Construire des étoiles… ou presque
Star Crafter est un jeu de survie spatiale, développé par les studios Tbjbu2. Le joueur est amené à construire des systèmes stellaires.
En mode vue à la première personne, le joueur doit récolter des ressources sur la minuscule planète où il se trouve. On a un peu l’impression d’être sur la planète du Maître Kaio dans Dragon Ball, au niveau des dimensions planétaires. À l’aide d’un fusil laser, on tire sur des pierres pour récolter du fer et du bronze, matériaux de base pour fabriquer la machinerie nécessaire à la transformation et à l’assemblage d’autres ressources.
Ces matériaux serviront ensuite à concevoir des fusées qui s’envoleront dans l’espace pour créer des anneaux de Dyson autour d’une planète qu’on voit presque comme un soleil. Un décor qui rappelle un peu le bureau de l’Homme Trouble dans Mass Effect 2.

Un trip cosmique
Quand on atteint cette étape de contemplation spatiale, à regarder les nouvelles structures illuminer le ciel, un esprit un peu malsain pourrait suggérer de gober quelques substances hallucinogènes pour profiter pleinement des explosions de couleurs qui parsèment ce firmament artificiel. Mais bon, c’est déjà psychédélique sans ça.

La survie… ou plutôt la routine
Après quelques minutes de “survie”, je me suis rendu compte que le jeu ne menaçait pas vraiment mon personnage. À part le nourrir de fruits sauvages pour qu’il ne meure pas de faim, il n’y avait pas grand danger. Les buissons où ils poussent sont abondants et repoussent toutes les cinq minutes, un peu comme les roches qui contiennent les minerais. Bref, ça se régénère plus vite que Wolverine.
Je me suis aussi demandé pourquoi mon personnage avait une barre de vie, puisqu’il n’y avait ni monstres ni pièges… jusqu’à ce que je commence à creuser.

Le fun de creuser 
On creuse avec le fusil laser, qui forme un trou. Avec le bouton de droite de la souris, on peut remplir le trou ou même créer des montagnes; franchement, c’est assez satisfaisant.
J’ai creusé longtemps pour atteindre de la pierre qu’on ne trouve qu’en profondeur, jusqu’à ce que je me retrouve les pieds dans la lave. Mon énergie a fondu comme neige au soleil.
Comme j’avais creusé en ligne droite, j’ai ouvert un autre passage en diagonale pour remonter. Un peu plus tard, j’ai pas trop fait attention et… je suis tombé dans mon propre trou. La chute a suffi à me vider toute ma jauge de vie. Moralité: regardez où vous mettez les pieds, et votre santé ira très bien.

Le grind de l’espace
Ramasser toujours les mêmes ressources, les transformer, créer des outils pour fabriquer d’autres outils afin d’obtenir une technologie plus avancée… c’est répétitif. L’arbre technologique est linéaire: un seul chemin, aucune vraie liberté.
La musique, quant à elle, est généralement très relaxe. Elle change parfois, et une piste plus dramatique donne l’impression qu’un combat ou un événement majeur s’en vient… mais non. Rien. Heureusement, on peut changer de chanson d’une simple touche sur le clavier.

S’tu bon?
Oui, c’est beau. Très beau même, si vous n’êtes pas allergique aux couleurs pétantes et que vous aimez l’astronomie ou les feux d’artifice numériques. Mais malgré ses jolies surprises, le contemplatif ne compense pas le répétitif. Si on avait voulu offrir une expérience zen à la Journey, c’est raté: on reste dans la survie, mais sans réel danger. À la limite, j’aurais retiré la faim, qu’il faut sans cesse rassasier. Ça ralentit inutilement un jeu qui manque déjà un peu de tension.

Merci à Tbjbu2 pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.

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