Quand l’apocalypse cogne à ta porte
Bon, faut le dire d’entrée de jeu : La Cabane isolée, c’est pas un film qui te laisse indifférent. Réalisé par M. Night Shyamalan le gars derrière Le Sixième Sens et Split, ce thriller psychologique nous enferme dans un chalet en plein bois avec une famille et quatre inconnus qui ont une bien drôle de mission : sauver le monde… en demandant un sacrifice humain volontaire. Rien de moins.

Le film commence tranquillement, avec la petite Wen qui joue dehors pendant que ses deux papas, Eric et Andrew, relaxent dans leur cabane. Mais ça tourne vite au cauchemar quand Léonard (joué par Dave Bautista, étonnamment touchant) débarque avec trois autres personnes. Leur discours est clair : l’apocalypse s’en vient, puis la seule façon de l’éviter, c’est que la famille choisisse de sacrifier un des leurs. Sinon, l’humanité au complet y passe.

Un suspense qui te garde sur le bord de ton siège
Ce qui marche bien dans ce film-là, c’est la tension. On est pris dans un huis clos, pis on sait jamais trop si les intrus sont des fous furieux ou des prophètes. Shyamalan joue avec cette ambiguïté, mais il pousse pas trop loin non plus. Ceux qui s’attendent à un gros twist à la fin vont peut-être rester sur leur faim c’est plus sobre que ses autres films.

Les dialogues sont parfois un peu trop explicites, comme si on voulait être sûr que le spectateur comprenne bien chaque détail. Ça ralentit le rythme par moments, mais ça reste efficace pour installer le malaise.

Des performances solides, surtout Bautista
Faut lever notre chapeau à Dave Bautista. Il est loin de son rôle de brute dans Guardians of the Galaxy. Ici, il est calme, posé, presque doux… mais avec une intensité qui te glace le sang. Les autres acteurs font le travail, mais c’est vraiment lui qui vole la vedette.

Une réalisation serrée, comme une cabane en hiver
Visuellement, c’est bien ficelé. Shyamalan utilise des plans rapprochés, des cadrages serrés et ça donne une vraie impression d’étouffement. On sent que la cabane devient un piège, un lieu de tension constante. La musique est discrète, mais elle ajoute juste ce qu’il faut pour garder le spectateur nerveux.

Une fin qui divise
La fin, elle est pas mal différente du roman original. Shyamalan choisit de donner une conclusion plus claire, plus « hollywoodienne » diront certains. Ça enlève un peu de mystère, mais ça reste cohérent avec le ton du film. On aurait aimé une réflexion plus ouverte sur les thèmes abordés tels que la foi, le libre arbitre et le poids des décisions mais bon, ce n’est pas un documentaire non plus.

Verdict final
En gros, La Cabane isolée c’est pas un chef-d’œuvre, mais c’est pas une perte de temps non plus. C’est un bon thriller, bien réalisé, avec une ambiance pesante ainsi qu’une performance surprenante de Bautista. Si t’aimes les films qui te font réfléchir tout en te gardant nerveux, ça vaut le détour.

Pis entre toi puis moi, ça donne pas envie de louer un chalet dans le bois de sitôt…

Pour écouter le film, c’est ici.

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Avatar de Pascal Emond

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