Ce n’est vraiment pas pour les enfants!
Je cherche encore pourquoi Dark Gathering de Kenichi Kondo est classé comme un shōnen. Oui, c’est très bon, mais honnêtement, les thèmes abordés et le visuel explicite de certaines scènes flirtent sérieusement avec l’horreur intense. Et dans ce volume-là, on pousse la note encore plus loin : on joue entre sexualité dérangeante et cannibalisme morbide. Ajoutez des enfants dans ce cocktail infernal, et là, on n’est vraiment plus dans un terrain pour jeunes lecteurs.
Mais pas de panique, votre Dieu Geek est fait fort. Moi, j’en redemande. J’aime ça, être choqué, bousculé, et je vous le dis : ce volume met la barre très haute en matière d’horreur. Et j’ai hâte de voir jusqu’où Kondo est capable d’aller. Sérieusement, Mana Books, continuez de publier cette perle, mais pensez à mettre un gros avertissement en couverture, histoire que ça tombe pas entre les mains d’un lecteur trop jeune ou trop fragile.

Résumé du chaos
Nos héros se préparent à explorer un site de niveau S : l’ancienne écluse numéro 1. Mais avant ça, ils font un petit détour par un Love Hotel abandonné. Charmant endroit où plusieurs crimes horribles ont eu lieu, principalement contre des femmes… Et comme si c’était pas assez malsain, Keitaro se retrouve coincé seul dans le monde des fantômes, confronté à un diplômé qu’il devra capturer seul. Est-ce qu’il sera à la hauteur?
Ce manga est vraiment bien rempli. On débute avec cette chasse au diplômé où Keitaro passe par toute une gamme d’émotions – et même une tentative de séduction pas piquée des vers. Ensuite, on en apprend plus sur le mystérieux jeune homme au chapeau melon, qui cherche des artéfacts maudits, en duo avec une médium très connue. Elle aussi va se retrouver à l’écluse… et là, âme sensible, accrochez-vous : on entre dans l’un des chapitres les plus tordus de la série.

Un savant mélange d’horreur et d’humour
Nos héros croisent un enfant qui fait des dessins ultra-creepy (je vous jure, ça donne des frissons), et ce qu’on découvre par la suite est digne d’un film d’horreur pur et dur. Le genre de truc qui pourrait hanter vos cauchemars.

Kondo maîtrise vraiment bien son sujet. Il sait décrire et illustrer l’horreur comme peu d’auteurs que j’ai lus. Et malgré tout ce glauque, il réussit à glisser un humour presque Scooby-Dooesque qui adoucit légèrement l’ambiance. C’est peut-être ce qui lui permet de rester dans la catégorie « shōnen », mais quand même… certaines scènes mériteraient carrément un 18+.

Toujours solide côté dessin
Même après 7 volumes, je ne ressens aucune baisse de régime dans le dessin. Chaque page est soignée, efficace, et transmet super bien les émotions. Comme mentionné plus haut, Kondo est excellent pour illustrer l’horreur, et ça se sent.

Verdict
Dark Gathering reste, sans contredit, l’une de mes plus belles découvertes depuis que je suis chez G pour Geek. Je le recommande chaudement à tous les fans d’horreur, d’occulte, et de frissons garantis.

Merci à Interforum pour la copie du livre.

Pour se procurer le manga, c’est ici.