Quand Monster Hunter est débarqué sur la PlayStation 2 en 2004, c’était pas mal une bête étrange dans le paysage vidéoludique. Pas d’histoire bien ficelée, pas de cinématiques à couper le souffle, juste toi, ton épée, pis une gang de monstres à traquer dans des environnements sauvages. C’était brut, exigeant, puis ça demandait une bonne dose de patience. Mais pour ceux qui ont embarqué, c’était le début d’une vraie aventure.

Un gameplay qui pardonne pas
Ce jeu-là, c’est pas pour les pressés. Chaque combat contre un monstre, c’est comme une chasse à l’orignal : faut observer, planifier ainsi que frapper au bon moment. Il n’y a pas de barre de vie pour les bestioles, pas de lock automatique, juste toi qui essaies de ne pas te faire ramasser pendant que tu tailles dans le tas. C’est raide au début, mais quand tu réussis à abattre ton premier gros monstre, t’as l’impression d’avoir gravi le Mont Tremblant à mains nues.

Le système de progression est basé sur le loot. Tu veux une meilleure armure? Va falloir aller dépecer un dragon ou deux. Pas de niveaux, pas d’XP, juste du craft pis de la sueur. C’est une boucle de gameplay qui devient vite addictive, surtout quand tu commences à reconnaître les monstres puis à planifier ta chasse comme un vrai trappeur.

Un monde immense, mais limité
Visuellement, pour un jeu de PS2, c’était pas mal impressionnant pour l’époque. Les environnements sont variés, t’as des forêts, des déserts, des volcans et les monstres sont bien animés, chacun avec sa personnalité. Par contre, les zones sont séparées par des temps de chargement, ce qui casse un peu le rythme. Pis la caméra, elle fait parfois des siennes, surtout quand t’es pogné dans un coin avec un monstre qui veut te faire passer un mauvais quart d’heure.

Le multijoueur, c’est là que ça brille
Là où Monster Hunter prenait tout son sens, c’était en ligne. À l’époque, jouer en coop sur PS2, c’était pas mal révolutionnaire. Partir à la chasse avec trois chums, chacun avec son rôle, pour ainsi réussir à abattre une grosse bestiole après 30 minutes de combat intense, c’était le genre de moment qui te faisait dire « OK, ce jeu-là, y’a quelque chose de spécial ».
Bien entendu le mode en ligne n’a pu être expérimenté ici car les serveurs ont été fermés depuis belle lurette.

En résumé
Monster Hunter sur PS2, c’était pas un jeu facile. C’était rude, un peu mal dégrossi, pis ça te demandait de t’investir. Mais pour ceux qui ont pris le temps de l’apprivoiser, c’était une expérience unique. Il a lancé une série qui allait devenir légendaire, pis même si les jeux d’aujourd’hui sont plus polis, y’a quelque chose de nostalgique dans ce premier opus comme une vieille paire de bottes de chasse : usée, mais pleine de souvenirs.

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Une réponse à « CRITIQUE DE JEU RÉTRO – MONSTER HUNTER (PLAYSTATION 2, 2004) »

  1. […] 2004, peu de joueurs occidentaux auraient parié sur le succès de Monster Hunter, ce jeu japonais exigeant, sans scénario linéaire, où l’on traque des créatures gigantesques […]

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