Je n’ai jamais été un grand connaisseur – ou amateur – de course automobile. J’ai bien suivi la F1 il y a quelques années, mais c’était encore à l’époque où les écuries pouvaient établir des stratégies vis-à-vis le niveau d’essence dans le véhicule. Disons-le, ça fait un bail! Pourtant, dès l’annonce du film, j’ai été intrigué.

F1 est un film réalisé par Joseph Kosinski, mettant en vedette Brad Pitt, Damson Idris, Javier Bardem et Kerry Condon. Si le film est désormais distribué partout dans le monde sur la plateforme Apple TV+, il a aussi eu droit à une distribution en salles et est devenu le plus grand succès au box-office de la carrière de Brad Pitt.

Une victoire à tous prix
Trente ans après un terrible accident qui mit fin abruptement à une carrière prometteuse, Sonny Hayes (Pitt) enchaîne les compétitions, sans aucune attache. Si le pilote est certainement très doué, ses années de Formule 1 semblent bel et bien derrière lui. Après une victoire aux 24h de Daytona, Hayes se fait approcher par Ruben Cervantes (Bardem), son ancien coéquipier en F1 devenu propriétaire d’une écurie, Apex Grand Prix. Il lui offre un siège vacant sur son équipe pour venir épauler la jeune recrue, talentueuse mais immature, Joshua Pearce (Idris). Le hic? Apex est au bas du classement général et cherche encore son premier point après 2 ans et demi sur le circuit. Il reste à Ruben 9 courses pour remporter au moins une victoire, sans quoi l’équipe sera vendue. Si Hayes voit là une chance ultime de remporter un titre en F1, Pearce voit en son nouveau coéquipier un adversaire qui cherche à prendre sa place comme visage de l’écurie.

Un casting à la hauteur
F1 est un film qui se déroule à toute vitesse, littéralement. Malgré ses 155 minutes, on ne voit pas le temps passé, et on en redemande à la fin. Le rythme effréné imposé par Kosinski ne se fait jamais au dépend des personnages, qu’on a le temps de voir évoluer au long du récit. Brad Pitt est au sommet de sa forme dans le rôle de Hayes et mène le film d’une main de maître. Damson Idris, que je ne connaissais pas, arrive à lui tenir tête de bout en bout. Les scènes de confrontation entre les deux pilotes sont empreintes d’une réelle tension qui met en valeur le talent des acteurs. Kerry Condon est également très solide dans son rôle de la directrice technique de l’équipe, et Bardem est excellent en tant que propriétaire jouant sa derrière carte avant de tout perdre.

Comme si on y était
Si les acteurs sont tous très bons, c’est dans les moments de course automobile que F1 ne manquera pas de vous happer. Les prises de vue, tant sur le circuit que dans le cockpit, sont fantastiques, ce qui ne devrait pas manquer de plaire aux amateurs de course. D’ailleurs, si une connaissance en F1 est un atout, le film fait quand même un bon travail pour expliquer les règlements et les stratégies en place pour permettre aux néophytes de suivre l’action.

Romancé mais réaliste
Le film n’est pas sans ses quelques incohérences, mais reste tout de même bien écrit. D’ailleurs, le film a fait appel à de nombreux joueurs de l’industrie à des fins de consultation pour rendre le tout le plus réaliste possible. Lewis Hamilton, sept fois champion du monde, fait partie du lot, et agit même en tant que producteur. En somme, si le film est définitivement romancé, F1 se veut comme un regard honnête et réaliste sur les enjeux de la course automobile.

Conclusion
F1 est un film que je recommande fortement. Que vous soyez ou non amateur de course automobile, vous serez séduit par son jeu d’acteur et ses scènes de courses à couper le souffle. Un prétendant au film de l’année de mon côté.

Pour écouter le film, c’est ici.

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