
Camgirl dans l’espace : Houston, on a un fantasme
Disponible sur Steam depuis le 10 janvier 2025, Cam Star! est un jeu pour adultes, développé par le studio indépendant PINKU! et publié par Shady Corner Games. Il est proposé à 4,99 CAD, parfois en promotion autour de 3 CAD, ce qui en fait un jeu abordable et accessible à tous ceux qui veulent découvrir une expérience atypique sans trop investir. Un jeu pour adulte qui cherche à renouveler le genre par des idées inédites!
Et l’idée du jeu ici est aussi simple qu’audacieuse: vous incarnez Lexie, une « camgirl » installée dans une station spatiale expérimentale! Le but? C’est facile: gagner en popularité, débloquer de nouvelles scènes sexy et séduire votre public virtuel grâce à vos performances. Il mélange donc jeu de simulation, science-fiction et, bien évidemment, contenu érotique! Toutefois, cette originalité se transforme-t-elle en réussite… ou en expérience fade et oubliable?

Une héroïne numérique et un concept singulier
Honnêtement, l’originalité est sans doute le premier — et peut-être même le seul — atout de Cam Star!. En tant que joueur, vous êtes plongés dans cet univers rétrofuturiste très coloré, où Lexie, l’unique protagoniste, devient alors l’élément central d’une expérience intergalactique assez particulière! Il n’y a donc aucun autre personnage, outre un petit robot accompagnateur qui sert un peu de tutoriel, lorsqu’il accepte de vous répondre du moins! Donc, contrairement aux visual novels érotiques beaucoup plus classiques, le jeu tente une approche façon « cam show virtuel », un concept qui tombe à point alors que la culture du streaming est aujourd’hui au cœur des pratiques numériques! Mais malheureusement, voilà bien le seul point positif du jeu selon moi…

Une expérience qui se termine en un clin d’œil
La transposition dans un décor de science-fiction le rend, certes, différent des autres jeux du genre et évite l’effet répétitif d’une simple succession de scènes adultes, mais cette particularité est loin d’être suffisante pour maintenir l’attention des joueurs à long terme! Le jeu ne le permettrait pas de toute manière, puisque pour débloquer toutes les scènes… il ne suffit que d’un maximum de 40 minutes! Et cela, c’est à cause de la prise en main difficile avec les commandes et les angles de caméra atroces, rendant les interactions avec l’univers du jeu frustrantes! Donc, même si l’idée générale du jeu reste originale, ces problèmes de maniabilité nuisent fortement au plaisir et à la fluidité de l’expérience. Je vous dirais même: pensez à noter les commandes lorsqu’on vous les présente, ou vous aurez encore plus de difficultés à démarrer.
Les interactions avec Lexie (déjà qu’elle peine à avancer correctement), quant à elles, sont très très limitées — toujours le même jouet et seulement deux positions —, la progression manque cruellement de variété, et les scènes à débloquer s’épuisent relativement vite! La seule « twist » disponible est une pièce à débloquer grâce à un puzzle, et donnant accès à une scène supplémentaire pour plaire à vos fans ou sinon vous avez le choix de mettre ou non un morceau de ses vêtements (il s’agit là d’un seul ensemble à 3 pièces)… Même les interactions avec notre public sont limitées, voire absentes, puisqu’on ne fait que lire et relire les mêmes commentaires via le chat du téléphone sans pouvoir commenter, ce qui devient rapidement blasant (je l’ai même fermé au bout de cinq minutes)! Ces défauts brisent carrément l’immersion… pour vous dire, on ne peut même pas utiliser la toilette et la douche, qui sont pourtant bien là et qui aurait beaucoup de potentiel! On a donc l’impression d’un jeu qui mise beaucoup sur son concept, mais qui ne va pas encore assez loin dans sa profondeur.

Un froid intersidéral
Sur le plan technique, le jeu tient bien ses promesses, mais sans aucunement parvenir à m’éblouir! Les graphismes sont assez colorés, avec un style cartoon bien assumé rappelant un peu les animes japonais, mais l’animation reste malheureusement très rigide et répétitive. L’ambiance sonore, bien que correcte, manque également de diversité et tend à se faire oublier — ou muter — selon vos goûts. J’attendais honnêtement une expérience plus immersive, mais j’ai malheureusement été très déçue!
Réception encourageante, mais expérience décevante
Avec une note « Mostly Positive » sur Steam (74 % d’avis favorables), le jeu bénéficie d’une réception globalement encourageante, ce qui m’avait donné bon espoir avant d’en faire le test! Pourtant, mon expérience personnelle a été décevante : je m’attendais à davantage, surtout en comparaison avec d’autres propositions de jeux du même type disponibles sur Steam, qui peuvent offrir des heures, voire des jours de contenu et une progression beaucoup plus riche! Mais même la base de joueurs reste très réduite : à peine quelques dizaines d’utilisateurs connectés au maximum depuis son lancement… c’est très peu! Bon, cela peut s’expliquer par le fait que le jeu s’adresse à un public très restreint (18 ans et plus), mais il semble également avoir du mal à rivaliser avec des productions plus ambitieuses. Bon j’avoue qu’à ce prix, selon moi, vous ne perdez rien à l’essayer — sauf peut-être un 40 minutes de votre vie —, mais vous n’y gagnerez fort probablement rien non plus, outre bien de la déception!

Verdict – Une petite étoile filante… écrasée
Cam Star! tente donc de vous séduire grâce à son originalité, son prix abordable et son ton décomplexé, mais en vain! Au contraire, il souffre sévèrement d’un manque de profondeur et d’un contenu qui s’épuise bien trop rapidement! Il ressemble en réalité à une petite aventure expérimentale qui vise surtout ceux qui aiment soutenir de petits projets indépendants et découvrir des concepts atypiques, et encore, pas sûre que le jeu les séduirait. À tous ceux en quête d’une expérience riche, variée et pleine de contenu, Cam Star! risque fort de vous décevoir, comme elle l’a faite pour moi… Une étoile capable de séduire? J’en doute fort! Elle m’a surtout frustrée, en plus de s’éclipser en un éclair.
Merci à Shady Corner Games pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.


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