
Entre assassins, sorcières et secrets…
Salut à tous, c’est Thibni, votre sous-fifre attitré du Dieu Geek, fidèle au poste pour vous guider dans mes voyages au cœur des mangas que je découvre, afin de partager mes impressions. Aujourd’hui, nous retournons dans l’univers des assassins, chevaliers et sorcières du Territoire de Campusfellow avec ma critique du deuxième tome de la série Witch and Hound.
Pour ceux qui découvrent tout juste cette œuvre, je vous invite à lire ma critique du premier tome pour en savoir davantage. Mais pour rester efficace, voici un bref résumé du volume précédent : Rollo Duvel, surnommé le « Chien Noir » de Campusfellow, reçoit pour mission d’infiltrer le Royaume de Lowe et de collecter des informations sur une sorcière récemment capturée. Pour couvrir l’opération, le Seigneur Grace se rend publiquement dans ce royaume, accompagné de sa garde. Les événements se compliquent lorsque la prisonnière est transférée dans un lieu plus sûr. Rollo doit alors la secourir et la convaincre de rejoindre Campusfellow. Le tome se terminait sur une série de prouesses impressionnantes du Chien Noir. C’est à partir de ce moment que reprend notre histoire.
La série Witch and Hound (Majo to Ryôken) est un seinen mêlant action et fantastique, scénarisé par Rainy Kamitsuki et illustré par Minori Tsukahara, avec un character design signé LAM. Prépubliée au Japon dans le magazine Manga Up! de Square Enix et imprimée par Gagaga Bunko, elle est éditée en français par Mana Books, dans la collection Epic. Le premier tome, paru le 27 juin 2025, compte 159 pages, s’adresse à un public de 14 ans et plus et est vendu au prix de 15,95 $. La série est toujours en cours, et ce deuxième tome est désormais disponible.
Quand une rumeur ébranle un royaume
Le tome précédent s’achevait sur un cliffhanger : un combat acharné pour la liberté d’une sorcière détenue par le Royaume de Lowe, convoitée pour sa puissance par le Seigneur Grace de Campusfellow. L’histoire reprenait en plein affrontement, avec Rollo Duvel — alias le « Chien Noir » — seul face à plusieurs adversaires.
Ce tome nous en apprend davantage sur ce mystérieux titre de « Chien Noir », sur son passé, et sur les exploits qui lui ont valu la reconnaissance du Seigneur Grace ainsi que sa place au sein du territoire. Mais malgré sa détermination, la mission échoue lorsque des renforts ennemis interviennent au dernier moment, forçant Rollo à battre en retraite et à disparaître dans la nuit.
Peu après, une révélation vient remettre en question toute la quête du Seigneur Grace. Alors qu’il pèse ses options, un témoin des « Noces de Sang » — sombre épisode lié au mariage du Roi des Lions, souverain du Royaume de Lowe — lui apporte une perspective inattendue. Ce nouvel élément pourrait bien bouleverser ses plans : doit-il continuer à poursuivre la sorcière et percer la rumeur entourant son identité, ou tout abandonner face à ce qui semble être une machination orchestrée par le frère du Roi pour s’emparer du trône ?
Witch and Hound 2 confirme le talent de Rainy Kamitsuki et Minori Tsukahara, offrant un récit haletant qui vous tiendra en haleine… jusqu’au dernier souffle.
Beauté visuelle et suspense bien dosé
Ce deuxième tome m’a agréablement surpris. Certes, certaines révélations prennent du temps à arriver, mais la simplicité du trait, la justesse des personnages et la qualité du dessin maintiennent l’intérêt tout au long de la lecture. Je pensais que l’intrigue avancerait davantage d’ici la fin, mais le récit parvient tout de même à nous offrir un nouveau cliffhanger, suffisamment accrocheur pour donner envie de se plonger dans le prochain volume.
Le rythme s’ouvre progressivement à des zones d’ombre bien maîtrisées. En revanche, pour une histoire qui semble accorder une place importante à la magie, sa quasi-absence dans ce tome m’a surpris. J’espérais en apprendre davantage sur cet aspect, mais cette curiosité reste encore insatisfaite.
Les personnages, eux, sont bien travaillés, avec des personnalités distinctes qui permettent de s’identifier à certaines scènes ou images. Côté visuel, Minori Tsukahara signe un style à la fois doux et détaillé : il arrive que la beauté d’une image surpasse même la force du texte. Cette immersion graphique est telle qu’elle fait oublier la lenteur de certaines séquences. L’équilibre entre la densité artistique et la progression narrative est savamment dosé, et l’auteur sait alterner lourdeur contemplative et scènes plus vives pour relancer l’attention.
Quand les révélations ébranlent les certitudes
Certains thèmes sont développés d’une façon qui m’oblige à me retenir de vous révéler quelques-unes des révélations les plus marquantes de ce tome. C’est pourquoi je vous encourage vivement à vous procurer ce deuxième volume, afin que nous puissions en débattre plus en profondeur et explorer ensemble les multiples théories qu’il inspire. Avec le cliffhanger que nous offre Rainy Kamitsuki, tout semble possible pour la suite.
Sans trop en dire, l’un des thèmes les plus notables est celui de l’appartenance et des liens familiaux. On aperçoit quelques bribes du passé de Rollo Duval, des moments qui touchent une corde sensible et ajoutent une complexité captivante à son personnage. Ces instants donnent envie d’en apprendre davantage sur lui. Mon seul bémol : pour un assassin, Rollo semble manquer de cet instinct primal, presque intime, que l’on pourrait attendre dans sa relation avec la mort.
Une magie absente… mais un dessin envoûtant
Je l’ai déjà mentionné, mais l’un des aspects qui m’a le plus marqué dans ce tome est la qualité artistique de Minori Tsukahara. Sa capacité à insuffler de la vie à une scène, en jouant tantôt sur une richesse de détails, tantôt sur une retenue qui laisse le texte s’exprimer pleinement, est impressionnante. Certaines planches sont tout simplement fabuleuses, et parfois même d’un réalisme surprenant.
En revanche, un point m’a un peu déçu : à ce stade du deuxième tome, la partie « Witch » de Witch and Hound me paraît quelque peu délaissée. Lire un titre évoquant les sorcières sans réelle présence de magie ou de sorcellerie laisse un goût d’inachevé. J’espère que le prochain volume viendra enfin combler ce manque et satisfaire cette attente grandissante.
Dans l’ensemble, ce tome reste détaillé et agréable à suivre. Malgré quelques lenteurs, la maîtrise de l’espace et du dessin maintient l’intérêt du lecteur et évite toute lassitude. Un volume qui a du mordant pour accrocher jusqu’au bout.
Merci à Interforum pour la copie du livre.

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