
Une brutalité maîtrisée, enfin modulable
Il y a quelque chose de vraiment trippant à se lancer dans un jeu qui ne te pardonne absolument rien. Le genre soulslike, c’est un peu synonyme de douleur, de persévérance puis de satisfaction quand tu finis par battre ce foutu boss après vingt essais.
The First Berserker: Khazan s’inscrit clairement dans cette lignée-là… mais avec une twist intéressante : il offre enfin une porte d’entrée un peu plus douce pour ceux et celles qui veulent goûter au genre sans se faire démolir dès les premières minutes. Puis honnêtement, c’est une super bonne idée.
Une difficulté calibrée… mais pas coulée dans le béton
Dès le début, Khazan annonce ses couleurs : c’est sombre, nerveux, puis exigeant. Le gameplay repose beaucoup sur la parade et la contre-attaque, avec une jauge d’endurance ennemie à briser pour placer des coups critiques. Quand tu pognes le bon timing, c’est satisfaisant en tabarouette.
Mais faut l’avouer : ce genre de système-là peut vite devenir frustrant, surtout quand t’as l’impression de crever sans trop comprendre pourquoi.
C’est là que le jeu surprend. Après la première zone (Mont Heinmach), tu débloques un mode Facile. Et attention, c’est pas un mode “touriste” plate à mort. C’est une version allégée du jeu, mais qui garde le cœur du gameplay intact. Les ennemis frappent moins fort, ton perso récupère plus vite et tu peux équiper plus de stock. Bref, tu respires un peu, sans que ça vire en promenade du dimanche.
Ce choix-là est brillant : il permet à plus de monde d’apprécier le jeu sans se décourager. Puis surtout, ça garde un certain respect une fois que tu active le mode Facile, tu peux plus revenir en arrière. C’est pas un interrupteur qu’on joue avec, c’est un vrai choix à assumer. Et ça, j’aime ça.

Une histoire de vengeance bien sentie
Tu joues Khazan, un général trahi, possédé par une entité remplie de rage. L’histoire n’est pas révolutionnaire, mais elle fait la job. Elle sert surtout de prétexte à une montée en puissance brutale et ultra satisfaisante. Chaque boss, chaque zone, chaque combat te lance un message clair : “Tu veux ta revanche? Ben prouve-le.”
Visuellement, le jeu se démarque aussi. Le cell-shading stylisé lui donne un look unique, entre réalisme et bande dessinée. Ça fait changement des teintes sombres de Dark Souls ou Lies of P. Et malgré ce style plus “graphique”, l’ambiance reste lourde et intense. Le contraste marche super bien.

Trois styles, une seule rage
Le système de combat tourne autour de trois types d’armes, chacune avec ses habiletés ainsi que son arbre de talents. Tu peux passer d’un style brutal à un style plus rapide selon comment tu aimes jouer, le jeu t’encourage à expérimenter.
Personnellement, j’ai eu un gros faible pour le marteau, chaque coup est lourd, puis quand t’écrases un ennemi, t’as presque envie de lâcher un “ouf!” tellement c’est satisfaisant.
Mais le sabre, plus rapide, donne un flow vraiment plaisant aussi. Bref, y’a de quoi plaire à pas mal de monde.

Accessible, mais sans trahir les fans du genre
Ce qui m’a vraiment frappé, c’est que Khazan réussit à être plus accessible sans trahir ce qui fait la beauté (et la douleur) du soulslike. Le mode Facile, c’est pas une tricherie c’est juste une autre façon d’apprendre et de progresser sans que ça devienne un calvaire. Et dans un genre souvent élitiste, ça fait franchement du bien.
Oui, certains puristes vont peut-être crier à la trahison. Mais soyons réalistes : tout le monde n’a pas le temps de passer dix heures à perfectionner un seul mouvement de parade. Offrir une alternative, c’est pas renier le genre, c’est le rendre plus accueillant.

Verdict
The First Berserker: Khazan est une belle surprise. Il reprend les codes du soulslike sérieusement, mais avec un brin d’ouverture. Il propose un combat solide, une difficulté modulable, ainsi qu’une ambiance pesante comme on les aime. Et surtout, il respecte chaque type de joueur le vétéran comme le nouveau.
Si t’as envie d’un jeu exigeant, mais pas frustrant, brutal sans être injuste, Khazan mérite clairement une place dans ta ludothèque. Surtout, ça amène une bonne question : est-ce que rendre un jeu plus accessible, c’est le diluer… ou enfin le rendre pour tout le monde?
Merci à Nexon pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.


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