
La cambrousse a aussi droit à ses Kaira! Découvrez l’incroyable passé du jeune Ban! Pouvait-il décemment grandir sereinement avec un père comme Gonza? Ce deuxième volume poursuit l’odyssée rurale de Ban avec un ton toujours aussi décalé. Le tome 2, signé par l’auteur japonais Hiroto Katō, poursuit l’odyssée peu orthodoxe de Ban, un adolescent au physique ingrat mais à la détermination hors normes. Après avoir posé les bases d’un univers scolaire brutalement hiérarchisé dans le premier tome, ce second volet creuse davantage la psychologie de ses personnages tout en accentuant le mélange unique d’humour noir, de satire sociale et de combat complètement déjanter.
Petit retour en arrière
Ban, affublé d’une bosse disgracieuse sur le front, source de moquerie et d’une force quasi surnaturelle, est devenu le porte-voix des laissée pour compte. Mais loin d’adopter une posture héroïque traditionnelle, il reste profondément ambigu. Tantôt pathétique, tantôt inspirant, il oscille entre désir de reconnaissance et vengeance personnelle. Ce deuxième volet explore davantage cette dualité en l’opposant à de nouveaux rivaux, eux-mêmes caricatures d’archétypes du shōnen, poussés ici à l’extrême dans un style à mi-chemin entre la parodie et la critique sociale. Le ton du manga, toujours aussi irrévérencieux, aborde des thèmes comme le harcèlement, l’exclusion, la cruauté adolescente, mais avec un humour grinçant qui peut parfois mettre mal à l’aise. C’est justement ce malaise que le manga exploite avec brio, poussant le lecteur à rire tout en levant le voile sur la violence sociale et les dynamiques de pouvoir.
Hiroto Kato ce surpasse!
Graphiquement, le trait reste volontairement rugueux, exagéré, presque grotesque ce qui sert parfaitement le ton de l’œuvre. Les scènes de combat sont nombreuses et très bien apporter autant littéral que graphique avec un découpage dynamique, nerveux, mais jamais confus. L’utilisation des expressions faciales est particulièrement réussie, ce qui est un point que me déplaits souvent dans ce type de manga. Chaque grimace, chaque rictus appuie la tension ou l’absurde de la situation.
Rien de parfait
Cependant, le tome 2 souffre parfois de quelques longueurs. Certaines scènes paraissent redondantes, et quelques personnages secondaires manquent encore d’épaisseur. Néanmoins, ces défauts sont compensés par une montée en puissance dramatique vers la fin du volume, qui laisse entrevoir une suite pleine de chaos et de retournements.
En conclusion
Ban le bouseux tome 2, confirme que la série n’est pas un simple délire visuel, mais bien une œuvre à part entière, audacieuse, grotesque et cruellement lucide. Si l’on adhère à son ton outrancier et à sa violence stylisée, on y découvre un manga étonnamment profond sous ses airs de comédie brutale. Une série qui semble ce complété en 4 volumes avec ce que je trouve sur le web. À lire absolument si vous êtes un amateur de shōnen!
Merci à Interforum pour la copie du livre.

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