L’action à 10 000 pieds dans les airs
Le cinéma d’action aime les espaces confinés : un train, un immeuble, un navire… mais Fight or Flight pousse la claustrophobie à un tout autre niveau. Le nouveau long-métrage du réalisateur James Tuller transporte les spectateurs dans un avion de ligne où la tension monte à mesure que l’altitude augmente. Ici, chaque mètre cube d’air devient une menace, chaque passager, un potentiel ennemi.
Au cœur du film, un concept simple, mais redoutablement efficace : un groupe de tueurs à gages se retrouve enfermé dans un avion, chacun avec une cible bien précise. Mais un seul garde du corps, incarné par Josh Hartnett, se dresse entre eux et la mort de la personne qu’il doit protéger. L’espace restreint et la nature imprévisible de la mission créent une atmosphère électrique où le danger plane, littéralement, à chaque instant.

Une tension qui ne redescend jamais
Dès les premières minutes, Fight or Flight installe une ambiance nerveuse, presque étouffante. Le scénario joue habilement sur les silences, les regards, les mouvements millimétrés dans l’habitacle exigu. Chaque séquence est pensée pour rappeler au spectateur qu’il n’y a aucune échappatoire possible à 10 000 pieds d’altitude.
Les combats, chorégraphiés avec précision, tirent profit du décor confiné : un couloir d’avion devient un ring, une cabine, un piège mortel. Les réalisateurs évitent la surenchère numérique pour privilégier des affrontements brutaux, physiques, presque viscéraux. C’est ce réalisme, couplé à une tension psychologique constante, qui transforme le film en un véritable exercice de style.

Josh Hartnett : un retour en force
L’un des éléments les plus marquants du film est sans contredit le retour de Josh Hartnett sur le devant de la scène. Après quelques années de relative discrétion, l’acteur signe ici une performance à la fois intense et nuancée. Lui que l’on a connu pour ses rôles comiques ou dramatiques dans Lucky Number Slevin ou Sin City, prouve qu’il sait se réinventer.
Déjà remarqué dans le thriller psychologique Trap, Hartnett enchaîne avec un rôle beaucoup plus physique. À quarante-sept ans, il démontre une agilité et une maîtrise impressionnante des arts martiaux, rendant crédible chaque échange de coups, chaque prise risquée. Ce rôle confirme non seulement son retour, mais aussi sa capacité à vieillir avec élégance et puissance. Un comédien mûr qui n’a rien perdu de sa fougue.

Entre adrénaline et hémoglobine
Fight or Flight n’épargne pas son public : fractures, plaies ouvertes, fusillades improvisées… le film plonge tête première dans une violence graphique assumée. Ce n’est pas un film à regarder le ventre vide, mais bien un spectacle rythmé et intense.
Les comparaisons avec Bullet Train sont inévitables : les deux films partagent un humour sec, des personnages hauts en couleur et un cadre unique transformé en champ de bataille.

Un huis clos aérien à couper le souffle
Avec ce film, le cinéma d’action trouve une nouvelle manière d’étouffer le spectateur tout en le gardant rivé à son siège. Grâce à la mise en scène tendue, au jeu maîtrisé du casting et à ses séquences de combat spectaculaires, le film s’impose comme un thriller aérien explosif, où la survie se joue à chaque seconde.
En somme, mieux vaut attacher sa ceinture : à bord de cet avion, la chute libre n’est pas qu’une métaphore.

Pour visionner le film, c’est ici.

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