Ruffy and the Riverside sort le 26 juin 2025 sur PC (via Steam), PlayStation 5, Nintendo Switch, Xbox One et Xbox Series. Développé par Zockrates Laboratories et édité par Phiphen Games, il s’agit d’un jeu de plateforme intégrant de nombreux puzzles, au point que ces derniers prennent parfois le pas sur l’aspect purement plateforme.

Le jeu propose une traduction complète en français, rendant l’expérience accessible au public francophone. Le prix de lancement devrait se situer aux alentours de 27 à 28 $.

Le voyage de Ruffy : restaurer l’équilibre de la rivière
Dans Ruffy and the Riverside, on suit l’histoire de Ruffy, un jeune fermier vivant paisiblement dans un petit village au bord d’une rivière. Sa vie bascule le jour où une étrange perturbation magique bouleverse l’équilibre naturel de la région. Des créatures autrefois paisibles deviennent hostiles, la végétation se détraque, et les habitants commencent à disparaître mystérieusement.

Ruffy découvre rapidement qu’il possède un pouvoir ancien oublié : la capacité de se métamorphoser en différentes formes en absorbant des éléments de son environnement. Guidé par un esprit ancien lié à la rivière, Ruffy se lance dans un voyage pour restaurer l’harmonie dans son monde.

Au fil de son aventure, il traverse divers territoires corrompus par une force inconnue, rencontre d’anciens gardiens de la nature tombés dans l’oubli, et tente de réveiller les esprits protecteurs de la rivière. Il apprend aussi peu à peu la vérité sur ses origines, liées à un ancien peuple capable d’harmoniser les éléments du monde vivant.

Ruffy est confronté à des dilemmes moraux et à des visions du passé qui révèlent les conséquences des actes humains sur l’environnement. Plus il avance, plus il comprend que la corruption qui ronge la rivière n’est pas seulement magique, mais aussi le reflet d’un déséquilibre causé par l’oubli de traditions sacrées.

L’histoire culmine avec une confrontation contre la source du mal, où Ruffy devra faire un choix crucial qui déterminera l’avenir de la rivière, de son village, et de l’équilibre du monde naturel.

Une aventure charmante, mais parfois un peu longue
L’histoire reste plaisante et bien racontée pour un public général. La seule petite embûche que je pourrais lui reprocher, c’est l’absence d’effets sonores ou de voix qui auraient pu renforcer l’immersion. Le jeu est un véritable mélange entre Banjo-Kazooie et Super Mario 64, et j’ose croire que c’est pour cette raison que j’aurais espéré une narration plus vivante à ce niveau.

Cela dit, l’histoire est bien scénarisée et réserve quelques surprises. Elle demeure toutefois assez légère dans son ton et sa structure. Les jeunes y trouveront certainement leur compte, tout comme les joueurs plus âgés. Toutefois, après une quinzaine d’heures, certains pourraient ressentir une certaine lourdeur narrative.

Le jeu offre entre vingt et trente heures de contenu, une durée qui serait probablement bien moindre sans la complexité de certains puzzles qui prolongent l’expérience.

Un pouvoir original au service de puzzles parfois frustrants
Comme mentionné précédemment, Ruffy possède un pouvoir unique : il peut métamorphoser les objets selon sa volonté. Plus précisément, il est capable d’absorber la couleur ou le matériau d’un objet pour le transmettre à un autre. Ce mécanisme est au cœur des nombreux segments de puzzles du jeu. La plupart du temps, une courte phrase vous est donnée pour vous orienter et suggérer ce que vous devez faire.

Malheureusement, cela pose de réels problèmes de game design. Le joueur se retrouve souvent perdu, sans indication claire, ce qui mène à des pertes de temps inutiles. Résoudre un puzzle simple devient frustrant, non pas à cause de sa difficulté, mais parce que la mise en scène ou l’indice fourni n’est pas suffisamment clair. C’est un défaut récurrent dans Ruffy and the Riverside, mais heureusement, le jeu a beaucoup plus à offrir au-delà de ces énigmes.

En effet, plusieurs mini-jeux et de nombreux objets à collecter viendront étoffer votre session de jeu, plaçant Ruffy dans la catégorie des collect-a-thon, à la manière de Banjo-Kazooie. Vous pouvez aussi effectuer un double saut, des attaques frontales, un saut chargé et même planer grâce à une petite abeille qui vous accompagne tout au long de l’aventure.

Le jeu intègre également une monnaie que vous utiliserez probablement pour acheter des indices afin de résoudre certaines portes-puzzles en 2D, cachées dans ce jeu de plateforme en 3D. Et croyez-moi, vous y aurez souvent recours, car certaines énigmes vous donneront franchement envie d’arrêter de tourner en rond.

Une esthétique rétro colorée et assumée
Ruffy and the Riverside adopte un style visuel très particulier, inspiré de l’effet autocollant que l’on retrouve dans certaines animations en stop motion. Le jeu emprunte une direction artistique hyper colorée, même dans ses zones plus sombres, ce qui lui confère une identité visuelle marquée.

Visuellement, le jeu est réussi, mais il arrive qu’on se surprenne à penser : « Ce jeu aurait pu sortir sur Nintendo 64 ». Cette impression, loin d’être un défaut, semble assumée. D’ailleurs, une vidéo sur la chaîne YouTube du studio Zockrates Laboratories fait référence à cette esthétique rétro, ce qui laisse croire que cette direction visuelle était pleinement intentionnelle.

Une bande-son entraînante, digne des classiques du genre
Malgré le manque d’effets sonores lors des dialogues entre Ruffy et les personnages non jouables, ce qui aurait apporté un vrai plus à l’immersion, le jeu offre une excellente trame sonore. Les musiques sont entraînantes, bien rythmées et accompagnent parfaitement l’action.

En tant qu’habitué des jeux de plateforme populaires, et ayant la mauvaise habitude de tous les platiner, je peux affirmer que la musique joue un rôle crucial dans ce type de jeu. C’est probablement un héritage de l’approche Nintendo, du moins, c’est ce que j’ose croire.

Un bon moment, malgré un level design désordonné
Ruffy and the Riverside saura vous divertir. Je lui attribue la note de 7,5/10. Si la note n’est pas plus élevée, c’est principalement à cause de son level design, qui peut sembler chaotique par moments. À plusieurs reprises, il m’a fait penser à Yooka-Laylee : un bon jeu, certes, mais entaché de défauts notables qui l’empêchent de vraiment provoquer un effet « wow ».

Cela dit, au prix proposé, Ruffy and the Riverside vaut le détour. C’est un jeu dans lequel on peut sincèrement s’amuser, malgré ses imperfections.

Merci à Phiphen Games pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.

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