
La trilogie de Gex est sortie le 16 juin 2025 sur PC (via Steam), Nintendo Switch, PlayStation 5 et Xbox Series. Il s’agit d’une compilation, de type portage en HD (sauf pour le premier opus), regroupant Gex, Gex: Enter the Gecko et Gex 3: Deep Cover Gecko.
Les jeux ont été développés à l’origine par Crystal Dynamics et Eidos Interactive, tandis que le portage a été réalisé par Limited Run Games. La trilogie est éditée conjointement par Limited Run Games et Square Enix.
Gex est un jeu de plateforme apparu initialement en 1994 sur 3DO, PC, PlayStation et Saturn. Le deuxième volet est sorti en 1998 sur PC, PlayStation, Game Boy Color et Nintendo 64. Enfin, le troisième opus, paru en 1999, est disponible sur PlayStation, Nintendo 64 et Game Boy Color. La compilation est offerte au prix de 38,99 $ et comprend une traduction française pour les menus.

Gex (1995)
Gex est un jeu de plateforme en 2D sorti en 1995, d’abord sur la console 3DO, puis porté plus tard sur PlayStation, Sega Saturn et PC. Développé par Crystal Dynamics, le jeu met en vedette un gecko nommé Gex, un lézard amateur de télévision au tempérament sarcastique. L’histoire débute lorsque Gex est aspiré dans une dimension parallèle appelée la Media Dimension, un univers étrange composé de canaux télévisés thématiques.

Chaque niveau du jeu est inspiré d’un genre télé, comme les films d’horreur, les dessins animés ou la science-fiction. Gex doit traverser ces mondes, affronter des ennemis variés et collecter des télécommandes pour progresser et trouver une sortie. Le gameplay repose sur des mécaniques classiques de plateforme : sauts, rebonds contre les murs et attaques à la queue. Un des éléments distinctifs du jeu est l’humour omniprésent de Gex, qui commente régulièrement l’action avec des répliques inspirées de la culture pop des années 90.
Graphiquement, Gex se distingue par des décors colorés et une animation fluide pour l’époque. La version originale sur 3DO mettait aussi en avant des cinématiques en plein écran, une nouveauté notable à l’époque. Le jeu a connu un certain succès, ouvrant la voie à deux suites en 3D dans les années suivantes.

Gex: Enter the Gecko (1998)
Gex: Enter the Gecko est le deuxième jeu de la série, sorti en 1998 sur PlayStation, Nintendo 64 et PC, puis porté sur Game Boy Color. Il s’agit du premier volet de la franchise à passer à la 3D, avec un style de jeu qui s’inscrit dans la lignée des plateformes 3D populaires de la fin des années 90.
On y retrouve Gex, toujours aussi sarcastique et obsédé par la télévision, qui est rappelé par une organisation gouvernementale pour retourner dans la Media Dimension. Cette fois, il doit affronter Rez, le maître du chaos médiatique, revenu pour prendre le contrôle de l’univers télévisuel. L’histoire sert surtout de prétexte à explorer une variété de mondes inspirés de la télévision et du cinéma : parodies de films d’horreur, d’espionnage, de superhéros et bien plus.

Le gameplay propose une structure en hub central, où le joueur peut accéder à différents niveaux via des portails. Dans chaque niveau, Gex doit récupérer des télécommandes pour débloquer de nouvelles zones. Les mécaniques incluent sauts, escalade de murs, attaques de queue, et des mouvements spécifiques à certains environnements.
Une des caractéristiques marquantes du jeu est le doublage vocal de Gex, assuré en anglais par le comédien Dana Gould, qui ajoute de nombreuses références humoristiques à la culture pop. Le jeu a été bien reçu à sa sortie pour son humour, sa variété de niveaux et sa transition réussie vers la 3D.

Gex 3: Deep Cover Gecko (1999)
Gex 3: Deep Cover Gecko est le troisième et dernier volet principal de la série Gex, lancé en 1999 sur PlayStation, Nintendo 64 et Game Boy Color. Développé une fois de plus par Crystal Dynamics, le jeu poursuit les aventures du gecko sarcastique dans un monde de télévision loufoque et rempli de références à la culture pop.
Dans cette nouvelle mission, Gex est recruté par une agence secrète pour secourir l’agente Agent Xtra, une espionne incarnée en live-action par la mannequin et actrice Marliece Andrada. Capturée par le maléfique Rez, elle est retenue dans la Media Dimension, et Gex doit une fois de plus traverser divers canaux télévisés pour la libérer et déjouer les plans de son ennemi juré.

Le jeu conserve la structure en 3D introduite dans Enter the Gecko, avec un hub central permettant d’accéder à plusieurs niveaux. Chaque monde est inspiré d’un genre spécifique, comme le western, la guerre, les superhéros ou les dessins animés. Gex peut y accomplir divers objectifs pour récupérer des télécommandes, débloquer de nouvelles zones, et progresser dans l’histoire.
Gex 3 introduit aussi plusieurs nouveautés de gameplay, comme des véhicules, des mini-jeux et des transformations temporaires. On y retrouve encore les fameuses répliques humoristiques de Gex, livrées avec son ton moqueur habituel. Le jeu mise autant sur l’exploration que sur l’humour et la variété visuelle pour maintenir l’intérêt du joueur jusqu’à la fin.

Gex : Le gecko qui a marqué mon enfance vidéoludique
Bon, vous savez maintenant à peu près ce que les trois jeux de Gex offrent et ce qu’ils contiennent. D’abord, laissez-moi vous dire que je déteste le premier jeu… mais je reconnais que c’est un excellent choix de l’inclure dans la trilogie. Ce premier opus est assez unique en son genre : c’est un jeu de plateforme en deux dimensions, et je dirais même qu’il ressemble beaucoup au tout premier Rayman.
À l’inverse, les deux volets suivants prennent clairement la direction amorcée par Super Mario 64. D’ailleurs, Gex lui ressemble énormément dans sa structure, tout en gardant un gameplay qui lui est propre. Ce n’est pas un plombier moustachu que vous contrôlez ici, c’est un gecko sarcastique. Gex, c’est en quelque sorte le mélange parfait entre Super Mario 64 et Spyro the Dragon, et c’est probablement pour ça que j’aime tant le deuxième et le troisième jeu.
Ces deux jeux faisaient partie de ceux que je louais sans arrêt au club vidéo du coin quand j’étais plus jeune. Ce sont d’excellents jeux de plateforme, qui ont aussi l’avantage d’avoir un doublage vocal marquant. Le ton du jeu regorge de références à la pop culture des années 90, et c’est sûrement l’une des nombreuses raisons pour lesquelles Gex a une place aussi spéciale dans mon cœur.

Mais il faut aussi parler de la qualité du portage. Mon test s’est déroulé sur PlayStation 5, et je dois dire qu’en termes d’optimisation, le jeu tourne sans aucun défaut notable. Ce n’est pas vraiment une surprise, avec une machine comme la PS5, je m’y attendais un peu, mais on ne sait jamais, alors c’est toujours bon de le souligner.
Le premier opus n’a pas été retravaillé en HD. Il est présenté dans un format 4:3, avec des bandes noires sur les côtés. À première vue, j’aurais pu voir ça comme un point négatif, mais honnêtement, le style visuel du jeu d’origine n’aurait probablement pas bien réagi à un upscale HD complet. Les pixels auraient perdu en netteté et en lisibilité. Donc, c’est un choix cohérent et justifié.
Du côté de Gex 2 et Gex 3, les choses sont différentes. Ces deux volets bénéficient d’un élargissement du format d’image qui donne un rendu HD convaincant, et ça fonctionne vraiment bien. Les environnements ressortent mieux, tout en gardant l’esthétique d’origine.
En revanche, le son n’a pas été retravaillé, ce qui laisse une légère impression de vieillissement dans les musiques et les doublages. Et comme Gex parle beaucoup, avec ses nombreuses répliques pleines de références à la culture pop et son ton d’humour noir, ça s’entend souvent. Enfin, il faut mentionner que les problèmes de caméra typiques des jeux 3D de l’époque (PlayStation/N64) sont toujours là. C’est un défaut qui affecte un peu l’expérience globale, surtout aujourd’hui.

Un retour rétro qui vaut encore le détour en 2025 ?
La trilogie de Gex a-t-elle toujours sa place en 2025 ? Ma réponse est oui. Il s’agit de très bons jeux de plateforme pour leur époque. Cependant, si vous y avez joué à l’époque et qu’ils ne vous ont pas particulièrement marqué, il est difficile de justifier l’achat aujourd’hui.
En revanche, si vous souhaitez découvrir la série pour la première fois ou la revisiter de manière légale, cette trilogie est une excellente occasion de le faire, surtout à ce prix-là. Le portage est soigné, le contenu est complet, et malgré certains éléments qui ont vieilli, l’ensemble reste amusant et fidèle à l’esprit des jeux originaux.
Merci à Limited Run pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.


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