
Pour le mois de la Fierté, je vous offre une critique d’un manga yaoi de science-fiction qui raconte l’histoire d’Ethan, un cyborg épuisé par la guerre, qui cherche la paix sur la planète Péridot. Dès son arrivée, il rencontre Mikhail, un botaniste qui développe des sentiments pour lui. L’attirance de Mikhail provoque des réactions étranges chez Ethan, remettant en question sa propre capacité à ressentir des émotions, lui, un être artificiel dépourvu de cœur. Le manga explore leur relation improbable, une romance tendre entre un cyborg et un scientifique, sur fond de science-fiction.
Romance improbable
Publié par Akata en novembre 2024, ce one-shot nous transporte dans un futur lointain en 3020. Ethan, un cyborg soldat, est muté comme agent de sécurité sur Peridot. Là, il rencontre Mikhail, un botaniste sensible. Peu à peu, Ethan découvre des émotions, malgré son absence de « cœur » biologique. La romance, bien que centrale, ne prend pas le pas sur la réflexion. Ce qui frappe d’abord, c’est l’originalité du duo principal, Ethan, machine au passé lourd et Mikhail, un botaniste humain passionné. Leur relation, improbable en apparence, se développe avec une douceur inattendue, explorant les thèmes de l’identité, de la solitude et de la quête de sens. Le manga réussit à créer une atmosphère bienveillante, où les personnages évoluent sans jugement, dans un quotidien paisible mais chargé d’émotions. La tension sexuelle est présente, on a droit à deux scènes explicites, mais rassurez-vous, on ne va jamais dans la vulgarité, on garde toujours un peu d’humour. Attention toutefois, certaines scènes sont très explicites, ce qui réserve l’œuvre à un public averti.
Qualité graphique surprenante
Les dessins de Kuku Hayate sont sans doute l’un des points forts du manga. Les planches sont dynamiques, les scènes d’action sont particulièrement bien dessinées, jouant habilement avec les contrastes d’ombre et de lumière, renforçant l’atmosphère de SCI-FI. Le style graphique, tranchant et détaillé, soutient efficacement l’intensité du récit. Côté narration, le manga avance à un rythme soutenu, voire parfois précipité. Si certains retournements sont bien amenés, d’autres semblent moins bien construits, voire artificiels. Cependant, l’évolution psychologique d’Ethan et ses dilemmes apportent une véritable densité émotionnelle à l’histoire. Le personnage, bien que cyborg, est profondément humain dans ses doutes et ses aspirations. Mikhail, quant à lui, incarne une forme de douceur et de résilience, apportant un équilibre précieux à leur duo. Leur relation se construit lentement, avec pudeur, et c’est cette progression naturelle qui rend leur lien si touchant. Une scène ou deux passe outre les règles de consentement ce qui peut déranger certaines personnes.
Pour conclure
Black Blood brille par sa capacité à évoquer des thèmes profonds dans un format aussi court. En un seul volume, il parvient à créer un univers crédible, des personnages attachants et une histoire d’amour sincère. C’est une œuvre qui parle de solitude, de guérison, et de la possibilité d’un nouveau départ, même pour ceux qui croyaient avoir tout perdu. Un manga yaoi (Boys love) de science-fiction sensible, intelligent et profondément humain, mais vous devez assurément aimer le genre pour vous y plaire. Joyeux mois de la Fierté!
Merci à Interforum pour la copie du livre.

Pour se procurer le manga, c’est ici.


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