
Retour dans l’univers post-humain
Salut mes petits cocos, Frank le Dieu Geek qui est de retour pour vous parler de la série Heart Gear de Tsuyoshi Takaki et publiée en français par les éditions Ki-oon. Ce manga est vraiment une surprise pour moi, j’aime la science-fiction, mais ce que Takaki nous offre nous permet aussi de réfléchir sur l’intelligence artificielle.
Un duo en quête d’humanité
Dans cet univers, les humains ne sont plus et la terre est maintenant habitée par des androids (gears) qui continuent à vivre selon le code source qui leur a été programmé, mais fait intéressant, ils sont tous munis de code qui leur permet de vivre une forme d’émotion. Ce n’est pas la première fois que ce genre de thème est abordé dans mes lectures et cela fait partie de notre actualité avec les ChatGPT de ce monde. Heart Gear va dans une direction que d’autres n’ont pas fait et cela en toute subtilité. Allons le découvrir ensemble.
Un combat sur le pont
Depuis la destruction de leur père adoptif par un insane, Roue et Chrome sont partis à l’aventure afin de trouver un corps et une personne qui pourrait ramener Zett dans un endroit appelé Heavenland. Sur leur route ils vont devoir affronter un énorme gear soldat qui s’est fait donner la mission de protéger un pont il y a plusieurs années. Ce qui devait arriver arriva, un combat entre ce colosse Gear et Chrome se déclenche. L’énorme gear réussit à blesser Chrome de manière qui semble fatale. Toutefois, celui-ci se régénère, mais cette fois-ci sa tête semble se transformer en une sorte de licorne noire et ses habilités de combat semblent être décuplées. Finalement, il finit par vaincre le protecteur du pont, qui après toutes ses années, finit sa vie en faillant à sa tâche.
Chrome reprend son apparence sous le regard effrayé de Roue et celle-ci ne veut plus qu’il perde le contrôle de la sorte. Il lui promet de ne plus en arriver là. Ils reprennent leur route et vont croiser d’autres Gears, mais ceux-ci seront plus amicaux et l’un d’eux leur dit qu’ils pourront trouver plus d’informations sur Heavenland à Valhalla, un endroit où se déroulent des combats de Gear sous le règne du général Vordan. Sur quoi nos héros vont-ils tomber?
Une critique sociale subtile
C’est vraiment une lecture super intéressante et divertissante. Même si le scénario est simple, il est rempli de subtilités qui vont plaire à plusieurs d’entre vous. Par l’entremise des Gears, on peut constater une belle critique de la vie humaine. J’ai vraiment aimé le passage où Roue est tombée sur un Gear coiffeur. Celui-ci est si heureux de pouvoir exercer son métier qu’il explique à Roue comment c’était lorsque les humains étaient encore sur la terre. Cette machine a vu grandir des gens et avoir des enfants eux-mêmes, ce qui bizarrement, lui apportait une forme de fierté. Mais c’est vraiment lorsqu’il a parlé de son client qui amenait son android de maison afin qu’il change son apparence…
Dans toute sa subtilité, Tsuyoshi Takaki nous illustre la consommation de l’humain face au matériel, parce que la scène suivante, on constate que le Gear coiffeur devra faire les cheveux d’un nouvel android dernier cri, car le client s’est débarrassé de l’ancien modèle. C’est une belle métaphore de la surconsommation. Et en même temps, il nous illustre certains concepts un peu pervers avec l’avancement technologique, car le look que cet android avait ne servait pas à faire simplement le ménage… si vous voyez ce que je veux dire.
J’aime le fait que les Gears ont une forme de conscience et c’est très bien expliqué. Tellement bien expliqué que cela semble presque plausible. Les Gears auraient généré un code par eux-mêmes il y a plusieurs années, une sorte d’anomalie qui a permis de créer un lien entre l’IA et l’humain. Tsuyoshi Takaki nous offre vraiment un excellent récit.
Un chef-d’œuvre visuel
Que dire du dessin mis à part qu’il est splendide, chaque page est un régal pour les yeux. C’est de loin l’un de mes dessins préférés des dernières années. Chaque dessin vient compléter le scénario et on ressent vraiment ce que l’auteur veut illustrer. Le design des personnages est littéralement splendide. Chaque personnage a sa propre personnalité distincte et je n’ai remarqué aucune similitude. Pis on s’entend, on parle d’un monde habité par des robots, ils sont censés être montés à la chaîne, mais pour l’instant, mis à part les camgears et les androids domestiques (bref, on vas se le dire, c’est des petites maids sexy), aucun autre personnage n’a le même style.
Conclusion
Décidément, comme le dit la couverture, c’est vraiment une belle petite pépite de Tsuyoshi Takaki et j’ai vraiment hâte de continuer cette aventure avec Chrome et Roue.
Merci à Interforum pour la copie du livre.

Pour se procurer le manga, c’est ici.


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