Un an après la mort de Coulson, l’équipe est divisée. Mack a repris les rênes du S.H.I.E.L.D. sur Terre, pendant que Daisy, Simmons, Piper et Davis sont partis dans l’espace pour retrouver Fitz, toujours cryogénisé quelque part dans la galaxie. Déjà là, on sent que la série veut jouer sur deux tableaux : une intrigue cosmique et une autre plus terre-à-terre. Et ça fonctionne… à moitié.

Entre la Terre et les étoiles
Sur Terre, une série d’anomalies énergétiques attire l’attention du S.H.I.E.L.D. : des portails apparaissent un peu partout, et avec eux, une équipe d’aliens menée par un homme qui ressemble étrangement à Coulson. Mais ce n’est pas lui. C’est Sarge, une version alternative venue d’un autre monde, avec ses propres objectifs et une attitude beaucoup plus brutale. Ce twist est intrigant, mais il laisse un goût bizarre. On a de la misère à accepter ce “nouveau Coulson”, même si Clark Gregg joue le rôle avec aplomb.

Dans l’espace, Fitz et Enoch se retrouvent sur la planète Kitson, un endroit loufoque rempli de casinos interstellaires et de substances hallucinogènes. L’épisode où Daisy et Simmons se retrouvent complètement gelées à cause de ces drogues est un des plus drôles de la saison. Ça donne un peu de légèreté dans une saison qui, autrement, essaie d’être sérieuse sans toujours y arriver.

Des ennemis mystérieux et un récit confus
L’intrigue principale tourne autour des Shrike, des créatures parasitaires envoyées par une entité nommée Izel. Elle veut ouvrir un portail vers une dimension où résident des “êtres de pure énergie” capables de posséder les corps humains. C’est ambitieux, mais un peu flou. On a de la difficulté à saisir les motivations d’Izel, et son plan devient de plus en plus confus au fil des épisodes.

Des personnages qui tiennent la route
Côté personnages, y’a du bon. Mack en chef du S.H.I.E.L.D., c’est une belle surprise. Il est posé, réfléchi, et il apporte une stabilité à l’équipe. Daisy continue de briller, même si son arc est moins central cette fois. Fitz et Simmons, séparés encore une fois, vivent des retrouvailles compliquées dans un simulateur mental où leurs souvenirs fusionnent , un épisode intense et très bien réalisé. May, fidèle à elle-même, reste solide, surtout dans sa relation avec Sarge, qui la trouble plus qu’elle veut l’admettre.

Deke, le petit-fils du futur, revient avec une nouvelle vibe : il est devenu entrepreneur tech, un peu arrogant, mais toujours attachant. Son humour décalé apporte une touche rafraîchissante, même si certains le trouvent un peu trop clown.

Visuellement, la série tient le coup. Les effets spéciaux sont corrects, même si certains épisodes montrent des signes de fatigue côté budget. Les combats sont bien chorégraphiés, et l’ambiance spatiale est réussie. Par contre, le final est un peu chaotique. Ça part dans tous les sens, et on a l’impression que les scénaristes ont voulu trop en faire sans vraiment tout ficeler.

En résumé, la saison 6 de Les Agents du S.H.I.E.L.D. est une transition étrange. Elle tente de renouveler la série avec des concepts audacieux , doubles réalités, possession, dimensions parallèles — mais elle manque parfois de clarté. Les personnages restent solides, et certains épisodes valent vraiment le détour, mais l’ensemble donne l’impression d’une saison un peu bricolée. Elle divertit, mais elle ne marque pas autant que les précédentes.

Pour écouter la série, c’est ici !

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