Réalisé par M. J. Bassett et scénarisé par Tasha Huo, le film s’inspire du personnage de Red Sonja par Robert E. Howard, popularisé en bande dessinée par Roy Thomas et Barry Windsor-Smith. Red Sonja est un film d’aventure fantastique d’une durée de 110 minutes et sorti le 13 août dernier. Il met en vedette Matilda Lutz, Wallis Day et Robert Michael Sheehan.

Histoire
L’intrigue suit Sonja, une jeune femme marquée par un passé tragique: sa famille et son village ont été massacrés dans sa jeunesse et elle a été réduite à l’esclavage dans une arène. Formée à la survie et au combat, elle finit par s’émanciper et entreprend une quête de vengeance contre l’empereur Dragan et sa redoutable épouse, Dark Annisia. Le récit mêle flashbacks intimes, scènes de batailles épiques et éléments fantastiques, notamment autour d’un artefact divisé en deux parties: un ancien livre aux pouvoirs mystérieux. L’univers oscille entre heroic fantasy brute et esthétique de bande dessinée, avec des moments dramatiques entrecoupés de touches de magie et de mythologie.

Performance des acteurs
Autant ne pas passer par 4 chemins, le jeu d’acteur est atroce. Si on peut pardonner certaines performances plutôt moyennes pour le casting secondaire, on ne peut pas passer à côtés des rôles les plus importants. Les personnages de Dark Annisia (Day) et de l’empereur Dragan (Sheehan) sont surjoués la plupart du temps, mais ils arrivent à être agréables à suivre, tant leur jeu est en phase avec le ton du film. Le gros point faible du film est son personnage principal. Sans rien enlever à Matilda Lutz, elle ne correspond pas à l’archétype barbare de son personnage. Malgré son apparente volonté à faire fonctionner le rôle, elle n’a pas réussi à me convaincre qu’elle pouvait jouer la badass qu’on attend du personnage.

Visuels, action et ambiance
Le film mise sur une esthétique très marquée, avec un mélange de décors naturels (très apparents) et de CGI. Les séquences d’action, notamment les combats dans l’arène ou les affrontements contre des créatures mythologiques, sont bien chorégraphiées, même si les effets spéciaux trahissent souvent un budget modeste. Aussi, le costume de Sonja est une réussite et semble littéralement tiré tout droit d’une bande dessinée. Somme toute, le film n’est évidemment pas une claque visuelle, mais considérant les moyens financiers, il s’en sort pas trop mal.

Conclusion
Je vais être honnête: je me suis endormi deux fois durant mon visionnement de Red Sonja. Si on peut saluer la tentative de ramener l’univers de Robert E. Howard au grand écran, le film arrive difficilement à créer un engouement et un désir d’en voir plus­. Visuellement intéressant pour un film de cet envergure, le jeu d’acteur et le scénario sont les gros points faibles. Un second opus qui mise encore plus sur le côté bande dessinée pourrait être (un peu) intéressant, mais Matilda Lutz va devoir retravailler son personnage de barbare.

Pour écouter le film, c’est ici.


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