
Une conclusion explosive mais précipitée
Le cinquième et dernier tome de Black Torch est une conclusion musclée, intense, mais aussi inévitablement précipitée. Tsuyoshi Takaki boucle ici sa série en essayant de donner une fin satisfaisante au conflit entre les humains et les mononoke, tout en apportant une certaine forme de résolution au parcours intérieur de Jirô. Mais avec si peu de chapitres restants, il devient évident que la série aurait gagné à avoir quelques volumes supplémentaires.
Le combat final : spectaculaire mais rapide
Le cœur du tome repose sur le combat final contre Amagi, le mononoke qui incarne l’opposition absolue à l’alliance entre humains et esprits. Visuellement, c’est un sans-faute : chaque planche dégage une puissance brute, avec un style nerveux et des compositions très dynamiques. Le dessin de Takaki est au sommet de son efficacité, et les coups échangés, les pouvoirs libérés et les expressions faciales participent à la tension dramatique.
Mais ce combat, aussi spectaculaire soit-il, arrive très vite. Les enjeux sont clairs, mais on aurait aimé que la montée dramatique prenne plus de temps, que les personnages secondaires soient davantage impliqués dans cette conclusion.
Un héros enfin accompli
Jirô parvient à trouver un vrai équilibre dans ce dernier acte. Sa fusion avec Rago devient enfin naturelle, organique, et leur relation atteint un point de maturité touchant. Le garçon colérique et impulsif du premier tome a évolué en un combattant responsable, capable de sacrifice et de compassion. La fin laisse entendre qu’il continuera à se battre pour une paix entre les deux mondes, avec une forme de sérénité nouvelle.
Des adieux trop rapides pour certains personnages
Le principal défaut de ce tome est qu’il n’a pas le luxe de s’attarder. Plusieurs personnages secondaires importants (comme Reiji ou Ichika) sont sous-utilisés ou simplement mis à l’écart. Il y a peu de résolutions émotionnelles à leurs arcs, ce qui donne un léger goût d’inachevé. On sent que Takaki aurait pu développer beaucoup plus son univers et ses relations s’il avait eu plus de temps.
Conclusion : une fin honnête mais écourtée
Le tome 5 de Black Torch remplit sa mission : offrir une conclusion énergique, fidèle à l’esprit de la série. Mais on ne peut s’empêcher de penser à ce qu’aurait pu être ce manga avec deux ou trois volumes de plus. Malgré cela, l’auteur livre un final sincère, avec un héros abouti et un monde qui, malgré ses ombres, laisse entrevoir un peu de lumière.
Merci à Interforum pour la copie du livre.

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