L’heure des choix pour la Gardienne des concubines
Le 22 août dernier, le troisième tome de La Gardienne des concubines de Shiori Hiromoto arrivait enfin au Québec, toujours sous les éditions de Mana Books! Nous pouvons donc continuer les aventures de Yuran et de son époux, au sein même de cette cour chinoise impressionnante! Splendeurs, complots et tensions se mêlent pour créer un univers à la fois somptueux et impitoyable, où chacune des décisions prises par les personnages peut avoir des répercussions durables.

Ainsi, ce tome place notre chère gardienne face à un nouveau défi : l’empereur lui confie la sélection des fonctionnaires de la cour, une mission quasi impossible où chaque choix peut devenir un piège! Un tournant décisif pour Yuran — et pour la série elle-même.

Un tournant dans la saga
Ce troisième tome marque pour moi un vrai tournant : après la découverte du rôle de Gardienne et des nouveaux mariés dans les précédents, on plonge ici dans un univers bien plus stratégique, où chaque choix a ses conséquences! L’univers s’élargit, c’est indéniable, mais j’ai parfois l’impression que cette évolution se faisait au détriment du côté émotif. D’un sens, je comprends ce parti pris — on sent que l’autrice veut faire évoluer son héroïne vers autre chose que le simple rôle de gardienne — mais j’ai quand même eu le sentiment que cette transformation faisait perdre un peu de la fougue et de la spontanéité qui rendaient les premiers tomes si vivants, si passionnés!

Ici, la Gardienne n’est plus seulement spectatrice des intrigues du palais : elle en devient un élément essentiel… Et c’est, à mon sens, dans cette tension entre devoir et désir que le tome puise sa plus grande force! On n’est plus dans la simple exploration des sentiments des héros, on plonge dans une intrigue plus large, plus politique. Yuran doit affronter un nouveau défi de taille : l’empereur lui confie la sélection des futurs fonctionnaires de la cour, une mission presque impossible où chaque décision peut lui attirer autant d’alliés que d’ennemis. Et croyez-moi, cette fois, elle n’est pas entièrement seule, mais pas épaulée non plus! 

Cette nouvelle responsabilité marque donc un vrai tournant dans son parcours. Pourtant, cette montée en complexité a son prix : j’ai trouvé que certains échanges, pourtant chargés d’émotion, perdaient de leur intensité à force d’analyse et de retenue. Yurant reste charmante et très attachante, mais son devoir semble parfois étouffer la voix de son cœur. C’est comme si ses responsabilités prenaient toute la place, et je dois avouer que l’aspect plus émotionnel m’a manqué dans ce tome!

Le jeu des masques
C’est probablement la partie du récit que j’ai le plus appréciée. Les manipulations, les alliances, les trahisons : tout cela confère au roman une dimension plus mature et plus nuancée. Et je peux vous dire que Shiori Hiromoto excelle à suggérer plutôt qu’à montrer, à faire passer l’émotion dans un regard ou un silence! Mais ce jeu permanent de faux-semblants peut aussi frustrer par moment. Parfois, j’aimerais simplement que les masques tombent pour de bon, que la vérité éclate. Le manga choisit l’ambiguïté — et même si je respecte ce choix, il laisse un léger goût d’inachevé. Reste à voir si cela persistera longtemps dans les prochains tomes.

Toutefois, je dois dire que la tension dramatique s’intensifie à mesure que les enjeux se dévoilent. Certaines scènes, particulièrement dans le dernier tiers, m’ont vraiment captivée : on sent la peur, la colère, la honte, tout ce qui bouillonne sous la surface. D’autres passages, en revanche, m’ont semblé s’étirer un peu trop, comme si l’intrigue cherchait à gagner du temps avant la véritable explosion! Au final, j’ai ressenti une forme de déséquilibre entre la force émotionnelle de certains moments et le rythme bien plus lent de certains autres…

Un tome charnière vers la maturité
En refermant ce tome, j’ai eu le sentiment que La Gardienne des concubines franchissait un nouveau cap. Le charme sensuel des débuts cède le pas à une réflexion plus amère sur le pouvoir, les alliances et la solitude qui accompagne la Gardienne. C’est un pari audacieux, parfois un peu instable, mais profondément sincère. 

Ce n’est pas le tome le plus vibrant, ni le plus addictif, mais c’est sans doute le plus nécessaire pour comprendre la transformation de la Gardienne. J’en ressors donc à la fois frustrée et curieuse : prête à la suivre, mais consciente qu’elle ne sera plus jamais la même! Je suis vraiment curieuse de découvrir jusqu’où ce changement mènera l’histoire dans les prochains tomes et comment les intrigues continueront à évoluer. Serez-vous avec moi pour la suite des aventures de Yuran et de son fiancé — quelque peu spécial?

Merci à Interforum pour la copie du manga.

Queen Kate 💜

Pour vous le procurer, c’est ici.

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