Viens jouer au jeu du Loup
On a tous, à un moment ou à un autre, joué au jeu du loup. Il y avait différentes façons d’y jouer, mais celle dont je me rappelle le plus, c’est celle où un joueur ferme les yeux pendant que les autres se cachent et, lorsqu’il en trouve un, il doit l’attraper. Un mélange de cachette et de tag.
Dans ce neuvième volume de Dark Gathering de Kenichi Kondo, publié en français par Mana Books, on y joue à ce jeu… mais honnêtement, je n’aurais pas envie d’y participer.
Pour ceux qui découvrent la série, Dark Gathering est un manga d’horreur qui suit trois chasseurs d’esprits, dont la petite Yayoi, probablement la plus badass des fillettes de manga. Ne vous fiez pas à son look chibi, elle n’a rien d’innocent. Ce manga mélange le sordide, l’horreur et un soupçon d’humour. Il est vite devenu un incontournable de mes lectures.
Lors du volume précédent, Yayoi s’était retrouvée enfermée dans un cauchemar à son école, où un esprit a décidé de jouer au jeu du loup. Voyons comment elle va s’en sortir.

Le jeu du loup
Une jeune fille du nom de Dorothy, dans la classe voisine de Yayoi, lui annonce qu’elle aussi peut voir les esprits. Avec d’autres camarades, ils décident de découvrir le secret caché derrière les histoires du fantôme de l’école. Mais une fois arrivés à la “salle interdite”, ils sombrent tous dans un profond sommeil…
L’instant suivant, chacun se réveille seul dans l’école plongée dans les ténèbres… que le jeu commence !
La première moitié du manga se déroule pendant ce jeu du loup, et j’ai adoré ce segment qui mêle suspense et horreur. Mais ce que j’aime le plus, c’est la façon dont Yayoi cherche à comprendre les esprits. Elle ne veut pas seulement les éliminer, mais plutôt les libérer de leurs tourments.
Toutefois, elle va découvrir des choses qui ajoutent à l’intrigue générale du manga, notamment sur les intentions de Dorothy… mais qui est-elle vraiment ?

Vers un affrontement divin
Dans la deuxième partie, nos héros se préparent pour l’affrontement contre le dieu qui en veut à Ai, la jeune élève de Keitaro. Pour le vaincre, notre groupe doit se rendre aux cinq coins de Kyoto afin d’installer un piège.
Mais je vais vous le dire tout de suite : battre un dieu, ça n’a rien de simple. Premier arrêt : le Barrage A, considéré comme le site le plus hanté du Japon. Vous vous en doutez bien, rien ne se passe comme prévu…
Ce volume nous offre vraiment de bons rebondissements. Kenichi Kondo réussit à livrer un scénario qui ne cesse de nous faire vivre des émotions. Et que dire de ce trio de personnages attachants, mystérieux et charismatiques.

Le dessin et l’ambiance
Visuellement, c’est encore une fois super solide. Le fantôme de l’école est tout simplement effrayant, illustré dans ses derniers instants d’une façon crue et macabre.
Kenichi Kondo a un talent fou pour créer une ambiance sombre et représenter l’horreur. Chaque page nous plonge dans un univers qui donne froid dans le dos, mais qui nous pousse à continuer. Parfois, j’ai l’impression qu’il veut nous transformer en Eiko, qu’il veut faire de nous des accros à la peur.
L’auteur a d’ailleurs mentionné qu’il avait visité plusieurs lieux pour illustrer au mieux les endroits hantés. Et ça paraît. Le souci du détail ajoute énormément de réalisme à son histoire. Il nous a aussi confié que, depuis ces visites, il connaît maintenant la peur… et ça, je le crois sans mal.

Conclusion
En conclusion, cette série continue de tout casser avec un scénario qui mélange suspense, intrigue et horreur, sans oublier un soupçon d’humour pour calmer les frissons. Son visuel à la fois remarquable et effarant nous plonge dans un univers glauque, sordide, mais aussi révélateur.
Car derrière chaque événement tragique, on découvre souvent des vérités encore plus ignobles et bouleversantes.

Merci à Interforum pour la copie du livre.

La note du Dieu Geek

Pour se procurer le manga, c’est ici.

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