
L’art de la chasse réinventé
Monster Hunter Rise représente une étape charnière dans l’évolution de la série. En s’éloignant de la lourdeur tactique de certains opus précédents, il propose une expérience plus agile, plus accessible, tout en conservant la richesse de ses systèmes. Il s’inscrit dans une volonté de moderniser la formule sans la dénaturer, en introduisant des outils de mobilité et une direction artistique forte.
Le Filoptère est au centre de cette transformation. Ce grappin organique permet non seulement de se déplacer verticalement, mais aussi d’enchaîner des esquives, des combos aériens et des repositionnements tactiques. Il redéfinit le rythme des combats, qui deviennent plus fluides, plus spectaculaires, mais aussi plus permissifs. Cette mécanique s’intègre à toutes les classes d’armes, chacune disposant de techniques spécifiques appelées compétences d’échange, qui peuvent être personnalisées au fil de la progression.
Les compagnons Palamutes, montables et offensifs, complètent cette dynamique. Ils permettent de traverser les zones sans transition plus rapidement, tout en participant activement aux affrontements. Combinés aux Palicos, ils offrent une expérience solo plus complète, presque coopérative.

L’univers de Rise s’inspire du Japon féodal, avec Kamura comme hub central. Ce village regorge de détails culturels : architecture en bois, musiques traditionnelles, références aux yōkai et aux contes nippons. Les monstres eux-mêmes, comme Magnamalo ou Bishaten, sont conçus autour de créatures folkloriques, renforçant l’identité visuelle et narrative du jeu.
La progression est divisée entre les quêtes de village (solo) et celles de la guilde (multijoueur), ce qui permet de s’adapter au style de jeu de chacun. Cependant, cette séparation entraîne une courbe de difficulté moins homogène. Les quêtes solo sont souvent plus simples, ce qui peut décevoir certains vétérans en quête de challenge. Le contenu de fin de jeu, à la sortie, était relativement mince, mais Capcom a enrichi l’expérience avec des mises à jour gratuites, ajoutant des monstres comme Chameleos, Teostra ou Valstrax, ainsi que des événements saisonniers.

Techniquement, Rise est une prouesse autant sur Switch que sur PS5, compte tenu que j’ai acheté Rise sur les deux plateformes. Malgré les limitations de la Switch, Rise reste fluide, avec des temps de chargement courts et une direction artistique qui compense les concessions graphiques. La version PC, sortie plus tard, améliore considérablement l’expérience : textures HD, framerate débloqué, résolution 4K, et compatibilité avec les mods.
En somme, Monster Hunter Rise est une porte d’entrée idéale pour les nouveaux venus, tout en offrant une base solide pour les vétérans. Son gameplay nerveux, son univers cohérent et ses innovations en font un opus marquant, même si son endgame initial aurait mérité plus de consistance.

Touche personnelle : Rise m’a rappelé ce que j’aime dans le jeu vidéo : cette sensation de liberté, de fluidité, de maîtrise qui s’installe au fil des chasses. C’est le genre de titre qui m’a fait redécouvrir la série avec un regard neuf, plus instinctif, plus mobile, presque plus intime. Et Kamura… c’est un village qu’on n’oublie pas.

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