Sterlin Harjo, connu surtout pour sa série Reservation Dogs qui se focalise sur les communautés autochtones, revient avec une nouvelle série, The Lowdown. En plus de Ethan Hawke, cette comédie noire met également en vedette Keith David, Kaniehtiio Horn, Ryan Kiera Armstrong, Jeanne Tripplehorn, Kyle MacLachlan, Scott Shepherd, Cody Lightning, Tim Blake Nelson, Tracy Letts, et plus encore. Ayant eu accès aux premiers épisodes en avant-première, je vous ferai part de mes impressions.

Un reportage à Oklahoma
Librement inspiré de la vraie histoire de Lee Roy Chapman, The Lowdown suit Lee Raybon (Ethan Hawke), un journaliste autoproclamé « truthstorian » qui a une obsession de trouver la vérité cachée derrière toute chose, peu importe le prix. Cependant, en enquêtant sur une famille puissante et controversée, Raybon se retrouve confronté à des dangers et représailles inattendus, alors qu’il s’approche d’un lourd secret…

Ethan Hawke en vedette
Ethan Hawke vole la vedette tout au long de la série. Son personnage est complexe, bien écrit, et bien interprété. Il a également un côté humoristique qui nous charme. Une scène où il essaie d’agir comme si de rien n’était malgré ses blessures m’a particulièrement fait sourire.
Je ne peux, cependant, pas en dire autant des personnages secondaires. Pas parce qu’ils sont mauvais, mais soit ils sont unidimensionnels ou caricaturés, soit ils n’ont pas assez de développement pour nous intéresser à eux.

Un western déconstruit
La série reprend une bande sonore et une esthétique qui rappelle les westerns américains. Ce style crée un contraste intéressant avec les thématiques de l’histoire. Par le passé, le genre du western a souvent été critiqué pour être une vision idéaliste, simpliste, et colonialiste du Far West. Mais la série, qui se situe à une époque plus récente, présente un monde diversifié et complexe, et aborde des thèmes opposés aux westerns classiques. Cette approche déconstruite m’a rappelé des cas comme Blazing Saddles, Cowboy Bebop, ou The Hateful Eight.

Des thèmes intemporels
En plus de commenter le travail des journalistes, la série aborde également les tensions raciales durant la fin du 20e siècle. (Je dois, cependant et malheureusement, préciser que la série emploie des tropes problématiques et surfaits qui ont souvent été critiqués ces dernières années, surtout depuis Green Book et The Help. Cela dit, la série n’est pas aussi grossière que ces exemples, et vu que je n’ai pas regardé tous les épisodes, ce point pourrait se régler selon la fin de l’histoire.)
Le film traite également de politique, de corruption, et d’abus de pouvoir. Une scène marquante était sur des funérailles qu’on utilisait à des fins de propagandes et de politiques, et… Si vous aviez suivi l’actualité américaine au cours du mois de septembre 2025, cette scène n’aurait pas pu tomber à un moment plus ironique…
Enfin, la série aborde les enjeux familiaux, avec Lee qui rencontre plusieurs défis avec sa fille et sa mère.

Quelques points faibles…
La série n’est pas parfaite, cependant.
En plus des éléments potentiellement problématiques que j’ai dits plus tôt, l’intrigue se développe lentement, et pourrait faire perdre patience à certains. Aussi, malgré les thématiques et l’approche intéressante de la série, je n’ai pas accroché tant que ça. Cela est peut-être dû au fait que la série n’était pas spécialement conçue pour moi, mais cela vaut la peine de le mentionner également.

Conclusion
The Lowdown est un western déconstruit qui aborde plusieurs thématiques actuelles et complexes, même si l’approche pourrait être améliorée par moment. C’est un concept intéressant qui ne plaira pas forcément à tout le monde. Cela dit, je vous recommande quand même de regarder au minimum le pilote, pour voir si la série est faite pour vous. Malheureusement, je ne pourrai pas en dire autant, et la note que je donne est une réflexion de cela, alors prenez-la avec un grain de sel.
Merci à Disney et Hulu pour le visionnement en avant-première!

Merci à Disney pour la projection en avant-première.

Pour écouter la série, c’est ici.