L’Origin Story du lecteur de shôjo
Salut les cocos !
Lors de ma dernière critique, j’y étais allé avec une déclaration assez intense au sujet du manga que je critique ici, je parle bien sûr de Kindergarten Wars. Lors du tome précédent, ce manga — dont mon opinion faisait littéralement la montagne russe depuis le début — avait réussi à nous offrir un tome presque parfait.
J’avais mentionné que si You Chiba continuait sur cette lancée, nous aurions un gros titre entre les mains. Eh bien, figurez-vous que je ne suis pas le seul à le penser ! Le 2 octobre dernier, on annonçait qu’une adaptation live était en écriture. On nous présentait même les deux principaux acteurs : Atsumi Tanezaki, qui incarnera Rita (connue pour sa voix d’Anya dans Spy x Family) et Kentaro Kumagai, qui jouera Doug (connu pour Laios dans Delicious in Dungeon).
Le manga s’est déjà vendu à près de 1,7 million d’exemplaires, et ce chiffre ne cesse d’augmenter.
Au Japon, on est rendu à 15 volumes, tandis qu’en français, chez Ki-oon, on en est au neuvième tome.
Tout ça pour dire une chose : le meilleur reste à venir.
Mais la vraie question : est-ce que You Chiba a réussi à garder le cap ?

L’attaque du Nouvel Ordre mondial
Le Nouvel ordre mondial passe une fois de plus à l’attaque !
Jusqu’ici, les instituteurs de la maternelle Black avaient réussi à repousser les assauts de l’organisation sans trop de difficultés… mais l’arrivée d’Aoba aux cent lames, assassin d’exception, pourrait bien changer la donne !
Pendant que Rita affronte son frère, Aoba blesse gravement Luke d’un seul coup.
Aux portes de la mort, notre lecteur de shôjo préféré glisse doucement dans ses souvenirs, qui le ramènent à l’époque où il vivait encore à Londres…

Luke : un passé aussi profond qu’inattendu
C’est exactement là que nous amène ce tome : dans le passé de Luke.
Et petite parenthèse : You Chiba mentionne dans la préface que Luke est son personnage préféré, et qu’il allait faire une entrée fracassante ici, elle ne mentait pas !
On assiste donc à une véritable origin story. Au départ, Luke était un policier londonien pacifiste, refusant catégoriquement de tuer. Ses collègues tentent souvent de lui expliquer que, tôt ou tard, il devrait s’y résoudre.
Fait intéressant, l’auteur, à travers Oliver, le partenaire de Luke, introduit la notion de l’univers 25.
Cette expérience, menée en 1962 par l’éthologue John B. Calhoun, observait des rats dans un environnement paradisiaque — nourriture abondante, abri, eau… bref, le rêve.
Pourtant, le résultat fut l’extinction de la colonie. Plusieurs théories en ont découlé, mais ici, Oliver s’en sert pour illustrer que toute société finit par s’effondrer, même si Luke rêve de sauver tout le monde.
C’est ce genre de scène, à la fois intelligente et symbolique, qui me fait dire que You Chiba a une plume unique.
Elle sait donner une âme à ses personnages, même les plus stéréotypés. Et je vous le dis sans gêne : Luke est, moi aussi, mon personnage préféré.

Un dessin en constante évolution
Côté dessin, beaucoup d’amour a été mis dans ce volume.
You Chiba améliore son trait tome après tome, et celui-ci contient des scènes incroyables, certaines sont littéralement à couper le souffle mais dans le style de You Chiba.
Pour reprendre l’expression populaire du moment : absolute cinema.
Oui, on en est là.
Même le bonus de fin de volume vient chambouler le cœur : un moment tendre, sincère, qui risque de faire fondre plus d’un lecteur.

Conclusion
Bref, j’avais donné ma meilleure note jusqu’à présent lors du tome 8, et je suis heureux de dire qu’on continue dans la même lancée.
Ce tome est un peu moins humoristique, mais beaucoup plus humain et réfléchi, avec une bonne dose de philosophie en prime.
Continue comme ça, You Chiba.

Merci à Interforum pour la copie du livre.

La note du DieuGeek

Pour se procurer le manga, c’est ici.

Auteur

Avatar de Frank le Dieu Geek

Article écrit par

Laisser un commentaire