Une ville déchirée par une secte
Dans For The Greater Good, le joueur est plongé dans une cité rongée par une secte occulte qui se nourrit littéralement du sang de ses habitants. Chaque rituel, chaque sacrifice, renforce son pouvoir et rapproche ses membres d’un objectif apocalyptique : instaurer un nouvel ordre mondial basé sur la magie noire. Cette atmosphère sombre et suffocante devient le décor d’un jeu brutal, nerveux et stratégique, où le joueur n’a d’autre choix que de tailler son chemin à travers les sbires fanatiques pour tenter de sauver ce qu’il reste de la ville.

Trois héros, trois approches du combat
Le jeu se distingue par son système de personnages jouables, chacun offrant une expérience de gameplay singulière.

  • Dominic, armé de lames qui jaillissent de ses poignets, privilégie un style agressif, rapide et tranchant. Il incarne la brutalité pure et les affrontements au corps-à-corps.
  • Darius, quant à lui, canalise la magie du sang. Chaque ennemi vaincu devient une ressource à exploiter pour déclencher des attaques dévastatrices. Son gameplay joue sur l’équilibre entre récolter du sang et choisir le moment parfait pour libérer son potentiel destructeur.
  • Demi, enfin, adopte une approche plus tactique grâce à ses épines régénératrices. Elle combine attaque et survie, capable d’entraver les adversaires tout en récupérant de l’énergie vitale.

Ces trois styles de jeu offrent une rejouabilité intéressante et permettent aux joueurs d’expérimenter différentes stratégies selon leur humeur ou la difficulté rencontrée.

Choisir entre discrétion et chaos
La mécanique centrale de For The Greater Good repose sur la liberté laissée au joueur : avancer prudemment par la furtivité ou foncer tête baissée dans des affrontements frénétiques. L’infiltration permet d’éliminer les ennemis un par un, minimisant les risques et misant sur la précision. Mais à l’inverse, les combats ouverts génèrent un chaos satisfaisant où la maîtrise des compétences spéciales devient essentielle pour survivre. Cette dualité rappelle certains classiques du genre d’action top-down, mais avec une dimension plus mystique et sanglante.

Une ambiance sombre et viscérale
Visuellement, le jeu frappe par son esthétique noire et oppressante. Chaque lieu visité semble transpirer la corruption et la violence. L’utilisation du sang comme ressource ludique et narrative renforce cette sensation de malaise, en même temps qu’elle distingue le titre d’autres productions similaires. Les effets visuels liés aux pouvoirs, notamment la magie de Darius ou les épines de Demi, ajoutent une couche de spectacularité à l’ensemble, rendant les affrontements aussi effrayants que captivants.

Entre familiarité et nouveauté
Il est difficile de ne pas comparer For The Greater Good à des jeux comme Hotline Miami, chef-d’œuvre incontesté du genre action nerveuse en vue du dessus. Personnellement, je préfère la nervosité et la précision chirurgicale de Hotline Miami. Toutefois, For The Greater Good propose une approche différente qui mérite l’attention : là où Hotline Miami mise sur le rythme, la rapidité et une esthétique psychédélique, ce nouveau titre introduit des mécaniques de personnages multiples, une dimension magique et une narration plus marquée. Pour ceux qui aiment le genre mais recherchent un vent de fraîcheur, il s’agit d’une alternative intrigante.

For The Greater Good Or Bad?
Le  jeu qui mélange habilement action frénétique, éléments surnaturels et diversité de gameplay. Même si les amateurs de pure adrénaline pourraient rester attachés à des classiques plus directs comme Hotline Miami, ce titre offre une expérience différente, plus sombre et plus variée. En incarnant tour à tour Dominic, Darius et Demi, les joueurs auront l’occasion de se réinventer face à une menace sectaire implacable. Ceux qui cherchent à explorer une vision nouvelle du genre y trouveront un défi aussi sanglant que captivant. Par contre, il faudra considérer que ce n’est pas une évolution, mais bien une tentative vers celle-ci.

Merci à Alexander Urban pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.

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