On est à mi-chemin de 2025, et franchement, quelle première moitié d’année pour le jeu vidéo! Entre les grosses sorties AAA, les pépites indés et quelques surprises venues de nulle part, les joueurs ont été gâtés. Et comme chaque année, une question commence à se poser sérieusement: quel est le jeu de l’année jusqu’à présent?

Alors bien sûr, tout peut encore changer d’ici décembre. Mais si je devais choisir un seul titre qui m’a vraiment marqué, qui a su me captiver du début à la fin, ce serait sans hésiter Clair Obscur: Expedition 33. Test disponible ici

Développé par le studio montpelliérain Sandfall Interactive, ce RPG narratif mêle combats stratégiques, univers onirique et direction artistique à couper le souffle. Dès les premières minutes, on sent qu’on tient quelque chose de spécial: une ambiance unique, une histoire qui interroge le destin et la révolte, et une patte visuelle qui fait penser à une toile vivante. Le système de combat, mi-tour par tour, mi-action en temps réel, réussit à être à la fois technique et dynamique. En gros, c’est beau, c’est profond, et ça reste longtemps en tête.

Un RPG qui a de l’âme

L’histoire, elle, est à la fois intime et épique. On y suit un groupe de personnages qui tentent de briser une boucle temporelle où, chaque année, une entité mystérieuse efface une personne de la réalité. C’est sombre, poétique, parfois dérangeant, mais toujours profondément humain. Et ce qui m’a bluffé, c’est la manière dont le jeu aborde des thèmes comme le deuil, la mémoire, et la peur de l’oubli, sans jamais tomber dans le pathos.

Un gameplay hybride et intelligent

Côté gameplay, Expedition 33 mélange habilement le tour par tour et l’action en temps réel. Les combats sont stratégiques, nerveux, et surtout très lisibles. Chaque personnage a ses propres mécaniques, et il faut vraiment réfléchir à la synergie de l’équipe pour s’en sortir. Ce n’est pas juste du bourrinage: c’est du combat chorégraphié, presque artistique.

Et puis il y a les choix. Pas les choix “gentil ou méchant” qu’on voit partout, mais des décisions nuancées, parfois inconfortables, qui ont un vrai impact sur le monde et les relations entre les personnages. On sent que les développeurs ont voulu créer une expérience où le joueur est acteur, pas juste spectateur


Pourquoi c’est (pour l’instant) mon GOTY

Il y a plein de raisons pour lesquelles Clair Obscur: Expedition 33 mérite le titre de GOTY 2025 — ou au moins d’être dans la conversation. D’abord, il a réussi à me surprendre. Dans un paysage où beaucoup de jeux se ressemblent, celui-ci ose proposer quelque chose de différent, sans jamais sacrifier la qualité.

Ensuite, il est cohérent de bout en bout. L’univers, le gameplay, la musique, l’écriture… tout est au service de l’expérience. On sent que c’est un jeu fait avec passion, avec une vraie vision artistique. Et ça, ça se ressent à chaque instant.

Enfin, il m’a touché. Vraiment. Il y a des moments dans ce jeu qui m’ont fait réfléchir, qui m’ont ému, qui m’ont même un peu hanté après avoir posé la manette. Et ça, c’est rare.

Les autres prétendants sérieux

Cela dit, Clair Obscur n’est pas seul sur le ring. D’autres jeux ont aussi marqué les esprits cette année:

  • Split Fiction, le nouveau jeu coopératif des créateurs de It Takes Two, est une vraie réussite. C’est drôle, inventif, et ça joue avec les mécaniques de narration comme peu de jeux savent le faire.
  • Doom: The Dark Ages a surpris tout le monde avec son ambiance médiévale brutale et son gameplay plus lourd mais toujours viscéral. Un pari risqué, mais réussi.
  • Blue Prince, un jeu de puzzle narratif indé, a conquis les critiques avec son ambiance mystérieuse et ses mécaniques originales. C’est le genre de jeu qui ne paie pas de mine au début, mais qui te reste en tête longtemps après.
  • Kingdom Come: Deliverance II continue de séduire les fans de RPG historiques exigeants, avec une immersion et une richesse de contenu impressionnantes.
  • Monster Hunter Wilds : sorti en février, ce nouvel opus a su renouveler la formule avec ses environnements dynamiques, ses monstres inédits comme le Spectre Blanc ou l’Uth Duna, et une narration plus poussée que jamais. Le monde est vivant, changeant, et chaque chasse est une aventure en soi.
  • Indiana Jones and the Great Circle : un vrai coup de cœur pour les fans d’aventure. Ce jeu solo à la première personne nous plonge dans une histoire entre Les Aventuriers de l’Arche perdue et La Dernière Croisade, avec des énigmes, des temples anciens, et bien sûr le fameux fouet d’Indy. Le DLC Order of Giants, prévu pour septembre, promet d’enrichir encore cette expérience déjà saluée par la critique.

Et attention, la deuxième moitié de l’année s’annonce tout aussi explosive: Death Stranding 2, Ghost of Yōtei, Hades II, Metroid Prime 4… Autant dire que rien n’est encore joué, pour l’instant.


Verdict (provisoire)

Alors, est-ce que Clair Obscur: Expedition 33 sera encore mon GOTY en décembre? Peut-être pas. Mais pour l’instant, c’est le jeu qui m’a le plus marqué, celui auquel je repense encore, celui que j’ai envie de recommander à tout le monde.

Et c’est peut-être ça, au fond, un vrai GOTY: un jeu qui te fait vibrer, qui te fait réfléchir, qui te donne envie d’en parler. Un jeu qui te rappelle pourquoi tu aimes autant les jeux vidéo.

Auteur

Avatar de Pascal Emond

Article écrit par

Laisser un commentaire