En route vers la prochaine cible
Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de poser un geste que tout le monde croit mauvais, mais que vous, vous savez que c’est juste ? La limite entre le bien et le mal, la vraie justice et la vengeance sont des thèmes très présents dans le manga d’Etorouji Shiono, Übel Blatt. Et votre humble serviteur, Frank le Dieu Geek, est là pour vous offrir sa critique du volume 5.
Un volume qui lance un nouvel arc dans cette aventure sombre, dans une magnifique ambiance de dark fantasy, traduite en français par les éditions Ki-oon. Mais allons voir ce que moi, votre divinité préférée de la geekulture, en ai pensé.

Résumé du volume
Lors du dernier tome, Köinzel s’est défait de sa première cible, le comte Schtemwölech (pour vrai, avec de la pratique, je commence à être capable de le dire… si t’as pas lu ma dernière critique, c’est normal que tu ne comprennes pas). Cependant, le peuple pleure la mort du comte et, du même coup, Köinzel devient un ennemi de l’Empire.
Notre héros en est conscient : même si sa vengeance est justifiée, il ne déroge pas de sa quête et accepte le sort que lui réservent ses actions. Toutefois, ses compagnons, qui connaissent la vérité et la nature bonne de Köinzel, refusent de le laisser affronter cette aventure seul. Ato, Peepi et Altea, décident de le suivre jusqu’à la ville libre de Jullas-Abllas.
Sauf que Köinzel s’est volatisé et les trois jeunes femmes se cachent dans une taverne en tentant de retrouver leur compagnon. La ville est encerclée par l’armée de l’Empire et par les hommes de la deuxième cible de notre héros : l’un des sept Héros, le comte Barestar (pas mal plus facile comme nom). Les rumeurs selon lesquelles le « Rebelle tueur de héros » se cacherait dans cette ville grondent de partout… Est-ce que Köinzel atteindra sa cible ?

Un scénario qui frappe fort
Quel incroyable volume ! Tout y est : le développement de l’univers, l’arrivée de nouveaux personnages très intéressants, l’intrigue et le suspense. Etorouji Shiono nous fait passer par toute une gamme d’émotions dans ce début d’arc qui ne nous laissera sûrement pas indemnes.
Ce qui s’est produit il y a 20 ans devient de plus en plus clair, mais avec son lot de nouveaux questionnements. Est-ce que tous les membres des sept Héros étaient d’accord avec le meurtre des « Lances de la trahison » et, du même coup, celui d’Ascherit (aujourd’hui Köinzel) ? Que voulaient vraiment faire les quatre Lances avec Wishtech, l’ennemi de l’Empire d’alors ? Est-ce qu’un tout autre scénario aurait pu se produire si les sept Héros et les quatre Lances s’étaient entendus sur un objectif commun ?
On découvre qu’au moins l’un des sept semble avoir un regret et un poids sur les épaules (au moins un ! Ça donne l’impression qu’ils ne sont pas tous des vidanges, parce que jusqu’à maintenant, on avait autant envie de les tuer que Köinzel). Bref, un scénario palpitant qui nous garde les yeux rivés sur le livre et qui nous donne le goût de continuer.

Un visuel à couper le souffle
Visuellement, c’est tout simplement remarquable. J’adore le côté sombre de ce manga avec le contraste du style jeune et innocent des personnages. Je rappelle que, mis à part les sept Héros, les personnages que l’on voit ont entre 16 et 20 ans. Les voir en guerriers sans remords et violents dérange le lecteur. Ce genre d’ambiance rappelle le siècle obscur de l’ère viking, où l’enfant devenait guerrier avant même la puberté.

Verdict du Dieu Geek
Ce cinquième volume est, selon moi, le meilleur de la série jusqu’à maintenant. Un scénario impeccable, un visuel à couper le souffle… On comprend pourquoi Übel Blatt est souvent recommandé après Berserk. On a vraiment quelque chose de génial ici.

Merci à Interforum pour la copie du livre.

La note du Dieu Geek

Pour se procurer le manga, c’est ici.

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