Megabonk – Une aventure rétro au charme explosif
Il existe des jeux qui ne cherchent pas à révolutionner quoi que ce soit, mais simplement à rappeler pourquoi on aime tant jouer. Megabonk, sortie le 18 septembre 2025 et développé par vedinad, fait partie de cette catégorie rare de titres qui, sans prétention, réussissent à mélanger le plaisir immédiat d’un bon jeu d’action 2D avec une ambiance rétro maîtrisée. Inspirées des classiques de l’ère 16 bits en version survivor, Megabonk est un hommage vibrant à toute une époque du jeu vidéo, où l’on s’amusait avant tout à découvrir des niveaux, à battre des boss et à recommencer « juste une dernière partie ».

Un retour aux sources assumé
Dès les premières minutes, Megabonk affiche la couleur : un gameplay simple, efficace, mais exigeant. On y incarne un personnage au look cartoonesque, un héros musclé à la chevelure improbable qui traverse des niveaux remplis d’ennemis, de pièges et de secrets. L’esprit rappelle immédiatement les grands noms du jeu de plateforme des années 90, tels que Bonk’s Adventure, Wonder Boy in Monster World ou même Joe & Mac.

L’idée du jeu est simple, mais bien exécutée : il faut foncer, cogner, esquiver et collecter des bonus tout en explorant un univers coloré et plein d’humour. La structure des niveaux s’enchaîne naturellement, avec un mélange bien dosé entre action frénétique et exploration. Certains passages demandent de la précision, d’autres privilégient la prise de risque, mais on sent toujours une cohérence dans la progression.

Des graphismes et une direction artistique qui respirent la nostalgie
Megabonk mise énormément sur son esthétique rétro, et il faut le dire : ça fonctionne à merveille. Les sprites sont gros, expressifs et animés avec soin. Le héros rebondit, grimace, et donne véritablement vie à chaque action. Les arrière-plans sont colorés sans être criards, et évoquent cette patte caractéristique des jeux 16 bits de la Super Nintendo ou de la PC Engine.

L’équipe derrière le jeu ne s’est pas contentée d’imiter le passé : elle le sublime. L’univers de Megabonk est truffé de petits clins d’œil aux jeux de l’époque, que ce soit dans les animations d’ennemis, la forme des objets bonus ou encore les sons d’impact volontairement exagérés. C’est un vrai plaisir visuel et sonore, une célébration du pixel art sans tomber dans la copie pure et simple.

Un gameplay nerveux et satisfaisant
Ce qui fait la force de Megabonk, c’est avant tout sa maniabilité. Le personnage répond parfaitement, les attaques sont fluides, et les sauts demandent un minimum de maîtrise pour être précis. Le jeu repose sur un système de combo simple mais efficace : plus on frappe d’ennemis à la suite, plus la jauge de puissance se remplit, permettant de déclencher des attaques spéciales ou de briser des obstacles cachés.

Les niveaux, bien que courts, offrent une grande variété d’approches : plateformes mouvantes, sections aquatiques, mini-boss ou passages secrets. Chaque environnement introduit une petite mécanique nouvelle, et c’est ce rythme constant qui rend le jeu si agréable à parcourir.

La difficulté est bien calibrée : ni trop facile, ni frustrante. On meurt, on apprend, et on recommence, exactement comme dans les jeux d’antan. Le plaisir vient de cette boucle simple mais addictive, où chaque succès se mérite.

Des boss mémorables et un bon sens du rythme
Impossible de parler de Megabonk sans évoquer ses boss. Ces affrontements constituent le cœur du jeu et sont clairement pensés pour marquer les esprits. Chaque boss a une identité forte et demande une approche différente : certains testent la précision, d’autres la patience ou la gestion du timing.

Là encore, l’esprit rétro est bien présent, avec des patterns à apprendre et des faiblesses à exploiter. On retrouve ce petit frisson familier avant chaque combat, cette envie de comprendre les mouvements ennemis et de trouver la faille. Le tout est accompagné de musiques dynamiques qui collent parfaitement à l’action.

Une bande-son qui groove
Côté musique, Megabonk fait très fort. Les compositions chiptune rappellent les meilleures heures de la Super Nintendo et de la Mega Drive, tout en apportant une touche moderne dans le mixage. Les thèmes de boss sont entraînants, les musiques d’exploration sont rythmées sans être répétitives, et les bruitages contribuent grandement à l’identité sonore du jeu.

C’est le genre de bande-son que l’on garde en tête après avoir posé la manette, preuve que les développeurs ont compris l’importance de la cohérence audio dans un jeu de plateforme.

Un contenu riche mais perfectible
Megabonk propose une bonne dizaine de mondes à explorer, chacun divisé en plusieurs niveaux, pour une durée de vie d’environ 6 à 8 heures selon votre niveau de jeu et votre curiosité. Les joueurs les plus motivés pourront s’amuser à trouver tous les secrets, à améliorer leurs scores ou à débloquer des variantes de personnages.

Néanmoins, on peut reprocher au jeu un léger manque de variété sur la fin, avec quelques environnements qui se ressemblent un peu trop et une courbe de progression qui perd légèrement en intensité. Certains ennemis reviennent trop souvent, et on aurait aimé voir plus de mécaniques inédites dans les derniers niveaux.

Rien de dramatique, mais cela empêche le titre de franchir le cap du chef-d’œuvre. Megabonk reste toutefois très solide dans ce qu’il propose.

Une expérience qui réveille la nostalgie
Ce qui rend Megabonk si attachant, c’est cette sensation d’être replongé dans une époque plus simple du jeu vidéo. Chaque saut, chaque bruit de pièce ramassée, chaque animation de victoire renvoie directement aux années 90. On sent que les créateurs du jeu sont eux-mêmes des passionnés de rétro gaming, et leur amour du médium transpire à chaque instant.

Jouer à Megabonk, c’est un peu comme retrouver une vieille cartouche oubliée au fond d’un tiroir et la relancer sur une vieille console : le plaisir est immédiat, sincère, sans artifice. On s’y amuse parce que tout est fait pour divertir avant tout, sans surcomplexité ni lourdeur narrative.

Conclusion : un hommage sincère au jeu de plateforme d’antan
Megabonk n’essaie pas d’être révolutionnaire, mais il réussit quelque chose de bien plus rare : capturer l’esprit du jeu vidéo d’hier avec le savoir-faire d’aujourd’hui. Sa direction artistique colorée, sa bande-son réussie, son gameplay précis et ses boss marquants en font un titre qui ravira tous les amateurs de pixel art et de plateformes à l’ancienne.

Certes, le jeu manque un peu de profondeur dans sa dernière ligne droite, mais son plaisir immédiat et son charme nostalgique compensent largement ces petits défauts. Pour tous ceux qui ont grandi à l’époque des jeux d’arcade et des consoles 16 bits, Megabonk est une véritable lettre d’amour au genre.

Note finale : 8/10
Un excellent hommage au passé, plein d’énergie, de personnalité et de fun.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.

Auteur

Avatar de WoodenKnees

Article écrit par

Laisser un commentaire