Publié et développé par Knight Owl Games, Wandness se veut un shmup (shoot them up (tire les tous)) roguelike (exploration de donjons infestés de monstres avec des niveaux à génération procédurale… y’a pas un mot francophone qui résume mieux ça!?!?). En fabriquant des baguettes et en créant des synergies pour combattre des hordes de monstres, le joueur doit simplement survivre à ces attaques répétées.

Description
Le jeu propose au joueur de choisir parmi une variété de personnages pour entamer son aventure. Plusieurs sont à déverrouiller en accumulant le nombre de créatures anéanties, ainsi il sera possible de choisir un personnage parmi une variété de douze  qui s’aventurera pour affronter les forces des ténèbres. Ces personnages possèdent différents avantages sur leurs points de vie, défenses, attaques, vitesse, la maîtrise de leurs baguettes et de leurs éléments comme l’eau, le feu et la foudre par exemple.

Ensuite, le personnage sélectionné du joueur se retrouve devant une carte où plusieurs chemins s’offrent à lui et se doit d’en choisir un qui déterminera les rencontres futures. La plupart étant avec des monstres, souvent normaux, parfois élites, parfois un feu de camp pour remplir son personnage d’énergie vitale, parfois un magicien ou un forgeron qui pourront vendre ou améliorer les baguettes du héros.

Les tracés sont parfois un peu trop chaotiques. Ils ne sont pas impossibles à lire, mais quand plusieurs chemins s’entrecroisent, ça s’en vient plutôt difficile à déterminer vers où le tracé mène.

J’ai pas pu m’empêcher de trouver que la conception ressemblait fortement à la carte de Slay the Spire, il manquait seulement les rencontres événements et il aurait fallu qu’elle se lise de bas en haut au lieu de gauche à droite.

Mécanique de Combat
Une fois la voie choisie, une première rencontre (normalement ce sera un combat) envoie le héros dans une sorte de grande clairière parsemée de pierres tombales où le brouillard habille les arbres qui entourent l’arène de combat. Des araignées, des fantômes, des squelettes, des golems, des loups-garous et bien pire encore apparaissent et surgissent de partout et nulle part à la fois afin d’anéantir le héros. Ce dernier aura deux baguettes magiques qui tourneront autour de lui et qui lanceront des sorts à répétition et automatiquement. Le joueur n’aura d’autre choix que de déplacer son héros en évitant les monstres pour survivre et en espérant que ses baguettes en massacreront le plus possible pour faciliter ses déplacements.

Dans chaque rencontre de combat, plusieurs coffres peuvent être ramassés, certains attendent simplement d’être cueillis, alors que d’autres obligent le héros à rester pendant un certain laps de temps dans un certain périmètre concentré ou bien d’autres obligent le héros à tuer plusieurs ennemis à partir d’une zone spécifique pour pouvoir faire apparaître le coffre. Un décompte indique au joueur combien de temps il doit continuer à survivre dans cette rencontre.

Une fois le temps alloué résolu, les ennemis sont tous annihilés et le personnage peut ouvrir les coffres qu’il a trouvés dans le tableau. Il est possible pour lui de trouver, des baguettes magiques, des améliorations pour ses baguettes magiques ou des attaques différentes pour ses baguettes magiques. Il installe ses nouvelles baguettes et améliorations, celles qui ne sont pas utilisées seront vendues automatiquement lorsque le héros traversera le portail pour se retrouver sur la carte et aller vers une autre rencontre. À noter qu’il peut installer jusqu’à six baguettes autour de lui, créant un joli vortex de magie destructrice.

Améliorations et personnalisation des baguettes!!!
Ensuite, le joueur répète le tout à l’infini dans le but de tout débloquer. En plus des différents personnages, un mode survivant (survivor) peut être débloqué avec différents niveaux de difficulté. De plus, 60 options différentes d’améliorations pour les baguettes sont déblocables, toujours grâce au nombre d’ennemis tués. Ça va de la boule magique jusqu’au projectile à tête chercheuse, en passant par l’élément de pierre.

Donc, si vous n’aviez pas compris, c’est dans la fabrication et la personnalisation des sorts de baguettes magiques ou la conception de sa baguette que réside la force du jeu. Ces baguettes peuvent aussi créer une synergie entre elles et/ou avec le héros, décuplant sa puissance de feu, jusqu’à un maximum de six éléments réunis similaires. Par exemple, la glace qui créera une pluie de météores de glace qui s’abattront sur la légion de monstres ou comme parieur (gambler) qui permet d’augmenter jusqu’à 30% les chances d’avoir un coup critique et les chances que les ennemis laissent tomber du butin.

Ce sont ces agencements ainsi que l’envie de tout débloquer qui pousseront le joueur à revenir puisqu’au niveau graphisme c’est très gentil et il n’y aucun récit à suivre.

Pour le reste, ça manque d’assaisonnement
Malgré toutes les différentes améliorations et options disponibles au joueur, le sentiment de toujours faire la même chose pourrait en rebuter plus qu’un. C’est peut-être moi qui n’est pas fan de shmup, mais après deux heures de jeu, peu m’importait l’agencement de mes armes magiques, le manque de renouveau se faisait ressentir.

Le graphisme s’avère très simple et épuré. La direction artistique fonctionne bien, mais ne gagnera pas de prix pour l’originalité. Les ennemis et les décors sont sombres, peu colorés avec les sorts qui étincellent à chaque fois qu’ils sont invoqués. Rien d’époustouflant mais accessible à presque toutes machines.

Je dirais qu’il manque peut-être un peu de variété dans les ennemis, mais vu l’ampleur du jeu, c’est satisfaisant. Quoique… j’aurais aimé qu’on sorte de la forêt hantée, quelques tableaux aux univers différents n’auraient pas nui à mon intérêt.

J’aurais aimé un bestiaire des monstres, mais Wandness se veut davantage un jeu de chiffres que de lettres. Il n’y a aucun récit. Aucune histoire. Le personnage que le joueur contrôle va attaquer les forces des ténèbres pour aucune raison sans qu’on sache pourquoi elles sont là. De plus, quand le joueur réussit à éliminer le boss final, l’écran devient identique à lorsqu’on est  »game over » sauf que le joueur est félicité à la place et on est laissé avec le choix de recommencer ou aller au menu principal, comme lorsqu’on perd.

Cela dit, ce n’est pas nécessaire un récit épique, surtout pour ce genre de jeu, mais un minimum aurait été apprécié.

Son, bug et quantité d’amour
La trame sonore est bien, mais plutôt répétitive. Lorsqu’on ne se bat pas, on a une musique paisible pouvant se rapprocher d’une ambiance médiévale remplie de quiétude. À l’opposé, lors des combats, un rythme plus enlevant, mais plus techno et électronique qui jure un peu avec le style graphique fantastique et magique. Au moins, la cadence de la musique de combat aide à nous plonger dans une certaine frénésie de survie.

Je n’ai rencontré qu’un léger bug où le jeu ne m’a pas montré la bonne information, ça m’est arrivé qu’une seule fois, rien de majeur qui m’empêchait de jouer et de savourer mon temps de jeu.

Wandness: Wandcraft Survivor est un bon p’tit jeu qui plaira sans doute aux joueurs qui adorent monter des baguettes comme ils le désirent, ainsi que l’aspect roguelike et shmup. Sinon, je n’ai pas tant l’impression qu’il se démarque du genre pour vraiment pousser un joueur non converti à y jouer et il gagnerait à être plus étoffé puisque sa mécanique d’améliorations de baguettes magiques est pratiquement irréprochable.

Merci à Knight Owl Games

Pour se procurer le jeu, c’est ici.

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