
L’œuvre de Stephen King à été maintes et maintes fois adaptée au cinéma. Si certaines adaptations ont été applaudies, d’autres n’ont pas su retranscrire avec autant d’efficacité la terreur et le malaise qui émanent de ces récits. The Long Walk est la plus récente œuvre du célèbre auteur à avoir droit à une adaptation au grand écran. Réalisé par Francis Lawrence, The Long Walk (Marche ou crève au Québec) est sorti le 12 septembre dernier.
Un mile à pied, ça use, ça use…
Le film se déroule dans une version alternative des États-Unis où le pays se relève encore d’une terrible guerre civile. Depuis cet évènement, chaque année, un participant de chaque État participe à la longue marche, un évènement d’une grande ampleur suivi à travers le pays. Le but est simple: marcher, jours et nuits, sans arrêts, et en conservant une vitesse de 3 miles à l’heure (4,8 km/h). Ici, il n’y a pas de ligne d’arrivée ou d’objectif quelconque à atteindre. La marche prend fin lorsqu’il ne reste plus qu’un seul marcheur. Oh! j’allais oublier! Lorsque vous êtes disqualifiez, vous prenez une balle en pleine tête. Bah oui, c’est du Stephen King quand même!

Tout pour un souhait
Ray Garraty est le représentant du Maine pour cette édition de l’épreuve et sert de protagoniste au film. Il y rencontrera McVries, l’optimiste et celui qui sera son meilleur ami durant la marche; Stebbins, le grand discret; Olsen, le comique et Barkovitch, le détestable. En tout, ils seront 50 au début de la marche, en sachant très bien qu’un seul se tiendra vainqueur à la fin. Évidemment, à la clé, la récompense en vaut la peine: une importante somme d’argent et, surtout, un souhait qui sera réalisé.

Un rythme soutenu
Le film se limite presque exclusivement à cette marche; pourtant, je n’ai jamais trouvé que le rythme ou la mise en scène en souffrait. Les nombreuses conversations entre les personnages m’ont gardées intéressé tout le long du film. Évidemment, tout le monde a ses propres motivations pour participer à la grande marche; une épreuve dont les candidats sont sélectionnés sur une base volontaire. Du moins, en principe. Comme le film ne manque pas de nous le rappeler, lorsqu’il s’agit de notre seule avenue pour offrir une vie décente à notre famille, sommes-nous vraiment « volontaire »?

Réalisation brutale
The Long Walk offre une réalisation froide et brutale. On ressent toute la gamme d’émotions par laquelle les marcheurs passeront. On s’attache aux personnages et on souffre de les voir souffrir. Le film arrive à tirer une corde émotive sans sombrer dans le mélodrame. On sympathise pour les marcheurs et on partage leur haine du major, l’homme en charge de l’épreuve, brillamment interprété par Mark Hamil malgré une présence limitée. D’ailleurs, j’ai trouvé le jeu d’acteur assez solide d’un bout à l’autre du casting, malgré qu’il s’agisse beaucoup d’acteurs moins connus.

Conclusion
Pour moi, The Long Walk est une réussite, même si le film ne plaira pas à tous. Les amateurs de Stephen King devraient toutefois y trouver leur compte. Je terminerai en précisant que le film m’a semblé assez fidèle au livre, bien que ma lecture remonte à plusieurs années déjà. Ceci dit, il y a bien une grande différence au tableau: la fin. En ce qui me concerne, ça a fonctionné avec ce que le film voulait faire, mais je me questionne toujours sur la raison de tel changement.

Pour visionner le film, c’est ici.


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