Si le jeu ne parvient pas à dépasser cette note, c’est principalement à cause de ses défauts trop marqués, notamment son monde ouvert vide et le manque d’auto-ciblage lors des combats, deux éléments qui nuisent à l’expérience globale.

Cela dit, Oni est loin d’être un mauvais jeu. Son charme visuel, son lore envoûtant, ainsi que son histoire simple mais touchante en font une aventure sincère et plaisante à découvrir. L’idée derrière le jeu, son ambiance et sa direction artistique réussissent à compenser plusieurs de ses faiblesses. Malgré ses imperfections, on y trouve un vrai plaisir de jeu, et c’est souvent ce qui compte le plus.

Merci à Red Art Games pour la copie physique du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.

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