Saveurs qui rapprochent, silences qui parlent
Bonjour à toutes et tous, ici Coffee&Keep, votre sous-fifre attitré du Dieu Geek !
Aujourd’hui, je vous propose de poursuivre ensemble cette série aussi tendre que réconfortante, qui m’a fait découvrir toute la richesse du Josei — un genre où la douceur du quotidien se mêle à la profondeur des émotions, bien loin des affrontements spectaculaires du Shônen ou du Seinen.

L’Amour est au Menu (titre original : Tsukuritai Onna to Tabetai Onna, littéralement La femme qui veut cuisiner et celle qui veut manger) est une œuvre signée Sakaomi Yuzaki, publiée en 2021 au Japon chez Kadokawa Corporation. Grâce à l’éditeur Akata, nous avons aujourd’hui accès en français à ce quatrième tome, disponible depuis le 8 août 2025, comptant 174 pages et proposé au prix de 15,95 $.

Ce manga n’est pas une romance classique : il met en lumière Yuki Nomoto, une jeune femme passionnée de cuisine, et sa voisine Kasuga, à qui elle commence à offrir ses plats. Entre solitude apaisée, complicité grandissante et gestes sincères, leur relation se construit pas à pas — comme un repas que l’on savoure lentement, pour en apprécier chaque saveur.

À noter : pour les plus curieux, L’Amour est au Menu a également connu une adaptation en drama live-action, diffusée en deux saisons (2022 et 2024), sous le titre original. Une belle façon de prolonger l’expérience en dehors des pages !

Entre aveux, départ et nouveaux défis
Dans ce 4e volume, l’évolution des sentiments entre Yuki Nomoto et Kasuga devient de plus en plus évidente. Tandis que l’une cherche conseil auprès d’un ami déjà sorti du placard, l’autre confie ses doutes et émotions à ses proches, révélant peu à peu la profondeur de leur attachement mutuel.

Mais tout bascule quand Kasuga annonce une nouvelle dramatique : sa famille, usant de chantage, l’oblige à déménager. Pour Nomoto, c’est un choc — elle réalise qu’elle risque de perdre ces instants précieux partagés autour des repas et des confidences. Déterminée à ne pas laisser passer sa chance, elle veut enfin mettre des mots sur ce qu’elle ressent au plus profond de son cœur.

Avec une grande sensibilité, ce tome explore la naissance d’une relation amoureuse entre femmes, née et nourrie par leur passion commune pour la cuisine. Ensemble, elles affrontent la recherche d’un nouveau logement pour Kasuga, tout en faisant face aux pressions sociales d’une culture où les relations hétérosexuelles restent la norme. C’est une étape charnière de leur histoire, où le quotidien se teinte d’émotion, de lutte et d’espoir.

Une tendresse qui bouleverse les codes
J’ai été happé par cette histoire d’amour non conventionnelle, inscrite dans une culture qui semble encore décourager l’idée d’un amour sincère entre deux femmes. Bien sûr, ce n’est pas la première fois qu’un manga aborde une romance hors du schéma classique — qu’elle soit entre garçons, entre filles ou hétérosexuelle. Mais ici, la différence réside dans la façon dont cette relation bouleverse la vie des deux protagonistes, au point où elles doutent elles-mêmes de comment exprimer leurs sentiments à l’autre.

Ce qui m’a marqué, c’est la douceur du ton : tout se déroule dans un climat de paix, d’amour et de sérénité, malgré quelques émotions fortes qui viennent ponctuer le récit. Les aveux et hésitations se construisent dans une tendresse éclatante, absolument adorable. Le rythme, volontairement lent mais ponctué de petits soubresauts, permet de savourer chaque instant sans jamais perdre le fil de l’histoire.3. Scénario et narration
J’ai été plombé, ici, dans une histoire d’amour bien non-conventionnel dans une culture qui semble décourager un amour propre. Il va de soi qu’il y a deja eu plusieurs romans avec des relations ou le début ou le déploiement d’une relation entre garcon, entre femme, entre homme et femme, bref. Rien de bien originale dans une histoire de ce type, cependant, nous avons ici une histoire qui vient complètement bouleversé la vie de deux femmes au points ou ces dernieres ne sont pas convaincu de comment faire cette révélation de l’une envers l’autres.
Le tout se fait dans un contexte de paix, d’amour et d’esprit calme malgré les quelques émotions fortes présente dans ce tome. L’histoire est écrite de tel que le déroulement de ces avoeux se font dans une tendresse éblouissante et absolument adorable.
Le tout est lent avec quelques soubresaut, mais sans pour autant distraire de l’histoire qui nous est présenté.

Des voix multiples pour une même histoire
À ce quatrième tome, quatre personnages se distinguent nettement et prennent une place plus développée dans le récit. L’auteure fait un travail remarquable en nous permettant de voir l’histoire à travers leurs perceptions respectives. En entrant parfois dans la tête de l’une, parfois dans celle d’une autre, elle nous offre une multiplicité de points de vue qui enrichit profondément cette histoire d’amour. C’est cette alternance qui rend la lecture si captivante : une même situation se révèle sous un angle différent, presque poétique, selon la narratrice du moment.

Chacune des protagonistes possède sa propre personnalité, mais toutes partagent une dynamique de soutien mutuel : elles s’encadrent, s’encouragent et évoluent ensemble dans leurs quêtes personnelles. L’évolution du courage est particulièrement marquante : depuis le premier volume, nous suivons cette attente, presque fébrile, de confirmation entre les deux jeunes femmes tombées amoureuses, mais encore incapables de mettre pleinement leurs sentiments en mots.

Entre tabous culturels et sincérité des émotions
J’ai toruver que certains thèmes abordés sont parfois plus difficile a confronté et visualisé pour un peuple qui n’a pas cette réticence d’exposer ainsi leurs ressentiments non acceptable dans leurs cultures par moment, alors qu’il y a clairement une certaine révélation qui se produit au fil du temps.
Un petit détail que j’ai bien aimé est souvent l’avertissement relié au moment ou nous serons confronter a certaines réalité très dure a parfois s’imaginer. Mais il faut savoir que nous avons ici un récit japonais dans un monde japonais et que malgré nos habitudes plus ouverte d’esprit que bien ailleur, nous avons ici un récit bien spécifique qui mentionne toute sorte de sujet, incluant les peurs de certaines des personnages, mais aussi comment la Culture peut avoir un impacte sur certaines révélations parfois garder un peu plus publique. Alors que ces dernières font face a leurs craintes et a exposé ce qu’elle ont, elles finissent tout de même a bien nous offrir une histoire d’amour profonde et juste.


Une douceur qui laisse une empreinte durable
Ce que j’ai le plus aimé dans ce quatrième tome, c’est la délicatesse avec laquelle l’auteure continue de développer la relation entre Yuki Nomoto et Kasuga. J’ai été touché par les moments de fragilité, ces instants simples autour d’un repas qui deviennent le ciment d’un lien beaucoup plus profond. La tension liée au déménagement de Kasuga ajoute une dose de drame, mais elle est traitée avec justesse, sans jamais sombrer dans l’excès.

Rien ne m’a réellement dérangé, si ce n’est peut-être la lenteur parfois trop marquée de certains passages — mais même cette lenteur participe à l’atmosphère intimiste et contemplative qui fait la force du récit. J’ai été surpris de voir à quel point ce manga ose aborder des sujets lourds (pressions sociales, identité, peur d’aimer) avec autant de douceur et de naturel.

Verdict final : L’Amour est au Menu #4 est un récit tendre, vrai et nécessaire, une œuvre qui prouve que les plus belles histoires d’amour se construisent dans les gestes simples du quotidien. Une lecture touchante et savoureuse, à déguster lentement, comme un repas préparé avec amour.

Merci a Interforum pour la copie du livre.

Pour se procurer le manga, c’est ici.

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