Le film Highest 2 Lowest, traduit en français par Du ciel à l’enfer, est sorti le 5 septembre 2025 sur la plateforme Apple TV+. Il s’agit d’une adaptation du roman Rançon sur un thème mineur d’Ed McBain, déjà porté à l’écran par Akira Kurosawa en 1963. Cette nouvelle version est réalisée par Spike Lee (à qui l’on doit notamment Malcolm X et Jungle Fever), sur un scénario de William Alan Fox. Le film est produit par les sociétés A24 et Apple Studios, et prend la forme d’un thriller d’une durée de 133 minutes.

Un kidnapping au cœur de l’industrie du rap
On suit David King, surnommé le Roi King, à la tête du label discographique Stackin’s Hits Record. Dès le début du film, son empire est fragilisé par l’émergence de l’intelligence artificielle. Bien que poussé à vendre, David refuse, convaincu de garder la meilleure oreille de la business. Mais sa vie bascule lorsqu’après avoir accompagné son fils à l’université de Manhattan, il apprend que ce dernier a été enlevé… avant de découvrir que c’est en réalité son neveu qui a été pris par erreur.

Pris au piège, David se retrouve face à un dilemme : vendre son label et récupérer 17,5 millions de francs suisses, une monnaie dont l’usage est expliqué dans le scénario, afin de sauver sa filleule. Thriller tendu, Highest 2 Lowest plonge dans l’industrie du rap où la musique est omniprésente, avec un criminel incarné par le rappeur ASAP Rocky, intimement lié à l’empire de David King.

Une adaptation modernisée mais un rythme inégal
Le scénario diffère grandement du roman. Il est d’ailleurs évident que celui de 1960 ne pouvait pas être centré sur l’industrie du hip-hop, et je n’ai pas vu l’adaptation de 1963 pour comparer. Cependant, après quelques recherches, j’ai constaté que William Alan Fox a su moderniser l’œuvre avec brio afin de l’ancrer en 2025. Choisir d’explorer le milieu du hip-hop est un pari audacieux, mais qui fonctionne parfaitement avec l’intrigue.

Mon principal bémol concerne la durée : le film est probablement trop long d’une vingtaine de minutes. Certaines longueurs se font sentir, particulièrement vers la fin, où une séquence d’une bonne dizaine de minutes aurait même pu être retirée du montage final.

Un casting au sommet
L’acting constitue le grand point fort du film. Il s’agit d’ailleurs de l’un des derniers rôles de la brillante carrière de Denzel Washington, ce n’est pas une rumeur, mais bien lui qui l’a confirmé à plusieurs reprises en entrevue. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que sa performance reste digne d’une nomination aux Oscars.

À ses côtés, ASAP Rocky, Jeffrey Wright et Ilfenesh Hadera livrent également d’excellentes prestations dans leurs rôles secondaires. Bref, la véritable force de Highest 2 Lowest réside incontestablement dans son jeu d’acteurs.

Une bande-son efficace, un visuel inégal
Le film parle de musique en long et en large… mais est-ce que la bande-son suit ? Clairement, oui. La trame musicale de Highest 2 Lowest est solide, et même le léger jingle répété à plusieurs reprises reste en tête. Ajoutons à cela un morceau d’ASAP Rocky particulièrement réussi, et l’expérience sonore du film devient l’un de ses grands atouts.

Visuellement, la majorité des scènes tournées à Manhattan renforcent l’authenticité du récit. En revanche, les séquences dans le penthouse de David King souffrent d’un défaut notable : le skyline de New York y paraît artificiel, donnant l’impression d’une simple image en arrière-plan plutôt que d’une véritable vue.

Verdict
Il est difficile pour moi d’attribuer une note juste à Highest 2 Lowest. En tant qu’amateur de hip-hop et admirateur de Denzel Washington, j’ai réellement apprécié le film. Cependant, il n’est pas parfait : les longueurs nuisent au rythme et affaiblissent le scénario. Pour cette raison, je lui attribue la note de 8,5/10.

Pour écouter le film, c’est ici.

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