Quand la royauté renaît : première incursion dans Renaissance Royale
Le 8 août dernier, le premier tome de Renaissance royale faisait son apparition sur les tablettes des librairies québécoises, et je dois dire que le titre a beaucoup attiré mon attention! Ce n’est pas un isekai, ne vous faites pas avoir par le titre, mais plutôt une petite comédie romantique écrite par Gunjo Kazuki — un mangaka peu connu, mais qui semble avoir un beau potentiel. Pour les intéressés, ce sont les éditions Komikku qui se chargent de la traduction française, les mêmes qui ont fait Almark, Gizmo Rider et Gran Familia, entre autres. Je suis donc confiante que nous aurons droit à une belle aventure avec cette série! Et aujourd’hui, je vous parle justement de mon ressenti sur le premier tome, qui a habilement su maintenir mon attention pendant ses 156 pages!

L’histoire débute avec le prince héritier Kuruhi, du royaume de Gahama, qui a la réupation d’être un être ignoble, arrogant, imbu de lui-même et, surtout, indigne de la royauté! Son dernier coup d’éclat lui attire alors la disgrâce : il est banni du palais et dépouillé de son titre, redevenant ainsi un simple roturier… Ayant complètement perdu confiance en lui, il erre dans les bois de la ville, jusqu’à tomber sur une petite maison isolée! C’est là qu’entre en scène Emma, une jeune femme passionnée par les récits où les méchants déchus cherchent la rédemption. Qu’elle ne fût donc pas sa surprise lorsqu’elle découvre au pied de sa porte le fameux prince dans un état lamentable! Commence alors pour lui un long chemin vers une véritable « renaissance ». Mais, comme il se doit, la route sera parsemée d’embûches. Parviendra-t-elle à redonner foi et honneur à ce prince habitué à ne penser qu’à lui-même? Ou bien ses belles histoires qu’elle adore lire ne seront-elles qu’un tissu d’illusions? J’ai bien hâte de le découvrir dans les prochains tomes!

Personnages et intrigue : une chute qui amorce la renaissance
Dans Renaissance Royale, dès les premières pages, on découvre un prince déchu, prisonnier de son orgueil et de ses erreurs, impuissant face à l’écroulement de l’univers qu’il avait bâti autour de lui! Chassé du palais, il subit un véritable électrochoc : pour la première fois, il doit affronter la rudesse du monde réel et le regard d’un peuple qu’il avait toujours méprisé. Saura-t-il s’en sortir? Difficile d’y croire, quand on sait qu’il n’a jamais mis un pied dans la boue ni partagé le pain du peuple…

Heureusement pour lui, Emma sera à ses côtés. Cette jeune femme, passionnée par les récits de rédemption, incarne la foi et la lumière face à la vanité et à la culpabilité du prince! Leur relation, empreinte de tension et d’espoir, est au centre même du récit. Mais ils ne sont pas seuls : autour d’eux gravitent des figures secondaires intrigantes — un conseiller au passé trouble, un rival ambitieux — qui tissent déjà un réseau d’alliances et de trahisons… Malgré un rythme d’introduction plutôt tranquille, ce premier tome laisse clairement présager un tournant dramatique majeur dans les suivants.

Nous avons donc droit à une belle introduction, préparant le terrain pour une intrigue intense au sein d’un monde en pleine transformation. Le rythme du tome est équilibré : alternant scènes d’action et passages introspectifs, il permet de découvrir progressivement les motivations et blessures des personnages. Et je sais que certaines transitions peuvent paraitre encore un peu brusques, mais je trouve tout de même que le récit s’écoule avec fluidité tout en réussissant à maintenir notre attention! Je dirais même que tout laisse présager que les mystères entourant la Couronne et le passé du prince prendront davantage de place dans les tomes à venir, promettant une évolution tout aussi politique que personnelle.

Esthétique et art : la touche graphique qu’il faut observer
Bien entendu, comme pour toute série de mangas, il est primordial d’évoquer l’aspect visuel, qui joue un rôle clé dans mon immersion — et certainement dans la vôtre également! Et, une fois de plus, Renaissance Royale ne me déçoit pas : il captive dès les premières pages. Le trait de Gunjo Kazuki est à la fois fin et élégant, capable de combiner réalisme et stylisation, deux caractéristiques typiques du manga historique. Même les décors sont particulièrement soignés : palais majestueux, ruelles étroites et modestes, costumes raffinés et ornements minutieux, tout cela ne renforce que davantage le contraste entre richesse et pauvreté, dévoilant avec délicatesse le fossé qui sépare les différentes classes du royaume!

Les personnages, eux aussi, bénéficient d’une attention particulière. Les expressions faciales, surtout celles du prince, transmettent parfaitement toutes les différentes émotions qui le traversent, de la fierté blessée au désarroi profond! Emma, ainsi que les figures secondaires, sont traitées avec autant de soin, contribuant pleinement à la richesse du récit, et chaque émotion se lit clairement dans le dessin, rendant leurs interactions plus vivantes et, bien sûr, crédibles. Cela a même contribué à mon attachement pour certains personnages!

Toutefois, je trouve tout de même que certaines scènes d’action manquent parfois de dynamisme : un peu trop figées, elles perdent en intensité, ce qui les rend moins percutantes que ce qu’on pourrait s’attendre avec un manga de ce genre…. Mais malgré ce petit bémol, le travail graphique reste un des points forts du récit, et il contribue largement à nous immerger dans cet univers à la fois raffiné et cruel, posant ainsi les bases visuelles d’une série prometteuse. En bref, un travail visuel remarquable qui enrichit la narration et met magnifiquement en valeur l’univers de Renaissance Royale!

Pour qui ce manga ? : public cible, amateurs du genre, novices
Ce premier tome s’adresse avant tout aux amateurs de récits psychologiques et historiques, où la romance reste en toile de fond et non au premier plan! Je crois que les fans de séries comme Yona, Princesse de l’Aube ou bien The Royal Tutor y trouveront leur compte. Et pour les nouveaux lecteurs, Renaissance Royale offre une porte d’entrée accessible, sans complexité inutile, mais avec suffisamment de profondeur pour éveiller votre curiosité.

Bien sûr, vous l’aurez compris, ce n’est pas une série qui révolutionne le genre du manga de rédemption et de royauté, mais elle s’amuse à les manipuler avec habileté et beaucoup de discernement. On retrouve les codes familiers — le prince orgueilleux, la jeune idéaliste, la chute suivie d’un apprentissage — mais abordés avec un ton plus mature et une approche plus introspective. On sent que l’auteur connaît parfaitement ces clichés et s’amuse à les détourner, parfois avec humour, parfois avec une touche de sensibilité. Le résultat : une lecture familière, certes, mais jamais prévisible!

En conclusion : un tremplin vers l’espoir, l’aventure — ou autre
Ce premier tome de Renaissance Royale ouvre les portes d’une épopée à la fois humaine et spirituelle, où chaque pas semble dicté par la recherche de sens, de pardon et de renaissance. Entre les drames personnels et les luttes de pouvoir, le manga nous offre un récit sur la chute, la rédemption et la reconquête de soi.

Et malgré ses quelques maladresses, il dégage une sincérité touchante et une promesse de grandeur! Si les prochains tomes approfondissent ses thématiques et affinent leur rythme, cette série pourrait bien devenir une belle surprise pour moi et tous les amateurs d’univers royaux et de renaissance morale! J’ai déjà hâte de découvrir la suite. Et si, comme moi, vous vous laissez emporter par cette première lecture, j’espère vous retrouver pour la prochaine étape de cette aventure royale!

Merci à Interforum pour la copie du manga.

Queen Kate 💜

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