
Konami a lancé le 28 aout dernier son nouveau remake. Cette fois-ci c’est nul autre que Metal Gear Solid Snake Eater qui a eu droit à sa nouvelle version. Vingt-et-un ans après sa sortie initiale, Konami permet enfin la sortie de ce jeu classique sur Xbox, PC et bien entendu sur Playstation 5.
Comme retrouver un vieil ami
Dès l’installation terminée on remarque dans les premières minutes de jeu que la version 2025 a été mise au standard graphique du jour. On reconnaît immédiatement les scènes d’animation qui nous avaient conquis à l’époque mais on doit admettre que le classique de Hideo Kojima méritait de meilleurs graphismes. Après tout, Metal Gear est réputé ses animations plus que pour son gameplay. Les dialogues sont les mêmes que dans la version initiale et rendent le rythme du jeu plus lent que d’autre jeux parus dernièrement.

Une histoire d’espion et de guerre froide
Qui dit Metal Gear dit film d’animation plutôt que jeu vidéo. Terminer l’intrigue se fait en moins de 13 heures et la majeure partie de ce temps consiste à se faire raconter une histoire d’espionnage à travers les séquences d’animation. L’histoire est excellente malgré que certains sujets ont mal vieillis. Un avertissement est mis au lancement du jeu pour nous rappeler que les dialogues furent écrits à une époque où le respect de la femme n’était pas le même. Le personnage de Eva est calqué sur les plus misogynes des James Bond, mais après tout, l’action se passe dans les années 60 et s’il y avait eu des dialogues de notre époque, il aurait perdu en crédibilité historique. Avec l’annonce de nouveaux jeux vidéos qui seront adaptés au grand comme au petit écran, on peut se demander pourquoi Metal Gear Delta n’a pas droit à son film. La réponse est peut-être que le jeu est un long film d’animation en soi.

Des contrôles lents et imprécis
Après quelques minutes de jeux, la plupart des joueurs seront conquis par cette version, mais malheureusement les contrôles et la prise en main du jeu n’a pas eu la refonte qui aurait rendu l’expérience de Delta optimale. Le personnage bouge mal, lentement et avec peu de précision. Le mode de visée à la première personne n’est pas instinctif et même lorsqu’une seule cible est dans la pièce, il arrive trop souvent, pour ne pas dire tout le temps, que l’on vise à l’opposée de notre cible. Ceci est un défaut auquel on doit faire face à presque chaque moment de jeu. La refonte de 2025 aurait été le moment idéal pour parfaire un des jeux vidéos les plus apprécié du début du millénaire. La nouvelle version est bonne et surtout très belle mais il faut reconnaître que les jeux plus récents ont de meilleure contrôles.

La nostalgie vend
Avec Delta, une génération de joueurs va avoir l’occasion de faire connaître aux plus jeunes ce qui fait la force de Hideo Kojima. On ne fait pas que jouer à un Metal Gear, on l’absorbe et on le vit. En le testant je me rappelais lorsque j’y avait joué à l’époque. J’ai attendu pour revivre chaque combat et j’ai apprécié les refaire. La finale est toujours aussi épique et va continuer de faire parler les nouveaux amateurs de Delta tout comme ceux qui y ont joué à sa sortie initiale sur Playstation 2.
Merci à Spoutnik Québec pour la copie du jeu.

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