L’esprit de Noël dans un monde étrange
Nous sommes de retour dans l’univers étrange de Sanda, ce manga de Paru Itagaki, publié en français par les éditions Ki-oon. Ce monde où notre héros est un jeune garçon de 14 ans qui a le pouvoir de se transformer en Père Noël… à l’allure de bodybuilder. L’auteure nous offre une histoire à la fois étrange et intrigante. Dans le premier volume, on avait eu droit à une introduction très intense où Sanda se faisait poignarder par sa camarade de classe, Shiori Fuyumura, afin qu’il dévoile ses pouvoirs.
Paru Itagaki s’était déjà fait remarquer avec Beastars, où elle explorait les relations entre animaux humanoïdes. Je vous avertis, la direction que prend Sanda est tout aussi étrange. Mais vous savez, votre Dieu Geek aime l’étrange. Allons voir ce que ce tome 2 nous a offert.

Une enquête qui devient étrange
Après avoir dévoilé, de façon assez brutale, merci à Shiori,les pouvoirs de Kazushige Sanda, descendant de la lignée du Père Noël, nos deux héros partent en enquête pour retrouver leur camarade disparue : Ichie Ono, la meilleure amie de Shiori.
Sanda ne tarde pas à comprendre que les adultes ont peur du fait qu’il devienne le Père Noël… et même que certains veulent l’éliminer. L’un d’eux est, bizarrement, le directeur de l’académie : Hifumi Oshibu. Celui-ci fait une obsession pour la jeunesse et cherche carrément à capturer le Père Noël. Cependant, un élément est venu tout chambouler à la fin du volume précédent : nos héros sont tombés face à face avec Ichie Ono.

Une lecture étrange, mais qu’on ne peut lâcher
Je savais que j’allais lire quelque chose d’étrange en me lançant dans Sanda, et je vais vous avouer que je suis servi. Dans ce volume, Paru Itagaki plonge dans des thèmes qu’on a tous connus : la puberté, la découverte sexuelle, et le passage de l’enfance à la vie adulte. Je sais que ce manga va en choquer plus d’un, et l’arrivée de l’anime ne passera pas sans critiques, un peu comme avec Beastars.
Faut rappeler que dans cet univers, la population est très vieillissante et le taux de natalité est pratiquement inexistant. Donc, les enfants sont ultra protégés… voire carrément louangés. C’est pour cette raison qu’ils vont tous à cette académie. Toutefois, ce qu’on découvre ici frôle carrément la folie. Sans trop en dire, disons simplement que cette académie désire que ces enfants restent des enfants… le plus longtemps possible.

Un texte et un visuel qui sort de l’ordinaire
Paru Itagaki réussit, avec un texte et un visuel hors pair, à nous garder scotchés à notre manga. L’intrigue est bien tissée, elle avance, on obtient des réponses… mais aussi de nouvelles questions. Plus ma lecture avance, plus j’embarque dans cette étrange folie, qui passe par le malaise, mais aussi l’humour et l’action. Faut se rappeler que je lis l’histoire d’un enfant qui se transforme en adulte au look de Père Noël sur les stéroïdes… sans les effets secondaires de ce produit. Oui, oui, vous avez bien lu. Et si t’as pas compris ce que je veux dire, ben y’a Google.
Visuellement, ce n’est pas un dessin commun. Comme je l’ai dit dans ma dernière critique, on a un style qui ressemble beaucoup à Tim Burton. Et je dois dire qu’on est dans une folie semblable, mais moins glauque.

Mon verdict
Finalement, je ne pensais pas aimer cette série autant que ça. C’est très différent de mon genre de lecture habituel, mais je sais que ce n’est pas tout le monde qui va accrocher. Quand l’anime sortira, j’entends déjà les critiques fuser à cause des thèmes abordés. Mais je le rappelle : ce manga est un seinen, et il vise un public adulte (ou jeune adulte) qui aime l’étrange, mais avec une morale qui fait réfléchir.

Merci à Interforum pour la copie du livre.

La note du Dieu Geek

Pour se procurer le manga, c’est ici.

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