Une fin du monde qui frappe juste
Je ne m’attendais pas à être autant pris aux tripes par Greenland. En lançant ce film, je pensais tomber sur un énième blockbuster apocalyptique, blindé d’explosions et de clichés patriotiques. Mais dès les premières minutes, j’ai compris que Ric Roman Waugh voulait autre chose: une histoire de survie brute, intime, presque étouffante. Et franchement, ça fonctionne.

Une tension qui ne lâche jamais
Le pitch est simple : une comète géante menace d’anéantir la Terre, et une famille tente de rejoindre un refuge secret au Groenland. Mais ce qui m’a accroché, ce n’est pas la comète. C’est tout ce qui se passe autour. Les files d’attente à l’aéroport, les regards paniqués, les décisions absurdes prises dans l’urgence. On sent que le monde s’effondre non pas à cause de la comète, mais parce que les gens ne savent plus comment se comporter. J’ai eu des frissons devant certaines scènes, notamment quand John (Gerard Butler) découvre que son fils, malade, est exclu du programme de sauvetage. Ce n’est pas juste une injustice bureaucratique, c’est un coup de massue émotionnel. Et ça m’a fait réfléchir : dans une vraie crise, qui aurait accès au bunker? Qui serait laissé dehors?

Des personnages crédibles, enfin
Gerard Butler m’a surpris. Il n’est pas dans son registre habituel de gros bras invincible. Ici, il est vulnérable, parfois maladroit, souvent dépassé. Morena Baccarin, en mère prête à tout, m’a bluffé par sa justesse. Et le petit Roger Dale Floyd… wow. Pas de mièvrerie, pas de phrases toutes faites. Juste un gamin qui veut survivre, et qui comprend trop bien ce qui se passe.

Ce réalisme m’a touché. On n’est pas dans un film où les héros sauvent le monde. On est dans un film où les héros essaient juste de rester ensemble.

Une critique sociale bien sentie
Ce que j’ai adoré, c’est la manière dont le film aborde la sélection des survivants. Les autorités choisissent les “profils utiles” : ingénieurs, médecins, pas de maladies chroniques. Et tant pis pour les autres. C’est froid, brutal, mais terriblement plausible. Ça m’a rappelé certaines discussions pendant la pandémie, sur les priorités, les ressources limitées, les sacrifices.

Le film ne donne pas de réponse facile. Il montre des gens qui trichent, qui volent, qui mentent… mais aussi des élans de solidarité inattendus. Et ça, ça m’a parlé. Parce qu’au fond, Greenland ne parle pas de fin du monde. Il parle de ce que nous sommes prêts à faire pour ceux qu’on aime.

Un final sobre, mais puissant
Sans spoiler, la fin m’a laissé un goût doux-amer. Pas de miracle, pas de reset magique. Juste une lueur d’espoir, fragile, mais réelle. Et c’est peut-être ce que j’ai préféré : le film ne cherche pas à nous rassurer, mais à nous rappeler que même dans le chaos, il reste des choses à sauver. Greenland m’a surpris, ému, et même un peu secoué. Ce n’est pas le film le plus spectaculaire du genre, mais c’est peut-être l’un des plus humains. Si tu veux un film qui te fait réfléchir autant qu’il te fait vibrer, c’est celui-là.

Pour visionner le film, c’est ici.

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