
18 ans plus tard après 28 Weeks Later, la série 28 Days Later revient avec leur nouvelle sortie, 28 Years Later (ce qui n’est pas du tout confondant…). Depuis la sortie du film original en 2002, les zombies ont envahi la culture populaire, au point que nous avons des drames, comédies, romances et j’en passe de films de zombies. L’une des franchises marquantes dans l’histoire de ce sous-genre saura-t-elle se distancier de ses nombreux imitateurs ?
Même prémisse, nouveau point de vue
28 ans après le début de la pandémie créée par le virus de la rage, la Grande-Bretagne est mise sous quarantaine, des survivants se sont réfugiés sur l’île de Lindisfarne. Spike (Alfie Williams) s’apprête, à l’âge de douze ans, à sortir de l’île pour explorer le continent avec son père (Aaron Taylor-Johnson) qui est chargé de rapporter des ressources au village. Entre-temps, Spike se soucie aussi de sa mère (Jodie Corner) qui est atteinte d’une maladie incurable…

Un drame familial dans un milieu post-apocalyptique
Dès le départ, le film se distingue de ses prédécesseurs, en se passant dans un village établi depuis des années qui a réussi à s’adapter dans un environnement infesté par des zombies. Les précautions nécessaires à leur survie étant déjà sur pied, on nous montre un autre aspect de ce genre, semblable aux dernières saisons de The Walking Dead. Le décor du village est aussi un mixte de contemporain, post-apocalyptique, et médiéval.
Cela dit, le cœur du film se situe principalement dans ses arcs narratifs des personnages. L’intrigue se divise en deux parties. La première se concentre sur la relation père-fils des personnages, et la deuxième sur la relation mère-fils. Chacun aborde des enjeux et thématiques différents, qui servent au développement du fils qui tente de se découvrir lui-même et de grandir dans un milieu hostile.

Un style visuel distinct
De loin le meilleur point de l’œuvre.
Le film prend plusieurs créativités sur son visuel. Par exemple, certaines scènes sont montées de manière saccadée, et plusieurs images métaphoriques sont insérées dans le montage. Et ces choix ne sont pas sans rappeler des films indépendants, ceux d’Adam McKay (The Big Short, Vice, Don’t Look Up) et les génériques d’intro d’American Horror Story.
Mon moment préféré du film se passe durant la nuit, au bord de l’eau. La photographie de cette scène est digne d’un tableau.
Quant aux zombies, ils sont dégoûtants, oui. Autant par leur maquillage que par leur manque de vêtements. Disons que j’ai fini mon repas rapidement au cinéma avant de perdre l’appétit…

Les thématiques du film
« The more you do it, the easier it’ll get. » est une citation marquante du personnage du père envers son fils, qui doit apprendre à se défendre. Le film suit alors le parcours typique du héros, où celui-ci s’améliore après chaque obstacle.
Cela dit, l’histoire démystifie le principe d’un héros, et démontre comment on peut simplifier et glorifier certains actes qui n’étaient pas si héroïques qu’on le penserait. Durant la seconde partie, les thèmes du passé, du futur, et de la mort raisonnent. À l’aide de la relation mère-fils et d’un autre personnage, le film suit Spike qui essaie de comprendre l’importance de tout cela, et de valoriser l’instant présent.

Quelques lacunes…
Heureusement, il n’y en a pas beaucoup.
D’abord, à quelques reprises, le film emploie des « jump scares » clichés, qui pullulent malheureusement dans les films d’horreur…
Aussi, comme je l’ai dit plus haut, les histoires de zombies ont évolué depuis 2002, et cela devient difficile de se distinguer d’eux ou d’autres histoires post-apocalyptiques… J’ai mentionné The Walking Dead, mais certains éléments du film ressemblent aussi à A Quiet Place ou The Road, parmi d’autres. Le visuel et le montage rendent l’exécution unique, et les relations familiales sont bien explorées, mais ne vous attendez pas à voir quelque chose qui sort complètement du lot.
Et bien sûr, le gore et le design des zombies risquent d’en dégoûter certains. Mais ça, vous vous en doutiez déjà avec le genre…
Aussi, ne vous attendez pas à un épique apocalyptique semblable à Avengers : Endgame version zombies. Le film est à petite échelle et se focalise sur la famille de Spike. Si vous vous attendez à de la baston ininterrompue, vous serez déçu également.

Avez-vous besoin de voir les autres films ?
Pour ceux qui ne connaissent pas la série 28 Days Later, chaque histoire se déroule dans le même univers, mais se concentre sur des personnages et enjeux différents, qui ne sont pas reliés entre eux. Vous ne devez donc pas en voir un pour voir les autres.
Vous pouvez ainsi regarder le film sans problèmes (c’est ce que l’un de mes amis a fait, et il a pu apprécier l’histoire quand même). Malgré une intrigue simple, le film demeure divertissant et intrigant par ses relations entre ses personnages, son style visuel unique, et ses thématiques abordées.
Merci à Columbia Pictures pour la projection en avant-première.



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