
Une intrigue qui s’intensifie
Le 4 juillet dernier, Mana Books nous offrait non pas un, mais bien deux tomes de La Gardienne des Concubines! Un superbe événement pour tous les amateurs de manga, puisque c’est rare que nous avons droit à plusieurs tomes lors d’un lancement officiel! J’ai donc la chance de vous offrir une deuxième critique sur cette série impériale en plein cœur de la Chine! Mais attention! Assurez-vous d’avoir lu le premier tome avant de lire cet article.
Après un premier tome qui a posé les bases d’un univers riche en tensions politiques et en rivalités féminines, ce deuxième volume nous plonge plus profondément dans les intrigues de la cour impériale! Yuran, désormais gardienne des concubines, se retrouve au centre de complots et de rivalités entre les favorites de l’empereur et devra faire preuve de ruse pour maintenir les bonnes relations… ainsi que sa place au sein du palais! Son rôle devient alors de plus en plus crucial, et elle doit à présent naviguer très habilement entre ces tensions pour maintenir l’équilibre au sein du harem! Ainsi, loin de ralentir le rythme, ce second tome confirme non seulement la solidité de la série, mais aussi sa capacité à surprendre et à tenir en haleine les lecteurs.

Un mari bien plus présent
Alors que le premier tome nous présentait quelques concubines et, bien sûr, Yuran, la mariée principale, dans ce second tome, le mari de Yuran, Kogetsu, prend une place plus marquée et gagne même en profondeur! On ignore toujours les secrets bien protégés qu’il semble cacher et les raisons de ce mariage arrangé. Toutefois, derrière son rôle particulier, puisqu’il vit travesti en femme au sein de la cour — se dévoilent peu à peu ses motivations… et ses zones d’ombre. Eh oui! Certaines faces cachés apparaissent et surprennent autant les lecteurs que sa fiancée, Yuran! On se demande alors quelle autre facette, ou même secret, peut-il bien préserver?
On en découvre également davantage sur son passé, mais aussi sur les sacrifices qu’il doit faire pour protéger son identité et survivre dans un environnement où la moindre erreur pourrait lui coûter cher! Cette évolution permet de mieux saisir la complexité de son caractère: à la fois protecteur envers Yuran, mais aussi énigmatique et difficile à cerner, Kogetsu m’intrigue autant qu’il me fascine… Ce qui est certain, c’est que sa présence enrichit considérablement la dynamique du récit, car elle ne se limite pas au rôle d’époux: il devient un personnage essentiel des intrigues de la cour et un partenaire dont les choix auront un impact direct sur l’avenir de Yuran!

Des personnages plus nuancés
Après nous avoir présenté un peu les grandes lignes de nos personnages principaux, ce tome va finalement approfondir certains personnages, notamment Yuran et son mari Kogetsu, ainsi que des personnages secondaires qui auront une grande influence sur le récit! La relation entre nos mariés, déjà complexe, évolue, dévoilant des aspects inattendus de leur personnalité et de leur passé… Kogetsu et son côté travesti ajoute une dimension intrigante à l’histoire, tandis que Yuran démontre une résilience et une intelligence remarquables face aux défis qui se présentent à elle. On apprend également que l’empereur semble bien aimer jouer avec les gens, en particulier avec notre chère Yuran, en lui faisant passer trois épreuves inconnues afin qu’elle puisse maintenir sa position… et son mariage! Quel sera donc le prochain défi de notre mariée?
Et si Yuran et Kogetsu demeurent bien sûr au centre de l’histoire, le deuxième tome prend bel et bien le temps de développer d’autres protagonistes indispensables à la progression du récit! Déjà, parmi les concubines, on remarque rapidement que certaines se distinguent par leur ambition dévorante, leur manipulation subtile ou même leur capacité à tisser des alliances dans l’ombre, apportant efficacement au récit une tension constante, maintenant habilement les lecteurs en suspens! D’autres, plus discrètes, laissent paraître des blessures personnelles et quelques faiblesses qui apportent un côté plus humain à la vie au palais impérial, démontrant par le fait même que derrière les sourires et les apparences se cachent en réalité bien des combats intérieurs…
Quoi qu’il en soit, tous ces personnages ont leur place et leur importance, tant à la cour intérieure que pour le développement du récit. Même les serviteurs et conseillers du palais ne sont pas de simples figurants: leurs choix, leurs loyautés ou leurs trahisons influencent directement la survie de Yuran et la stabilité du harem de concubines! L’abondance des figures secondaires ne fait pas que nourrir l’univers: elle donne aussi à chaque intrigue une profondeur et une intensité particulière qui rend la lecture bien plus immersive… et captivante!

Un graphisme raffiné et une ambiance envoûtante
Encore une fois, dans ce tome de La Gardienne des Concubines, je ne peux que faire des louanges aux illustrations, réalisées par Aki Shimiki. Ils sont toujours d’une grande beauté! Le moindre petit détail semble toujours pensé pour plonger le lecteur dans l’univers raffiné, mais périlleux de la cour impériale! Les détails des vêtements, des décors et des personnages sont soigneusement travaillés de la première à la dernière planche, ce qui me fascine encore davantage que le récit lui-même à quelques moments… Quant aux expressions des personnages, elles sont rendues avec une justesse remarquable, allant de la malice subtile aux tensions plus dramatiques, ce qui accentue encore plus l’impact narratif des scènes! Même la mise en scène et l’utilisation ombre/lumière sont remarquablement maîtrisées et viennent sublimer chacun des moments vécus par nos personnages… Un véritable régal pour les yeux je vous le dis, c’est époustouflant!
L’atmosphère du palais est tout aussi magnifiquement rendue, alternant entre luxe et menace. Derrière la beauté et l’élégance apparentes, on arrive à ressentir pleinement et constamment la présence du danger, des intrigues politiques et des complots qui se trament dans l’ombre, créant même une tension palpable tout au long du récit. C’est un véritable feu d’artifice graphique! Le festival des campanules, par exemple, offre une pause visuellement splendide, mais en servant toujours de toile de fond aux événements clés de l’histoire! Une scène splendide si vous voulez mon avis. Et justement, on n’oublie pas que derrière cette jolie célébration se cachent des enjeux pouvant avoir un grand impact sur le déroulement narratif… nous rappelant que, même dans la beauté la plus pure, la menace n’est jamais loin!
Personnellement, je trouve que c’est précisément cette dualité constante entre beauté et pression constante que réside la force visuelle du manga, et c’est même ce qui en fait une œuvre aussi captivante à admirer qu’à lire!

Conclusion
Bref, ce deuxième tome de La Gardienne des Concubines confirme bel et bien tout le potentiel de la série, puisqu’on sait qu’il faut attendre deux ou trois tomes afin de déterminer si elle sera bien… ou non. Et, ici, c’est une belle réussite! Avec une intrigue plus complexe, des personnages profonds et un graphisme tout aussi soigné, il parvient amplement à nous captiver. Et c’est précisément là que mes craintes résidaient, puisque la thématique du palais impérial est extrêmement exploitée dans les mangas. Heureusement, je n’ai pas eu l’impression d’une banale histoire répétitive copiant les œuvres comme Les carnets de l’apothicaire!
Au contraire, la série me garde complètement captivée de la première à la dernière page, autant par le récit que par ses illustrations. Je suis donc bien préparée pour la suite des aventures de Yuran et Kogetsu. Et si vous avez apprécié le premier tome, ce second volume ne vous décevra certainement pas, j’en suis pratiquement certaine! On se retrouve donc après la lecture du tome 3. Bonne lecture!

Merci à Interforum pour la copie du manga.

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