Peu de franchises de science-fiction peuvent se vanter d’avoir traversé presque un demi-siècle en continuant de capter l’attention de leur auditoire. C’est pourtant le cas d’Alien, qui fait partie de la culture populaire depuis la sortie du film Le Huitième Passager de Ridley Scott en 1979. On pourrait croire qu’Alien n’a plus rien à nous raconter, mais Disney nous surprend encore avec Alien : Terre.

Écrite par Noah Hawley, cette nouvelle série, qui sera disponible le 12 août, a la force de s’appuyer sur un scénario bien ficelé tout en gardant l’âme des premiers Alien. Les fans de longue date peuvent se réjouir, car peu de temps après avoir vu Romulus, ils auront huit épisodes d’environ une heure à visionner. Après six épisodes, on a l’impression d’avoir vu les trois premiers opus d’Alien sans pause. L’histoire est captivante et l’univers d’Alien nous est expliqué sans perte de rythme.

De punk à Alien
Pour la distribution, Disney a été audacieux en attribuant les rôles à des acteurs et actrices peu connus, à part Timothy Olyphant, que nous avons vu dernièrement dans Le Livre de Boba Fett. Le rôle principal est tenu par Sydney Chandler, qui nous avait conquis dans la série Pistol, basée sur la carrière des Sex Pistols. Elle, et le reste du casting, se démarque malgré le fait qu’ils sont pour la plupart émergents. Ils sont crédibles et arrivent à fournir des prestations dignes d’autres acteurs qui ont fait la réputation d’Alien, tels que Winona Ryder, Ron Perlman ou, bien sûr, Sigourney Weaver.

De retour en 79
L’esthétique visuelle des années 70 est au rendez-vous. Les décors nous donnent l’impression que le tout a été filmé pendant l’âge d’or des classiques de la science-fiction, tels que L’Empire Contre-Attaque ou 2001 de Kubrick. Ce visuel croise le fer avec les effets spéciaux récents, mais ce mariage comblera sans doute autant les fanatiques des classiques de science-fiction que le nouveau public, qui découvrira Alien pour la première fois avec Alien : Terre. Ici, pas de tentatives de refaire ce qui nous a déjà conquis depuis 1979. On doit donner les honneurs à Disney, car ils ont gardé ce qui marche et l’ont adapté au goût du jour.

Science-fiction, horreur et Peter Pan
Plus qu’un simple divertissement, Alien : Terre nous fait réfléchir à des concepts comme la vie, la mort, l’âme, la jeunesse et l’innocence qui la caractérise. Ici, on ne ressent pas les mauvais souvenirs de notre premier cours de philosophie du collège. Alien : Terre nous en fait redemander, au point que les six premiers épisodes, qui nous ont été disponibles en avant-première, nous font espérer une fin rapide de notre court été québécois pour voir la suite. C’est du Alien à son meilleur. Si, à l’époque, la promotion du Huitième Passager avait été faite avec le slogan suivant : « Dans l’espace, personne ne peut vous entendre crier… », ici, on peut se dire : « Sur Disney+, tous les fans vont espérer plus d’une saison. »

Merci à Disney pour la projection en avant-première mais surtout pour avoir respecté l’essence de Alien.

KBSF Knowing Better Since Forever

Pour écouté la série télé, cliquez ici.

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