Salut à tous, c’est Thibni, votre sous-fifre attitré du Dieu Geek, fidèle au poste pour vous guider dans ce voyage au cœur du folklore japonais avec Yokai Wars, là où l’horreur se mêle aux légendes ancestrales. Après sept tomes riches en mystères et en combats surnaturels, je vous propose de plonger à nouveau dans les ténèbres, là où les yokai s’éveillent et où les secrets refont surface.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore la série, voici un court résumé de l’intrigue principale : nous suivons Masora Kuriyagawa, un collégien discret dans un monde où la popularité est reine. Contre son gré, il est transporté avec une autre personne dans un village inquiétant, chargé d’une mission : vaincre — ou plutôt tuer — un yokai qui y est apparu. C’est dans cette atmosphère d’intrigue, de mystère et de violence que l’histoire démarre. Après sa première victoire, Masora rencontre d’autres survivants et découvre l’existence d’un mystérieux tueur en série surnommé le « Tueur à la Stèle », car chaque fois qu’il frappe, une stèle apparaît près des dépouilles de ses victimes.

Aujourd’hui, nous allons couvrir le 8ᵉ tome. Pour situer un peu : sorti le 25 janvier 2025 chez MANA BOOKS, ce volume de 228 pages est signé Misakix Yumisaki. La série compte actuellement 10 tomes. Je vous invite à partager vos impressions, que vous ayez lu ou non cette série. Si vous pensez avoir repéré des indices ou élaboré des théories, n’hésitez pas à les déposer ici. La réflexion est ouverte, et toutes les hypothèses sont les bienvenues !

Un nouveau défi dans le Village des Yokai
Dans le tome précédent, trois ans après les événements précédents, de nouveaux survivants ont croisé notre route, tandis que le Tueur à la Stèle faisait d’autres victimes. L’histoire s’était conclue sur la mission des frères Shizukuishi dans le Village des Yokai. Ce tome reprend juste après qu’ils aient vécu leur première mort.

Après une confrontation ardue, Yamata no Orochi fait son apparition, augmentant encore le défi qui les attend. Mais malgré leur combat acharné, les deux frères se retrouvent dans une situation plus périlleuse qu’ils ne l’imaginaient.
Peu après, Tsugiharu Shizukuishi et Masora Kuriyagawa sont de nouveau appelés dans le Village des Yokai pour une nouvelle mission : éliminer le yokai Oni (ou « Ogre » pour les amateurs de fantasy et de folklore japonais). Mais une fois encore, Yamata no Orochi surgit pour perturber un combat déjà bien difficile.

Cette fois, cependant, Masora n’est plus le même : depuis son dernier affrontement avec Yamata, il a appris à mieux maîtriser ses pouvoirs. Reste à savoir si cela suffira pour vaincre ce duo infernal — Yamata et l’Oni.

Un récit intense, entre tradition et suspense
Je peux affirmer que l’histoire est captivante du début à la fin, malgré l’introduction de quelques incohérences visuelles mineures qui, sans altérer le déroulement du récit, laissent plutôt place à une compréhension plus générale des circonstances. Misakix Yumisaki nous revient en force avec ce dernier tome, sans réinventer la roue, mais en respectant les codes du genre. On y retrouve un savoureux mélange d’horreur, de fantastique, de folklore japonais et une cohérence bien définie dans le déroulement de l’aventure. Le ton monte en intensité, avec des combats toujours plus difficiles, des personnages de plus en plus désespérés à survivre coûte que coûte, et une profondeur croissante dans l’ambiguïté de l’antagoniste principal… Ce tome a du mordant, offrant une intensité remarquable et une profondeur sublime aux aspirations du mystérieux « Maître Shizuru ».

Des détails soignés au service d’une histoire profonde
Le style visuel se distingue par une profondeur marquée, jouant habilement avec les ombres et un souci du détail remarquable dans la représentation des environnements. Qu’il s’agisse d’une forêt, d’une ville ou d’un village abandonné, la diversité des paysages nous entraîne dans un univers riche, ancré dans l’histoire et la culture japonaise façonnée au fil des siècles.

L’intrigue, quant à elle, reste entraînante, profonde et réfléchie. L’antagoniste devient de plus en plus difficile à cerner, tant dans son objectif principal que dans sa vision du monde, ce qui renforce son image d’être puissant et complexe. Le suspense est si bien mené qu’on espère voir l’histoire prendre un tournant dramatique, simplement pour observer comment les survivants parviendraient à surmonter les épreuves qui leur sont imposées.

Grâce à sa solidité narrative, ses analogies riches et sa connaissance approfondie du domaine des yokai, l’histoire donne envie d’accélérer le rythme pour percer ses mystères. Pourtant, je vous conseille vivement de savourer chaque page et de prendre le temps d’apprécier ce qu’elle a à offrir.

Enfin, les combats sont soigneusement pensés : les mouvements, fluides et dynamiques, sont décrits avec précision et soutenus par des images évocatrices qui facilitent la compréhension des actions représentées.

Verdict final
Yokai Wars maîtrise l’art du cliffhanger, maintenant un suspense constant qui nous pousse à dévorer chaque tome. Au 8ᵉ volume, l’histoire prend une tournure inattendue en offrant une nouvelle perspective sur l’antagoniste, le rendant plus complexe, plus mystérieux… et surtout, plus lourd de sens.
Si vous aimez les méchants profonds, les héros au bord du désespoir, et les mystères bien tissés, vous allez adorer ce tome qui monte clairement en puissance. Impossible de lâcher le manga avant d’avoir tourné la dernière page.

Merci à Interforum pour la copie du livre.

Pour se procurer le manga, c’est ici.

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