Une tension qui monte d’un cran
Avec ce quatrième tome, Black Torch continue sur sa lancée, mêlant action, enjeux surnaturels et révélations sur les origines des personnages. Le rythme reste soutenu, voire effréné, et le récit gagne encore en noirceur. La guerre entre les humains et les mononoke se fait de plus en plus brutale, tandis que le héros Jirô est poussé dans ses retranchements, à la fois psychologiquement et physiquement.

De nouveaux ennemis redoutables
Le tome 4 introduit des antagonistes plus complexes et menaçants, notamment Kenin, un mononoke au charisme inquiétant, et renforce l’aura maléfique d’Amagi, le grand ennemi en toile de fond. Ces nouveaux adversaires ajoutent de la profondeur au conflit et permettent de mettre en lumière la fragilité des membres de la Section d’Extermination. On assiste à plusieurs confrontations explosives, où chaque personnage se retrouve face à ses limites, voire à ses blessures passées.

Un Jirô en proie au doute
L’évolution de Jirô continue de manière intéressante. S’il garde son tempérament impulsif, il commence aussi à réaliser la gravité de ses choix et les conséquences de sa fusion avec Rago. Ce tome accentue la tension intérieure entre les deux entités, qui ne sont toujours pas totalement synchronisées. Leur relation devient plus ambivalente, oscillant entre partenariat et tension. Jirô devient ainsi un héros plus nuancé, tiraillé entre rage, devoir, et instinct de survie.

Un peu trop de vitesse dans le développement
Le principal reproche que l’on peut faire à ce tome, c’est sa tendance à enchaîner les événements rapidement, parfois au détriment de l’émotion ou de l’impact narratif. Les rebondissements sont nombreux, mais certains manquent de préparation. On ressent une certaine précipitation, peut-être due au fait que la série approche de sa fin (le tome 5 étant le dernier). Cela n’empêche pas l’histoire d’être plaisante, mais elle aurait mérité un rythme un peu plus posé.

Un dessin toujours aussi stylisé
Heureusement, le style graphique reste un point fort. Les scènes de combat sont toujours aussi dynamiques, avec un excellent usage du noir et blanc, des cadrages cinématographiques et une gestion de l’espace très fluide. Le design des mononoke continue d’être original, souvent inquiétant, renforçant la tension à chaque apparition.

Conclusion : un tome solide mais un peu précipité
Le tome 4 de Black Torch reste un bon moment de lecture, rempli d’action et de développement, mais il laisse entrevoir les limites d’un récit qui file vers sa conclusion. Intense, nerveux, mais parfois un peu trop condensé, il saura satisfaire les amateurs de shōnen à rythme rapide.

Merci à Interforum pour la copie du livre.

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